Publié le 13/10/2017 Dans PlayStation 4
La croisière s'amuse.
L'intrigue décrite dans Resident Evil Revelations nous ramène en 2005, entre les épisodes 4 et 5 de la série. Jill Valentine et son partenaire de la Bioterrorism Security Assessment Alliance (BSAA), Parker Luciani, doivent retrouver Chris Redfield et Jessica Sherawat, partis enquêter sur des phénomènes étranges en mer Méditerranée. Leurs dernières coordonnées GPS indiquent leur présence à bord d'un bateau de croisière, le Queen Zenobia, supposé être abandonné depuis longtemps. Dès les premières minutes de jeu, la tension est constante. Dans l'espace confiné du navire, de nombreux ennemis hostiles rodent, et un virus mortel, le T-Abyss, a déjà fait de nombreuses victimes. Initialement lancé sur Nintendo 3DS, Resident Evil Revelations intègre une structure parfaitement adoptée au support portable : La progression rappelle beaucoup une série télévisée, avec un résumé des évènements précédents au début de chaque nouveau chapitre (douze au total), sans compter que vous devrez fréquemment changer de personnage, afin de découvrir l'histoire sous différents angles, tout en cherchant les raisons pour lesquelles leurs ennemis ont toujours une longueur d’avance. Y aurait-il un traitre parmi vos rangs ? Quoiqu'il en soit, votre chef Clive R. O'Brian semble en savoir davantage qu'il ne l'exprime. Plus exotique, le duo Keith et Quint vous enverra en territoire nordique, de quoi assurer un certain dépaysement (et un petit côté Lost Planet également).
Resident Evil Revelations marque surtout un retour aux sources horrifiques pour la série. Armé d'un stock restreint de munitions, il vous faudra avancer avec prudence dans les salles obscures du navire, les développeurs ayant multiplié les effets de surprises. En outre, le système de tir a également été amélioré, vous permettant de changer de perspective (de la troisième à la première personne). Il faudra même parfois résoudre des énigmes (certes beaucoup plus facile que dans les épisodes PSone), tout en gardant une trace des portes verrouillées dans vos notes de jeu. Équipé de votre scanner Genesis, vous pouvez désormais analyser vos ennemis, explorer des territoires et détecter les objets cachés. Lorsque le compteur atteint 100%, vous remporterez une arme supplémentaire. Signalons par ailleurs que les armes sont entièrement personnalisables, et que les coffres sont de retour pour gérer les équipements en surplus.
Un titre complet.
A l'image de Resident Evil 5, vous parcourrez souvent l'aventure en tandem. Le personnage secondaire est en mesure de se débrouiller seul, et ne bénéfice d'ailleurs d'aucune jauge de vie (contrairement au votre, où une vision trouble et très ensanglanté signifiera qu'il est temps d'utiliser une herbe verte). Néanmoins, on ne peut pas dire que vos alliés se montrent particulièrement utiles dans la partie. En effet, ils peuvent tirer sur les ennemis et quelque peu les ralentir, mais ils ne peuvent en venir à bout ! Résultat, il faudra se coltiner tout le ménage, et ce n'est pas toujours chose évidente lorsque vous êtes à proximité d'un monstre qui peut éliminer en un seul coup.
Le mode Commando est jouable en mode solo ou co-op (en ligne). Vous pourrez y incarner Jill Valentine et Chris Redfield dans une foule de missions où il faudra vaincre des hordes d'ennemis. Gagnez des points bonus pour chaque ennemi dégommé et sélectionnez la mise à niveau de votre choix pour optimiser vos armes et faire progresser votre personnage. Pour cette édition console de salon, les développeurs ont ajouté quelques costumes ainsi que des personnages additionnels (dont le sémillant Hunk ou encore Rachel avant sa transformation).
Techniquement à la hauteur ?
Malgré quelques errements du côté du design des personnages, Resident Evil Revelations peut se vanter d'offrir une réalisation graphique assez convaincante. Ce passage sur PS4 embellit l'ensemble (1080p et 60fps), même si quelques détails trahissent les origines nomades du jeu. L'ambiance se montre pour le moins éclectique, même si l'aventure se déroule essentiellement en pleine mer. On aura également plaisir de retrouver les monstres emblématiques de la série, accompagné de petits nouveaux engendrés par le terrifiant T-Abyss. Vous ne serez troublé par aucun bandeau chargement à l'écran durant les missions, Capcom ayant décidé de les dissimuler. Lorsque vous emprunterez un ascenseur ou changerez de compartiment sur le bateau, le jeu peut se mettre sérieusement à ramer. Il est donc conseillé de rester immobile durant ces séquences "intermédiaires". La jouabilité reprend quant à elle le schéma de contrôle des épisodes 4 et 5, avec quelques petits ajustements. Bonne nouvelle, il est permis de se déplacer tout en tirant, même si l'ensemble demeure un brin rigide, en tout cas davantage que dans RE 6. On retrouve quelques séquences d'actions interactives (QTE) et la possibilité de faire rapidement un 180°. On pourra par contre regretter le manque de lisibilité de la carte du jeu. Il est parfois très difficile de trouver sa destination, quand bien même vous seriez situé juste à côté. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et on retrouve ainsi une configuration proche de la version 3DS originelle.
Pour sa part, la durée de vie s'avère un peu plus élevée qu'à l'accoutumée. La campagne solo occupera une dizaine d'heures, tandis que l'option Commando dépendra de votre passion pour les frags. Les missions proposées sont assez vite terminées, mais si vous souhaitez débloquer des récompenses (personnages, costumes, armes), il faudra y passer du temps. Le mode multijoueurs est d'ailleurs assez sympathique à parcourir, mais il aurait été appréciable d'introduire une option pour jouer en écran splitté. Notons que par rapport à l'épisode 3DS, nous retrouvons un nouvel ennemi, ainsi qu'un mode de difficulté supérieure (Enfer, ça ne s'invente pas). Enfin, la bande son est globalement très convaincante. Les musiques font preuve d'une belle variété des situations, tandis que les bruitages se montrent fort classiques. Du côté des doublages, on a la surprise de retrouver un Blu-Ray pour le moins polyglotte, puisqu'il est possible de choisir les dialogues en anglais, japonais, français, italiens, espagnols et allemands. La localisation française est irréprochable.
VERDICT
Plus orienté horreur que le cinquième volet, Resident Evil Revelations renoue avec le passé en nous propulsant dans un manoir lugubre, situé cette fois sur un paquebot. Apportant quelques idées neuves, une bonne durée de vie et une ambiance sans faille, cette épisode Revelations réserve de très bons moments, même si la conversion n'apporte pas grand chose depuis le titre d'origine sur Nintendo 3DS. Ceux qui ne l'ont encore essayé découvriront un Resident Evil à l'ancienne, plus organisé que RE 6, et savamment orchestré.
L'intrigue décrite dans Resident Evil Revelations nous ramène en 2005, entre les épisodes 4 et 5 de la série. Jill Valentine et son partenaire de la Bioterrorism Security Assessment Alliance (BSAA), Parker Luciani, doivent retrouver Chris Redfield et Jessica Sherawat, partis enquêter sur des phénomènes étranges en mer Méditerranée. Leurs dernières coordonnées GPS indiquent leur présence à bord d'un bateau de croisière, le Queen Zenobia, supposé être abandonné depuis longtemps. Dès les premières minutes de jeu, la tension est constante. Dans l'espace confiné du navire, de nombreux ennemis hostiles rodent, et un virus mortel, le T-Abyss, a déjà fait de nombreuses victimes. Initialement lancé sur Nintendo 3DS, Resident Evil Revelations intègre une structure parfaitement adoptée au support portable : La progression rappelle beaucoup une série télévisée, avec un résumé des évènements précédents au début de chaque nouveau chapitre (douze au total), sans compter que vous devrez fréquemment changer de personnage, afin de découvrir l'histoire sous différents angles, tout en cherchant les raisons pour lesquelles leurs ennemis ont toujours une longueur d’avance. Y aurait-il un traitre parmi vos rangs ? Quoiqu'il en soit, votre chef Clive R. O'Brian semble en savoir davantage qu'il ne l'exprime. Plus exotique, le duo Keith et Quint vous enverra en territoire nordique, de quoi assurer un certain dépaysement (et un petit côté Lost Planet également).
Resident Evil Revelations marque surtout un retour aux sources horrifiques pour la série. Armé d'un stock restreint de munitions, il vous faudra avancer avec prudence dans les salles obscures du navire, les développeurs ayant multiplié les effets de surprises. En outre, le système de tir a également été amélioré, vous permettant de changer de perspective (de la troisième à la première personne). Il faudra même parfois résoudre des énigmes (certes beaucoup plus facile que dans les épisodes PSone), tout en gardant une trace des portes verrouillées dans vos notes de jeu. Équipé de votre scanner Genesis, vous pouvez désormais analyser vos ennemis, explorer des territoires et détecter les objets cachés. Lorsque le compteur atteint 100%, vous remporterez une arme supplémentaire. Signalons par ailleurs que les armes sont entièrement personnalisables, et que les coffres sont de retour pour gérer les équipements en surplus.
Un titre complet.
A l'image de Resident Evil 5, vous parcourrez souvent l'aventure en tandem. Le personnage secondaire est en mesure de se débrouiller seul, et ne bénéfice d'ailleurs d'aucune jauge de vie (contrairement au votre, où une vision trouble et très ensanglanté signifiera qu'il est temps d'utiliser une herbe verte). Néanmoins, on ne peut pas dire que vos alliés se montrent particulièrement utiles dans la partie. En effet, ils peuvent tirer sur les ennemis et quelque peu les ralentir, mais ils ne peuvent en venir à bout ! Résultat, il faudra se coltiner tout le ménage, et ce n'est pas toujours chose évidente lorsque vous êtes à proximité d'un monstre qui peut éliminer en un seul coup.
Le mode Commando est jouable en mode solo ou co-op (en ligne). Vous pourrez y incarner Jill Valentine et Chris Redfield dans une foule de missions où il faudra vaincre des hordes d'ennemis. Gagnez des points bonus pour chaque ennemi dégommé et sélectionnez la mise à niveau de votre choix pour optimiser vos armes et faire progresser votre personnage. Pour cette édition console de salon, les développeurs ont ajouté quelques costumes ainsi que des personnages additionnels (dont le sémillant Hunk ou encore Rachel avant sa transformation).
Techniquement à la hauteur ?
Malgré quelques errements du côté du design des personnages, Resident Evil Revelations peut se vanter d'offrir une réalisation graphique assez convaincante. Ce passage sur PS4 embellit l'ensemble (1080p et 60fps), même si quelques détails trahissent les origines nomades du jeu. L'ambiance se montre pour le moins éclectique, même si l'aventure se déroule essentiellement en pleine mer. On aura également plaisir de retrouver les monstres emblématiques de la série, accompagné de petits nouveaux engendrés par le terrifiant T-Abyss. Vous ne serez troublé par aucun bandeau chargement à l'écran durant les missions, Capcom ayant décidé de les dissimuler. Lorsque vous emprunterez un ascenseur ou changerez de compartiment sur le bateau, le jeu peut se mettre sérieusement à ramer. Il est donc conseillé de rester immobile durant ces séquences "intermédiaires". La jouabilité reprend quant à elle le schéma de contrôle des épisodes 4 et 5, avec quelques petits ajustements. Bonne nouvelle, il est permis de se déplacer tout en tirant, même si l'ensemble demeure un brin rigide, en tout cas davantage que dans RE 6. On retrouve quelques séquences d'actions interactives (QTE) et la possibilité de faire rapidement un 180°. On pourra par contre regretter le manque de lisibilité de la carte du jeu. Il est parfois très difficile de trouver sa destination, quand bien même vous seriez situé juste à côté. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, et on retrouve ainsi une configuration proche de la version 3DS originelle.
Pour sa part, la durée de vie s'avère un peu plus élevée qu'à l'accoutumée. La campagne solo occupera une dizaine d'heures, tandis que l'option Commando dépendra de votre passion pour les frags. Les missions proposées sont assez vite terminées, mais si vous souhaitez débloquer des récompenses (personnages, costumes, armes), il faudra y passer du temps. Le mode multijoueurs est d'ailleurs assez sympathique à parcourir, mais il aurait été appréciable d'introduire une option pour jouer en écran splitté. Notons que par rapport à l'épisode 3DS, nous retrouvons un nouvel ennemi, ainsi qu'un mode de difficulté supérieure (Enfer, ça ne s'invente pas). Enfin, la bande son est globalement très convaincante. Les musiques font preuve d'une belle variété des situations, tandis que les bruitages se montrent fort classiques. Du côté des doublages, on a la surprise de retrouver un Blu-Ray pour le moins polyglotte, puisqu'il est possible de choisir les dialogues en anglais, japonais, français, italiens, espagnols et allemands. La localisation française est irréprochable.
VERDICT
Plus orienté horreur que le cinquième volet, Resident Evil Revelations renoue avec le passé en nous propulsant dans un manoir lugubre, situé cette fois sur un paquebot. Apportant quelques idées neuves, une bonne durée de vie et une ambiance sans faille, cette épisode Revelations réserve de très bons moments, même si la conversion n'apporte pas grand chose depuis le titre d'origine sur Nintendo 3DS. Ceux qui ne l'ont encore essayé découvriront un Resident Evil à l'ancienne, plus organisé que RE 6, et savamment orchestré.