Selon Kaspersky, des cybercriminels profitent de la pression des examens en cette période. La fraude dans l’enseignement est un phénomène récurrent depuis plusieurs années. Dans le même temps, il s’avère de plus en plus facile d’y recourir. L’offre est grande et disponible plus rapidement que jamais. Cette semaine, une simple recherche en ligne a ainsi suffi à la société de cybersécurité pour découvrir un fournisseur de faux diplômes et de services de piratage de notes.
Sur la plate-forme découverte par Kaspersky, les clients peuvent indiquer, à l’aide d’un simple formulaire de commande, quel diplôme ils veulent recevoir, de quel niveau et par qui ce diplôme doit être délivré. Sur ce même site Web illégal, des certificats d’étude prêts à l’emploi étaient également disponibles pour une longue liste où figuraient les disciplines les plus diverses.

Les signalements de jeunes qui piratent des systèmes scolaires pour modifier des notes, améliorer des listes de présences ou perturber des procédures de test ne sont pas nouveaux. Il en va de même pour la disponibilité de faux certificats et diplômes. Cette fraude à l’enseignement est aujourd’hui devenue une industrie souterraine florissante. Elle porte également sur des forums de discussion, des manuels et des vidéos. Ce qui est nouveau en revanche, c’est la facilité et la vitesse avec lesquelles le faux matériel est disponible. Des pirates moyennement qualifiés ont en outre accès n’importe où à des services de piratage qui les aident à dérober des informations ou à adapter des données dans des systèmes éducatifs.

Les chercheurs de Kaspersky ont par ailleurs découvert que les systèmes informatiques des établissements éducatifs sont relativement mal protégés. Ainsi, de nombreux systèmes informatiques de ce genre sont accessibles via des noms d’utilisateurs et mots de passe sans qu’aucune couche de sécurité supplémentaire soit présente. Ces systèmes sont du coup une proie relativement facile pour les pirates.

“À mesure que nous dépendons de plus en plus de systèmes éducatifs numériques, il est capital qu’ils soient bien protégés contre la cybercriminalité. En outre, nous avons été désagréablement surpris par la facilité avec laquelle il est possible d’obtenir, par le biais d’un vendeur au marché noir, un faux diplôme ou certificat difficile à distinguer d’un vrai, et ce dans la discipline de son choix. Nous comprenons que les professeurs ne soient pas des spécialistes en matière de sécurité. Ils doivent toutefois être conscients des gros risques qu’ils courent. Ce phénomène exige que des mesures adéquates soient prises pour la sécurité des étudiants et de notre système éducatif”, explique Jornt van der Wiel, expert en sécurité chez Kaspersky.