Le fisc français a notifié un redressement fiscal de 600 millions d'euros à la filiale française de Microsoft pour des activités publicitaires facturées depuis l'Irlande à des clients français, selon L'Express paru ce mercredi. Les prestations auxquelles s'est intéressé le trésor public portent, selon le magazine, sur l'achat de bandeaux publicitaire sur Internet -activité transférée à AOL en 2015- ou de mots-clefs sur son moteur de recherche Bing et sur Yahoo!, Microsoft France n'ayant agi que comme un agent commercial dans ces transactions réalisées par Microsoft Ireland Operations.

Microsoft, pourtant fort bien implanté en France, n'a payé que 32,2 millions d'euros d'impôt sur les sociétés dans le pays l'an dernier, d'après L'Express. Si la firme américaine a multiplié les redressements fiscaux ces dernières années, il s'agit avec 600 millions d'euros du deuxième plus haut montant jamais réclamé par la France à une multinationale du numérique, après les 1,115 milliard d'euros récemment demandés à Google.