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Mais là, impossible d'aller plus loin sans navigateur si vous ne disposez pas d'une adresse, longue suite aléatoire de chiffres et de lettres se terminant par « . onion » ou « . i2p ». Comme Google ou Bing, Aleph indexe et stocke donc des millions de pages internet en 70 langues différentes. En cinq ans, la startup a répertorié 1,4 milliard de liens et 450 millions de documents sur 140 000 sites. Céline Haéri tape ainsi « Glock » - marque autrichienne de pistolets prisés des mafias - et coche la case « bitcoin », monnaie virtuelle supposée intraçable. Aussitôt, apparaissent les liens de sites de vente en monnaie électronique. Certains « affichent même les étoiles de satisfaction de leurs clients », s'exclame son mari -et PDG- Nicolas Hernandez.
Son logiciel permet lui de visualiser les liens entre sites, pour cartographier le « dark web » et ses éventuelles connexions avec l'internet légal. Début 2019, la société ajoutera une couche d'intelligence artificielle pour reconnaître des images : Kalachnikov, enfants victimes d'abus ou marques contrefaites. Aleph affirme refuser 30 % à 40 % des demandes de licence de son logiciel, en s'appuyant sur son comité d'éthique et les conseils avisés de ses clients étatiques.
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