Publié le: 23/08/2017 @ 19:36:23: Par Nic007 Dans "Droit"
DroitLa justice sud-coréenne rend son verdict vendredi dans le procès pour corruption de l'héritier de l'empire Samsung, décision qui pourrait priver le premier fabricant mondial de smartphone de gouvernail pendant plus de dix ans. Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe Samsung, Lee Kun-Hee, s'est préparé toute sa vie à reprendre les rênes de l'empire fondé en 1938 par son grand-père. Certains Sud-Coréens qualifient par dérision leur pays de "République de Samsung", tant le groupe --un cinquième du PIB national-- domine l'économie et entretient des liens rapprochés avec le pouvoir politique.

Mais le parquet a réclamé 12 ans de réclusion à l'encontre du "prince héritier" de 49 ans. En détention provisoire, il est poursuivi pour corruption et abus de biens sociaux dans le retentissant scandale qui a emporté la présidente Park Geun-Hye. La possibilité d'un long séjour de l'héritier en prison a propagé une onde de choc dans le vaste "chaebol" comme sont appelés les conglomérats sud-coréens. L'autorité de la famille était incontestable pendant des décennies. Le clan Lee ne détient directement que 5% du capital de Samsung Electronics mais contrôle le groupe via un écheveau complexe de participations croisées entre filiales. Les dirigeants de chaque unité s'occupent du quotidien mais ne prennent pas les décisions coûteuses sur les acquisitions et investissements sans l'aval de la famille Lee, soulignent les analystes, car en Corée du Sud, ce type de décision est souvent sanctionné par le patriarche de la famille régnante.
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