Ce billet fait suite à un article publié par les confrères du soir, qui sur un titre provocateur sur une eID non sûre, explique de manière plutôt maladroite la manière dont fonctionne une authentification sur Internet.
Avant de revenir sur le fond, un petit disclaimer s'impose, à savoir que même si la réaction ici n'est que pure technique, l'eID est un de mes outils de travail de tous les jours. Ceci étant dit, revenons en aux faits.
Dans l'article du Soir, on indique donc que l'eID pose un problème de sécurité car, si on réouvre la page de TaxOnWeb quelques secondes après l'ouverture, la connexion sera toujours active, même si vous n'avez plus l'eID en place. Non, mais allô?
Pour bien comprendre comment cela fonctionne, il faut savoir comment fonctionne l'eID, et le web. D'un côté, on a une carte qui permet de faire 3 choses: s'identifier (dire qui on est), s'authentifier (dire qui on est, et qu'on en est le propriétaire) et signer une transaction. Typiquement, pour un système critique comme TaxOnWeb, ou un système bancaire, on a besoin de s'authentifier avec le code pin, puis pour certaines actions, typiquement un virement, on doit le signer et donc remettre la carte. Si tant est donc que le système était peu sécurisé sur une réouverture de page, toute action importante devrait demander signature et donc imposer la présence de la carte.
Mais cela n'empêchera pas un accès aux données me direz-vous? Que neni. La technique utilisée par le gouvernement est ce qu'on appelle le "reverse proxy". En gros, lorsque vous vous authentifiez, le certificat SSL est regénéré avec une signature de votre carte, et cette session indique que vous en êtes le "propriétaire". Mais pour que cela fonctionne, il faut également un cookie de session chez l'utilisateur, sinon, chaque personne sur la même IP pourrait se faire passer pour vous. Le cookie est donc indispensable, et c'est grâce à lui que l'on pourra rester connecté pendant un certain temps défini par le serveur. Et c'est ce cookie de session qui semble prendre la foudre des journalistes, essayant par la même, en criant au scandale, de décrédibiliser une autre technologie.
Mais savent-ils réellement de quoi ils parlent, dans le fond? Parce que chaque banque repose sur ce même système, dont certaines ne réclament même pas de signature pour des virements. Les banques seraient donc non sécurisées? ... Vaste débat, mais pour certaines, on peut mieux faire. Et pour la session donc? Généralement, les sites fournissent un cookie avec une durée de vie, courte pour les banques, et certains proposent même de prolonger ce cookie avant qu'il n'expire. Et pourtant, la norme propose tout simplement d'envoyer une durée de vie 0, qui demande explicitement au navigateur d'oublier le cookie une fois la fenêtre fermée, et de rendre ainsi la ré-authentification obligatoire.
Quoi? Mais donc on nous raconte n'importe quoi? ... Joker, mais il faut croire que de disposer d'une technologie en avance sur de nombreux autres pays semble déranger une partie des "bobos gauchistes", qui ne se priveront jamais de critiquer plutôt que d'essayer de valoriser ce que notre pays peut faire. Est-ce réellement ce dont nous avons besoin pour le moment?
Sur ces bonnes paroles, bon weekend à tous!
Avant de revenir sur le fond, un petit disclaimer s'impose, à savoir que même si la réaction ici n'est que pure technique, l'eID est un de mes outils de travail de tous les jours. Ceci étant dit, revenons en aux faits.
Dans l'article du Soir, on indique donc que l'eID pose un problème de sécurité car, si on réouvre la page de TaxOnWeb quelques secondes après l'ouverture, la connexion sera toujours active, même si vous n'avez plus l'eID en place. Non, mais allô?
Pour bien comprendre comment cela fonctionne, il faut savoir comment fonctionne l'eID, et le web. D'un côté, on a une carte qui permet de faire 3 choses: s'identifier (dire qui on est), s'authentifier (dire qui on est, et qu'on en est le propriétaire) et signer une transaction. Typiquement, pour un système critique comme TaxOnWeb, ou un système bancaire, on a besoin de s'authentifier avec le code pin, puis pour certaines actions, typiquement un virement, on doit le signer et donc remettre la carte. Si tant est donc que le système était peu sécurisé sur une réouverture de page, toute action importante devrait demander signature et donc imposer la présence de la carte.
Mais cela n'empêchera pas un accès aux données me direz-vous? Que neni. La technique utilisée par le gouvernement est ce qu'on appelle le "reverse proxy". En gros, lorsque vous vous authentifiez, le certificat SSL est regénéré avec une signature de votre carte, et cette session indique que vous en êtes le "propriétaire". Mais pour que cela fonctionne, il faut également un cookie de session chez l'utilisateur, sinon, chaque personne sur la même IP pourrait se faire passer pour vous. Le cookie est donc indispensable, et c'est grâce à lui que l'on pourra rester connecté pendant un certain temps défini par le serveur. Et c'est ce cookie de session qui semble prendre la foudre des journalistes, essayant par la même, en criant au scandale, de décrédibiliser une autre technologie.
Mais savent-ils réellement de quoi ils parlent, dans le fond? Parce que chaque banque repose sur ce même système, dont certaines ne réclament même pas de signature pour des virements. Les banques seraient donc non sécurisées? ... Vaste débat, mais pour certaines, on peut mieux faire. Et pour la session donc? Généralement, les sites fournissent un cookie avec une durée de vie, courte pour les banques, et certains proposent même de prolonger ce cookie avant qu'il n'expire. Et pourtant, la norme propose tout simplement d'envoyer une durée de vie 0, qui demande explicitement au navigateur d'oublier le cookie une fois la fenêtre fermée, et de rendre ainsi la ré-authentification obligatoire.
Quoi? Mais donc on nous raconte n'importe quoi? ... Joker, mais il faut croire que de disposer d'une technologie en avance sur de nombreux autres pays semble déranger une partie des "bobos gauchistes", qui ne se priveront jamais de critiquer plutôt que d'essayer de valoriser ce que notre pays peut faire. Est-ce réellement ce dont nous avons besoin pour le moment?
Sur ces bonnes paroles, bon weekend à tous!
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