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Clandestino
Je me permet de déterrer un post que j'avais publié en son temps sur ADSL-BC.
Il n'est plus un secret pour personne que la mondialisation, aux multiples niveaux de la production, de la consommation et de la communication, ont profondément dévoyé et altéré le Village Global tel que l'envisageait MacLuhan.
Nous sommes aujourd'hui face à une société qui tient bien plus du 1984 d'Orwell et du Neuromancien de Gibson que des utopies économiques de Luzi ou Guemadeuc, telles qu'on voudrait de nos jours nous dépeindre le commerce équitable ou le développement durable.
Le but d'une entreprise commerciale est de faire des bénéfices. Jusque là, rien que de très normal. Le hic, c'est que cette assertion veut aujourd'hui s'appliquer à des secteurs d'activités qui n'ont qu'un lien étroit -- pour ne pas dire parfois totalement inexistant -- avec le monde économique (dans son sens "commercial", s'entend): l'administration, les organisations gouvernementales, le secteur médical, la justice...
Dans ce monde où "profit", "efficacité", "rentabilité" et "actionnariat" sont les maîtres mots, l'asservissement (voire l'abrutissement) commercial des masses -- sinistre version moderne du " Panem et Circenses " antique -- est devenu une stratégie commerciale de premier plan (vous rappelez-vous ces dires d'un patron de chaîne de télévision française, qui déclarait que son métier était "de vendre du temps de cerveau disponible à des multinationales"?).
Logiquement, dans ces conditions l'être humain en tant qu'individu n'a d'autre choix que de suivre le troupeau docile, de consommer ce qu'on lui indique, de regarder ce qu'on lui dit de regarder, et de ne surtout pas oser se plaindre. La Société sait ce qui est bon pour l'individu, car l'individu est trop immature pour savoir ce qui est bon pour lui. Le "Brazil" de Terry Gilliam n'est pas loin...
Ceci dit, il est évident qu'il est possible de vivre autrement qu'en mouton bêlant. Il existe toujours certains domaines où le concept même de démocratie n'a pas encore perdu tout son sens. Mais l'on se heurte là hélas à une autre composante fondamentale de la nature humaine, une de celles dont savent si bien profiter toutes ces "métanationales": l'immobillisme. Cette sorte de fatalité qui nous fait nous demander: "mais après tout, à quoi cela servira-t'il que je fasse telle ou telle chose? A quoi bon?"
C'est un triste monde dans lequel nous vivons, et encore un plus triste monde que nous lèguerons en héritage à nos enfants. Mais ce que nous devons leur léguer avant tout, c'est la volonté de ne jamais se résigner, et surtout de ne jamais accepter comme argent comptant tout ce que cette belle société si "parfaite" nous offre de manière si désintéressée.
Et c'est sur ce point précis que toutes les organisations alter-mondialistes, les mouvements de pensée et de reflexion, les groupes de travail sur les alternatives aux néolibéralisme devraient concentrer leurs efforts : l'éducation appliquée à la prise de conscience que nous ne sommes pas obligés d'accepter sans réagir, mais également que cette prise de conscience doit se faire dans un contexte de non-violence et dans un cadre humaniste.
Il n'est plus un secret pour personne que la mondialisation, aux multiples niveaux de la production, de la consommation et de la communication, ont profondément dévoyé et altéré le Village Global tel que l'envisageait MacLuhan.
Nous sommes aujourd'hui face à une société qui tient bien plus du 1984 d'Orwell et du Neuromancien de Gibson que des utopies économiques de Luzi ou Guemadeuc, telles qu'on voudrait de nos jours nous dépeindre le commerce équitable ou le développement durable.
Le but d'une entreprise commerciale est de faire des bénéfices. Jusque là, rien que de très normal. Le hic, c'est que cette assertion veut aujourd'hui s'appliquer à des secteurs d'activités qui n'ont qu'un lien étroit -- pour ne pas dire parfois totalement inexistant -- avec le monde économique (dans son sens "commercial", s'entend): l'administration, les organisations gouvernementales, le secteur médical, la justice...
Dans ce monde où "profit", "efficacité", "rentabilité" et "actionnariat" sont les maîtres mots, l'asservissement (voire l'abrutissement) commercial des masses -- sinistre version moderne du " Panem et Circenses " antique -- est devenu une stratégie commerciale de premier plan (vous rappelez-vous ces dires d'un patron de chaîne de télévision française, qui déclarait que son métier était "de vendre du temps de cerveau disponible à des multinationales"?).
Logiquement, dans ces conditions l'être humain en tant qu'individu n'a d'autre choix que de suivre le troupeau docile, de consommer ce qu'on lui indique, de regarder ce qu'on lui dit de regarder, et de ne surtout pas oser se plaindre. La Société sait ce qui est bon pour l'individu, car l'individu est trop immature pour savoir ce qui est bon pour lui. Le "Brazil" de Terry Gilliam n'est pas loin...
Ceci dit, il est évident qu'il est possible de vivre autrement qu'en mouton bêlant. Il existe toujours certains domaines où le concept même de démocratie n'a pas encore perdu tout son sens. Mais l'on se heurte là hélas à une autre composante fondamentale de la nature humaine, une de celles dont savent si bien profiter toutes ces "métanationales": l'immobillisme. Cette sorte de fatalité qui nous fait nous demander: "mais après tout, à quoi cela servira-t'il que je fasse telle ou telle chose? A quoi bon?"
C'est un triste monde dans lequel nous vivons, et encore un plus triste monde que nous lèguerons en héritage à nos enfants. Mais ce que nous devons leur léguer avant tout, c'est la volonté de ne jamais se résigner, et surtout de ne jamais accepter comme argent comptant tout ce que cette belle société si "parfaite" nous offre de manière si désintéressée.
Et c'est sur ce point précis que toutes les organisations alter-mondialistes, les mouvements de pensée et de reflexion, les groupes de travail sur les alternatives aux néolibéralisme devraient concentrer leurs efforts : l'éducation appliquée à la prise de conscience que nous ne sommes pas obligés d'accepter sans réagir, mais également que cette prise de conscience doit se faire dans un contexte de non-violence et dans un cadre humaniste.