Duke Nukem Forever
Publié le 30/06/2011 Dans PlayStation 3
Le grand retour de Duke.

Lancé en 1996, Duke Nukem 3D a marqué toute une génération de joueurs PC par son humour, son bestiaire original, son côté irrévérencieux parfaitement assumé, son armement surprenant, et surtout un level design délicieux, où le personnage pouvait presque tout faire. Aussi lorsqu'en 1997, 3D Realms a annoncé le développement de Duke Nukem Forever, tous les espoirs étaient permis. Douze ans après, c'est pourtant la déception qui domine, lorsque nous apprenons la fermeture du studio d'origine. Le projet est alors repris par une petite équipe, Triptych Studios, avant que Piranha Games ne vienne à son tour donné un coup de main. Quelques mois plus tard, le studio Gearbox Software annonce avoir acquis la propriété intellectuelle de Duke Nukem, ce qui permet de donner un peu plus de poids à ce FPS, qui fini enfin par sortir en juin 2011.

Pas de surprise du côté du scénario qui demeure assez léger. Des hordes d'aliens ont une fois de plus débarqué sur Terre, et de nombreuses jeunes femmes commencent à disparaître. Duke devra donc sortir l'artillerie lourde pour aller les secourir, quitte à trop en faire. Entièrement localisé en français cette fois, Duke Nukem Forever conserve toujours l'attrait de la série des nineties, notamment dans sa verve, et multiplient les cliens d'oeil au monde du jeu vidéo, mais aussi à l'actualité. On retrouve également quelques interactions appréciables (avec le flipper, le miroir, etc), mais la progression est malheureusement assez décousu. On croirait avoir à faire à un patchwork de niveaux, parfois sans grand lien logique, comme si chaque chapitre avait été conçue par une équipe différente. Plus ennuyeux, les niveaux demeurent assez courts, et généralement très linéaires. L'intelligence artificielle offre également des réactions assez variables, ce qui aura pour conséquence de compliquer la tâche de joueurs.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, Duke Nukem Forever se montre très mitigé. Le graphisme accuse un certain retard face aux FPS actuels, et le level design est très étriqué, avec des niveaux courts et pourtant jonchés de temps de chargement. L'animation n'est pas non plus sans défauts, avec des ralentissements fréquents. La jouabilité souffre d'une inertie trop importante, mais les contrôles restent assez accessibles dans l'ensemble. Seuls les affrontements contre les boss pourront irrités, puisqu'il faut utiliser à chaque fois une arme particulière pour en venir à bout.

La musique mêle compositions inédites et repris de Duke Nukem 3D. Autant dire que l'ambiance sonore est de bon acabit, tout comme les doublages. La campagne solo occupera une dizaine d'heures, tandis que le mode multijoueurs demeure assez léger. Il est possible de s'y affronter jusqu'à huit, et on retrouve les bonus d'autrefois (Jetpack, Holoduke, etc). Au menu de Deathmath (simple ou en équipe), de la Capture de Babe (même concept que le drapeau), et le Roi de la Colline (défense de son territoire).

VERDICT

Duke Nukem Forever paye quelque peu son développement chaotique. Si le jeu procure toujours l'humour si particulier de la série, le level design n'est pas vraiment inspiré, les temps de chargements sont très long, et le titre fait pâle figure face aux productions actuelles. Et pourtant, si on aime la série, on sera content de retrouver ses visages connus, son gameplay rustre et archaïque. Paradoxal mais logique après tout.

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