Publié le 16/03/2023 Dans PlayStation 5
Une évasion dans la forêt.
Cions of Vega est le nouveau walking simulator de Tonguç Bodur, développeur du contestable The Redress of Mira, qui revient au genre en proposant une histoire moins fantastique, moins actionnelle et encore plus courte, changeant l'atmosphère mais variant peu sur le fond. Mais procédons dans l'ordre, dans Cions of Vega nous jouons le rôle d'un père qui, le jour de son anniversaire (quarante bougies) voit sa fille de dix-neuf ans (Leila) s'enfuir de la maison et se perdre dans les bois avoisinants. Accompagné de notre cher frère Logan (la seule voix et le seul adulte que nous rencontrons tout au long du titre), le parent (strictement muet) se lance dans un voyage extrêmement simple et court à la recherche de sa fille disparue. Cions of Vega propose un scénario beaucoup plus linéaire et concis que The Redress of Mira, assaisonnant le récit d'un mystère vague et inintéressant. Les acteurs, beaucoup moins nombreux, ne brillent guère non plus. La révélation finale est le seul moment vaguement marquant, mais même ici, malgré pas moins de trois fins différentes (liées uniquement au choix final), une seule (la "vraie") permet une conclusion digne de ce nom. Le problème est que Cions of Vega n'approfondit pas les thèmes qu'il aborde. Le mystère lui-même est sans surprise. Le système qui fonctionnait assez bien dans The Redress of Mira, qui consistait à trouver des livres éparpillés avec des histoires narratives (une sorte de lore), est également récupéré dans ce titre, mais sous une forme amputée et réduite.
Même les personnages que l'on voit à l'écran sont aussi laids esthétiquement que pauvres en traits et en charisme. A l'exception de Logan, le seul doublé et qui se laisse aller à des divagations tout aussi inutiles pour les besoins du récit, nous rencontrerons des enfants (tous les mêmes) apparemment abandonnés. Ceux-ci, sans aucun doublage, communiqueront avec des phrases très courtes qui se ressemblent également par leur contenu et leur inutilité. En plus des fiches et des très rares PNJ, vous pourrez également récupérer dans les différents chapitres des dessins qui devraient vous aider à comprendre la " macro situation " mais qui sont en fait une fin en soi et s'oublient facilement. Enfin, le lieu lui-même n'aide pas, étant monotone et anonyme.
Marcher, résoudre une énigme, trouver une clé et recommencer.
Cions of Vega est un simulateur de marche et, en tant que tel, vous devrez principalement marcher le long de chemins linéaires. Pas d'exploration. Pas de lieux ouverts, malgré une vue dégagée. Rappelons en effet que le jeu se déroule dans une vaste forêt qui, malheureusement, ne bénéficie pas des avantages offerts par Blair Witch, par exemple. De plus, contrairement à The Redress of Mira, il n'y aura pas ici de phases d'horreur ou d'action. Même la possibilité de sauter est absente (vous ne vous surprendrez à le faire, mal, qu'à certains moments prédéterminés). Dans Cions of Vega, vous ne pouvez que marcher, courir ou vous accroupir. Pas d'armes ni d'inventaire avec des objets. Vous ne pourrez même pas interagir avec Logan, qui se contentera de vous suivre passivement. Le rythme extrêmement lent et vide du jeu, réparti sur sept chapitres pour une durée totale d'environ quarante minutes, accompagne une expérience oubliable à tous points de vue. Une expérience d'ailleurs marquée par un cycle très précis qui est, justement : marcher, résoudre une énigme, trouver la clé, ouvrir la porte et continuer.
En ce qui concerne les puzzles, Cions of Vega réussit à être encore plus simple et banal que The Redress of Mira en demandant des actions telles que tourner des manivelles, résoudre des combinaisons (parmi d'autres clairement présentes sur le mur voisin) ou récupérer des objets jetables pour des actions triviales (comme pelleter de la terre à proximité). Il est pratiquement impossible de rester bloqué dans Cions of Vega, tout comme il est impossible de se perdre, l'aventure se résumant à un seul couloir entrecoupé de portes tout de même. Quant à la fin, comme nous l'avons dit, elle présentera un choix avec trois options. Chaque option mènera à une conclusion.
Une réalisation insuffisante.
Graphiquement, Cions of Vega est un véritable gâchis. Nous avons de l'herbe qui ne colle pas au sol, des visages humains hideux, des animations boisées et laides, des cerfs qui sortent des buissons comme s'ils étaient des fusées, et puis il y a les maisons... Ainsi, le long du petit chemin, nous nous retrouverons inexplicablement à visiter des manoirs (quelques-uns seulement). Ces bâtiments, outre le fait d'être immergés dans la forêt, offrent le côté d'innombrables critiques. Tout d'abord, ils sont identiques. Chaque bâtiment est identique. De plus, ils ont tous les mêmes meubles. Et dans une même maison, les mêmes meubles sont présents en nombre exagéré ou placés dans des positions douteuses. Une maison avait un nombre exagéré de canapés... dont l'un était placé devant l'escalier. Cela dénote le peu de soin apporté à la décoration de l'intérieur. Les intérieurs qui devraient rompre la monotonie de l'extérieur échouent lamentablement. En effet, la forêt offre un assez bon impact, presque remarquable. Mais si l'on s'en approche, tout ce qui semblait agréable devient horrible, granuleux, mal entretenu et répété à l'infini. Il en va tout autrement pour la musique, le meilleur élément de Cions of Vega grâce à une variété remarquable et des sonorités bien rythmées, dont certaines sont tout à fait agréables. En revanche, les doublages sont discutables, inexplicablement ancrés sur un seul personnage (Logan). Il est à noter que le jeu n'est pas sous-titré en français, mais les textes à l'écran, bien que peu nombreux, sont tout à fait compréhensibles.
VERDICT
Cions of Vega est un petit simulateur de marche qui ne propose rien d'innovant ou de mémorable. Les énigmes sont peu nombreuses et extrêmement triviales. L'intrigue est courte, superficielle et peu engageante. Les graphismes prêtent le flanc à de nombreuses critiques, en premier lieu un recyclage excessif d'objets qui rend l'ensemble monotone et ennuyeux. Le seul élément qui est sauvé est le son, grâce à une musique vraiment entraînante et agréable.
Cions of Vega est le nouveau walking simulator de Tonguç Bodur, développeur du contestable The Redress of Mira, qui revient au genre en proposant une histoire moins fantastique, moins actionnelle et encore plus courte, changeant l'atmosphère mais variant peu sur le fond. Mais procédons dans l'ordre, dans Cions of Vega nous jouons le rôle d'un père qui, le jour de son anniversaire (quarante bougies) voit sa fille de dix-neuf ans (Leila) s'enfuir de la maison et se perdre dans les bois avoisinants. Accompagné de notre cher frère Logan (la seule voix et le seul adulte que nous rencontrons tout au long du titre), le parent (strictement muet) se lance dans un voyage extrêmement simple et court à la recherche de sa fille disparue. Cions of Vega propose un scénario beaucoup plus linéaire et concis que The Redress of Mira, assaisonnant le récit d'un mystère vague et inintéressant. Les acteurs, beaucoup moins nombreux, ne brillent guère non plus. La révélation finale est le seul moment vaguement marquant, mais même ici, malgré pas moins de trois fins différentes (liées uniquement au choix final), une seule (la "vraie") permet une conclusion digne de ce nom. Le problème est que Cions of Vega n'approfondit pas les thèmes qu'il aborde. Le mystère lui-même est sans surprise. Le système qui fonctionnait assez bien dans The Redress of Mira, qui consistait à trouver des livres éparpillés avec des histoires narratives (une sorte de lore), est également récupéré dans ce titre, mais sous une forme amputée et réduite.
Même les personnages que l'on voit à l'écran sont aussi laids esthétiquement que pauvres en traits et en charisme. A l'exception de Logan, le seul doublé et qui se laisse aller à des divagations tout aussi inutiles pour les besoins du récit, nous rencontrerons des enfants (tous les mêmes) apparemment abandonnés. Ceux-ci, sans aucun doublage, communiqueront avec des phrases très courtes qui se ressemblent également par leur contenu et leur inutilité. En plus des fiches et des très rares PNJ, vous pourrez également récupérer dans les différents chapitres des dessins qui devraient vous aider à comprendre la " macro situation " mais qui sont en fait une fin en soi et s'oublient facilement. Enfin, le lieu lui-même n'aide pas, étant monotone et anonyme.
Marcher, résoudre une énigme, trouver une clé et recommencer.
Cions of Vega est un simulateur de marche et, en tant que tel, vous devrez principalement marcher le long de chemins linéaires. Pas d'exploration. Pas de lieux ouverts, malgré une vue dégagée. Rappelons en effet que le jeu se déroule dans une vaste forêt qui, malheureusement, ne bénéficie pas des avantages offerts par Blair Witch, par exemple. De plus, contrairement à The Redress of Mira, il n'y aura pas ici de phases d'horreur ou d'action. Même la possibilité de sauter est absente (vous ne vous surprendrez à le faire, mal, qu'à certains moments prédéterminés). Dans Cions of Vega, vous ne pouvez que marcher, courir ou vous accroupir. Pas d'armes ni d'inventaire avec des objets. Vous ne pourrez même pas interagir avec Logan, qui se contentera de vous suivre passivement. Le rythme extrêmement lent et vide du jeu, réparti sur sept chapitres pour une durée totale d'environ quarante minutes, accompagne une expérience oubliable à tous points de vue. Une expérience d'ailleurs marquée par un cycle très précis qui est, justement : marcher, résoudre une énigme, trouver la clé, ouvrir la porte et continuer.
En ce qui concerne les puzzles, Cions of Vega réussit à être encore plus simple et banal que The Redress of Mira en demandant des actions telles que tourner des manivelles, résoudre des combinaisons (parmi d'autres clairement présentes sur le mur voisin) ou récupérer des objets jetables pour des actions triviales (comme pelleter de la terre à proximité). Il est pratiquement impossible de rester bloqué dans Cions of Vega, tout comme il est impossible de se perdre, l'aventure se résumant à un seul couloir entrecoupé de portes tout de même. Quant à la fin, comme nous l'avons dit, elle présentera un choix avec trois options. Chaque option mènera à une conclusion.
Une réalisation insuffisante.
Graphiquement, Cions of Vega est un véritable gâchis. Nous avons de l'herbe qui ne colle pas au sol, des visages humains hideux, des animations boisées et laides, des cerfs qui sortent des buissons comme s'ils étaient des fusées, et puis il y a les maisons... Ainsi, le long du petit chemin, nous nous retrouverons inexplicablement à visiter des manoirs (quelques-uns seulement). Ces bâtiments, outre le fait d'être immergés dans la forêt, offrent le côté d'innombrables critiques. Tout d'abord, ils sont identiques. Chaque bâtiment est identique. De plus, ils ont tous les mêmes meubles. Et dans une même maison, les mêmes meubles sont présents en nombre exagéré ou placés dans des positions douteuses. Une maison avait un nombre exagéré de canapés... dont l'un était placé devant l'escalier. Cela dénote le peu de soin apporté à la décoration de l'intérieur. Les intérieurs qui devraient rompre la monotonie de l'extérieur échouent lamentablement. En effet, la forêt offre un assez bon impact, presque remarquable. Mais si l'on s'en approche, tout ce qui semblait agréable devient horrible, granuleux, mal entretenu et répété à l'infini. Il en va tout autrement pour la musique, le meilleur élément de Cions of Vega grâce à une variété remarquable et des sonorités bien rythmées, dont certaines sont tout à fait agréables. En revanche, les doublages sont discutables, inexplicablement ancrés sur un seul personnage (Logan). Il est à noter que le jeu n'est pas sous-titré en français, mais les textes à l'écran, bien que peu nombreux, sont tout à fait compréhensibles.
VERDICT
Cions of Vega est un petit simulateur de marche qui ne propose rien d'innovant ou de mémorable. Les énigmes sont peu nombreuses et extrêmement triviales. L'intrigue est courte, superficielle et peu engageante. Les graphismes prêtent le flanc à de nombreuses critiques, en premier lieu un recyclage excessif d'objets qui rend l'ensemble monotone et ennuyeux. Le seul élément qui est sauvé est le son, grâce à une musique vraiment entraînante et agréable.