Les quelques semaines entre le CES et le CEBIT sont d'ordinaire propices à une débauche d'annonces qui emplissent de ravissement les plus geeks d'entre nous. Tous les constructeurs rivalisent d'ingéniosité et d'imagination pour présenter, à grands renforts d'effets et de grandiloquence, les dernières nouveautés destinées, comme chaque année, à révolutionner la manière dont nous allons vivre. Enfin, c'est du moins ce qu'ils pensent...
Après Sony et Panasonic, voici que le coréen LG nous a conviés à la découverte de ses derniers trésors. Et c'est là que le dur métier de journaliste prend tout son sens. Comment faire pour restituer une image positive de cet évènement qui nous a laissé une impression pour le moins... floue. Car le qualificatif le plus objectif qui nous en soit resté est : "maigre".
Tout comme le géant japonais avant lui, LG avait réservé le vaste espace de l'Event Lounge, à Evere, comme écrin pour ses joyaux. Joyaux plutôt ternes, car copies conformes de ceux présentés l'année passée, à de (très) rares exceptions près. Mais intéressons-nous d'abord à l'entreprise.
La crise ? Connais pas.
En 2009, LG aura réussi l'exploit d'engranger une croissance de près de 30% dans le Benelux, là où ses concurrents ont perdu en moyenne 15% de leur chiffre d'affaire. Et alors que les objectifs pour 2010 étaient d'atteindre la 3e place du palmarès mondial des constructeurs, le coréen aura finalement devancé ses propres prévisions, l'objectif ayant été atteint l'an passé. Dès lors, le géant asiatique a revu ses ambitions à la hausse, et vise pour 2013 rien moins que la première place du podium, dans les secteurs "Home appliances", "Entertainment", "Mobile" et "Business". A cet effet, une alliance stratégique avec le monde de la F1 a été mise en place, monde dont LG devient désormais l'un des sponsors officiels. Reste à voir le résultat que cela donnera en pratique...
Ils sont beaux, mes produits de l'année passée !
Mais sur le terrain (ou plutôt, dans le hall de l'Event Lounge), on trouvait peu d'armes au service de ces aspirations. Hormis quelques moniteurs LED (dont le design nous a fortement troublés, tant ils semblaient issus de la même chaîne de production que les écrans Samsung) et un moniteur 3D à technologie passive par polarisation (qui ne fonctionnait pas), nous n'avons pas eu grand-chose à nous mettre sous la dent. Côté mobiles et smartphones, outre l'arrivée de deux modèles (GT 540 et GW 620) embarquant Android 1.6, l'accent était surtout mis sur le "Pop" et le "Cookie Fresh", deux appareils dotés d'un OS propriétaire, d'une interface maison, et embarquant nombre de fonctionnalités dédiées aux réseaux sociaux (twitter, facebook, etc...) - partant, nettement axés sur le marché des plus jeunes utilisateurs. Le "Fresh" aborde par ailleurs une interface qui semble directement importée de l'iPhone d'Apple, ce dont s'est défendu (mollement) le product manager qui nous servait de guide, arguant que l'interface de LG serait antérieure à celle de la marque à la pomme. En ces temps où les procès fleurissent pour un rien, bientôt un nouvel épisode ?
Télévision 3D : circulez, y'a rien à voir
L'une des principales innovations que les constructeurs déclinent aujourd'hui selon toutes les formules et les saveurs possibles, c'est la télévision en 3D. Et bien que notre hôte ait exhibé l'un ou l'autre modèle à Las Vegas, il n'y avait rien à voir ici. La faute, selon LG, à un problème de logistique qui aurait retardé d'une quinzaine de jours la réception des modèles précités. On ne pourra que le regretter, surtout que les autre constructeurs ne se gênent pas pour prendre de l'avance entre temps...
Une gamme renouvelée, mais si peu d'innovation...
Au final, l'offre de nouveautés était bien maigre, nous l'avons dit. Nous avons évidemment fait l'impasse sur l'électroménager, mais pour le marché de l'Entertainment, LG s'est comporté plus en suiveur qu'en innovateur. Bien entendu, on retrouve les principales tendances du marché, comme l'interconnexion accrue grâce au standard DNLA, l'arrivée massive de contenu en ligne sur les téléviseurs, les home-cinema et les lecteurs blu-ray, la disparition des câbles avec l'implémentation du WiFi et de la norme Wireless AV, et la réduction des coûts en énergie à tous les niveaux. Bref, à part la différence de terminologie, exactement ce que font les autres constructeurs.
Une panne d'innovation, c'est grave docteur ?
Faut-il pour autant jeter le discrédit sur la marque ? Certes non ! LG reste un acteur majeur du secteur. A l'heure où Sony se cherche avec un urgent besoin de se réinventer, et où Samsung continue à appliquer sa politique hyper-agressive du rouleau compresseur, le constructeur affiche une belle vitalité malgré des choix stratégiques manquant quelque peu de grandeur. Mais il semblerait bien que la survie passe par l'uniformisation et par des alliances diverses, comme celle passée entre les frères ennemis coréens en 2008 sur le segment des dalles LCD, et depuis lors étendue à d'autres domaines. Rentabilité, certes. Mais au prix de la diversité et de l'innovation. Dommage.
Après Sony et Panasonic, voici que le coréen LG nous a conviés à la découverte de ses derniers trésors. Et c'est là que le dur métier de journaliste prend tout son sens. Comment faire pour restituer une image positive de cet évènement qui nous a laissé une impression pour le moins... floue. Car le qualificatif le plus objectif qui nous en soit resté est : "maigre".
Tout comme le géant japonais avant lui, LG avait réservé le vaste espace de l'Event Lounge, à Evere, comme écrin pour ses joyaux. Joyaux plutôt ternes, car copies conformes de ceux présentés l'année passée, à de (très) rares exceptions près. Mais intéressons-nous d'abord à l'entreprise.
La crise ? Connais pas.
En 2009, LG aura réussi l'exploit d'engranger une croissance de près de 30% dans le Benelux, là où ses concurrents ont perdu en moyenne 15% de leur chiffre d'affaire. Et alors que les objectifs pour 2010 étaient d'atteindre la 3e place du palmarès mondial des constructeurs, le coréen aura finalement devancé ses propres prévisions, l'objectif ayant été atteint l'an passé. Dès lors, le géant asiatique a revu ses ambitions à la hausse, et vise pour 2013 rien moins que la première place du podium, dans les secteurs "Home appliances", "Entertainment", "Mobile" et "Business". A cet effet, une alliance stratégique avec le monde de la F1 a été mise en place, monde dont LG devient désormais l'un des sponsors officiels. Reste à voir le résultat que cela donnera en pratique...
Ils sont beaux, mes produits de l'année passée !
Mais sur le terrain (ou plutôt, dans le hall de l'Event Lounge), on trouvait peu d'armes au service de ces aspirations. Hormis quelques moniteurs LED (dont le design nous a fortement troublés, tant ils semblaient issus de la même chaîne de production que les écrans Samsung) et un moniteur 3D à technologie passive par polarisation (qui ne fonctionnait pas), nous n'avons pas eu grand-chose à nous mettre sous la dent. Côté mobiles et smartphones, outre l'arrivée de deux modèles (GT 540 et GW 620) embarquant Android 1.6, l'accent était surtout mis sur le "Pop" et le "Cookie Fresh", deux appareils dotés d'un OS propriétaire, d'une interface maison, et embarquant nombre de fonctionnalités dédiées aux réseaux sociaux (twitter, facebook, etc...) - partant, nettement axés sur le marché des plus jeunes utilisateurs. Le "Fresh" aborde par ailleurs une interface qui semble directement importée de l'iPhone d'Apple, ce dont s'est défendu (mollement) le product manager qui nous servait de guide, arguant que l'interface de LG serait antérieure à celle de la marque à la pomme. En ces temps où les procès fleurissent pour un rien, bientôt un nouvel épisode ?
Télévision 3D : circulez, y'a rien à voir
L'une des principales innovations que les constructeurs déclinent aujourd'hui selon toutes les formules et les saveurs possibles, c'est la télévision en 3D. Et bien que notre hôte ait exhibé l'un ou l'autre modèle à Las Vegas, il n'y avait rien à voir ici. La faute, selon LG, à un problème de logistique qui aurait retardé d'une quinzaine de jours la réception des modèles précités. On ne pourra que le regretter, surtout que les autre constructeurs ne se gênent pas pour prendre de l'avance entre temps...
Une gamme renouvelée, mais si peu d'innovation...
Au final, l'offre de nouveautés était bien maigre, nous l'avons dit. Nous avons évidemment fait l'impasse sur l'électroménager, mais pour le marché de l'Entertainment, LG s'est comporté plus en suiveur qu'en innovateur. Bien entendu, on retrouve les principales tendances du marché, comme l'interconnexion accrue grâce au standard DNLA, l'arrivée massive de contenu en ligne sur les téléviseurs, les home-cinema et les lecteurs blu-ray, la disparition des câbles avec l'implémentation du WiFi et de la norme Wireless AV, et la réduction des coûts en énergie à tous les niveaux. Bref, à part la différence de terminologie, exactement ce que font les autres constructeurs.
Une panne d'innovation, c'est grave docteur ?
Faut-il pour autant jeter le discrédit sur la marque ? Certes non ! LG reste un acteur majeur du secteur. A l'heure où Sony se cherche avec un urgent besoin de se réinventer, et où Samsung continue à appliquer sa politique hyper-agressive du rouleau compresseur, le constructeur affiche une belle vitalité malgré des choix stratégiques manquant quelque peu de grandeur. Mais il semblerait bien que la survie passe par l'uniformisation et par des alliances diverses, comme celle passée entre les frères ennemis coréens en 2008 sur le segment des dalles LCD, et depuis lors étendue à d'autres domaines. Rentabilité, certes. Mais au prix de la diversité et de l'innovation. Dommage.
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