Publié le 02/03/2006 Dans GameCube
Licence ma chère amie...
Qui se souvient des Cliffangher, James Bond, ou encore Dracula sur Super Nintendo ? Beaucoup de joueurs. Il faut dire que le spectacle était au rendez-vous tant les jeux étaient mauvais. De grands moments d’émotion
L’ère des 32/64 bits, avec l’arrivée d’un plus large public sur la scène du jeu vidéo, a encore accentué ce phénomène. Pourtant, il est possible de réussir : Goldeneye en fut la preuve. The Italian Job avait déjà connu les honneurs par le passé de connaître une adaptation sur PSone, dans un titre signé Pixelogic et édité par SCI. Ce fut un fiasco complet, la faute en incombe à une production à la réalisation insignifiante et au gameplay insipide.
Un nouveau film Braquage à l’Italienne fit son apparition au cinéma. Eidos acquis la licence pour le porter sur consoles. Le projet fut donc confié à Climax, éditeur surtout réputé sur Xbox et PC, pour son excellente série Moto GP. De ce fait, on pouvait être confiant sur la qualité du titre. Mais est-ce vraiment le cas?
Très fidèle au film.
Braquage à l'Italienne suit à la lettre le scénario du film. De ce fait vous progressez de missions en missions dans des situations conformes à la réalité. Vous disposez d’une dizaine de véhicules au total, mais la voiture phare du titre est bien sur la Mini. L’environnement est bien reconstitué, mais est très pauvre techniquement.
Les courses poursuites dans les rues de ce Los Angeles aliasé nous donnent une première impression plutôt mauvaise. Mais quel est le synopsis du film ? Il y a un an, Charlie Croker et sa bande sont laissés pour morts à Venise, après s’être fait doubler durant l’un des plus gros casses de l’histoire. Aujourd'hui, ils ont retrouvé le traître et ils désirent accomplir leur vengeance et récupérer leurs lingots d’or.
Le mode histoire: le coeur du jeu.
Nous voici partis pour le mode Histoire composé de 15 missions basés sur l’histoire du film. Avant chaque objectif, une cut scene est présente, afin de nous restituer les évènements. Malheureusement, ces cinématiques ne sont pas de grand crû. La voix du narrateur manque cruellement de peps et la qualité d’image est médiocre. On aurait pu penser "encore un développeur qui a compressé à outrance les cinématiques du titre pour tout caser sur un mini dvd" mais ce n’est pas du tout le cas, pour avoir vu à l’oeuvre la version PS2 qui souffre d'un problème similaire !
Très tôt après la scène d’introduction, nous voici en plein jeu. Vous devez accomplir différents objectifs pour remporter votre mission. Par exemple récupérer une nouvelle voiture, semer la police, ou bien rentrer sagement à l’entrepôt. Vous êtes aidé d’un radar, où le point rouge y apparaissant est votre cible.
La particularité de Braquage à L’Italienne, c’est que vous pourrez faire des figures en tous genres et prendre des tremplins, afin de remporter des points supplémentaires. La collision de votre véhicule avec un mur ou un autre véhicule sera sanctionnée après la mission par une pénalité.
Autant vous le dire d’emblée, les objectifs ne sont pas super intéressants ni mêmes les courses poursuites. Non : votre pire ennemi, c’est le temps. Et par ce côté là, on retrouve une filiation avec Crazy Taxi de SEGA sauf qu’ici vous ne prenez pas de clients et que le taxi a laissé place à une Mini.
Oui, le temps est un grave problème car vous n’en avez pas beaucoup pour atteindre l’objectif. Vous devrez donc connaître les rues de LA par coeur, tant des fois la victoire tient à un cheveu ou plutôt à la prise d'une mauvaise rue. Encore un point commun avec le jeu de l'ex Hitmaker le côté très arcade du jeu. Aucune finesse dans la conduite : nous sommes loin d’un ancien épisode de Driver.
A chaque mission remportée, vous débloquerez des nouveaux véhicules comme la Mini Cooper S, un fourgon, un 4x4 et même une voiture de Police. Par contre, pour avoir des nouvelles couleurs et certains bonus comme des images ou des extraits du film, vous devrez décrochez une note A. En effet, chaque fin de mission est sanctionnée par un classement.
La note C (équivalent à passable) suffit pour accèder à la mission suivante. Mais comment décrocher un A? En conduisant parfaitement, en réalisant des sauts, en faisant une course parfaite et enfin avoir du temps bonus.
Les autres modes proposées .
En plus du mode principal, un mode Circuits est proposé.
Vous devrez y accomplir différentes courses d’une durée de 3 tours. A noter que vous pouvez jouer à 2 joueurs dans ce mode mais il n'est pas très intéressant, tant les sensations sont absentes. Et le mode cascade ? Vous y apprenez à faire des figures. Tout cela reste limité mais vous pourrez également y améliorer votre conduite.
Enfin les classiques Contre la Montre et Course Libre, sont là. Je crois que je n’ai pas besoin de vous fournir d’explications là dessus. Vous l’aurez compris, la durée de vie du jeu n’est pas énorme.
Braquage chez Eidos.
J‘ai gardé le meilleur pour la fin, à savoir la réalisation du jeu.
Une fois de plus, aurait-on dépensé tout l‘argent dans la licence n‘en gardant que peu pour le développement?
Le jeu n‘est pas vraiment beau. L‘aliasing est très développé nous dévoilant le support d‘origine du titre. On n'a pas cherché à optimiser semble-t-il. Et même si ce défaut visuel avait été gommé, le constat serait resté le même : les textures sont très pauvres, la modélisation des véhicules, et plus généralement des architectures, sont médiocres. ça manque aussi de polygones tout ça!
Que dire des modèles physiques qui ne sont pas crédibles du tout. Qu’est ce que c’est que cette conduite ? Los Angeles manque aussi d’éclat. Heureusement que le trafic est important et que l’animation ne ralentit pas trop. Vous me direz que vue la surenchère graphique, on pouvait au moins avoir ça. Du côté de la musique ce n’est pas l’extase non plus. Les bruitages ne sont pas très crédibles. Quand à la voix off, elle est très molle.
A contrario, le jeu est très jouable, mais la conduite n’offre pas vraiment de sensations. Même si c’est de l’arcade on pouvait s’attendre à beaucoup mieux surtout que la durée de vie n’est pas non plus au top. Gasp! Je conclurai par un bon point : le jeu ne requiert que 2 blocs sur la carte mémoire...
VERDICT
Avec un Curriculum Vitae prestigieux en matière de jeux de course, on aurait pu pensé que Climax allait donner naissance à un jeu de grand cru. Eh bien ce ne fut hélas pas le cas. Certes, ce n’était pas non plus une catastrophe maisjuste un titre sans grande saveur. Ni les fans de course bien à la peine sur GC, ni les fans du film n'en seront contents.
Qui se souvient des Cliffangher, James Bond, ou encore Dracula sur Super Nintendo ? Beaucoup de joueurs. Il faut dire que le spectacle était au rendez-vous tant les jeux étaient mauvais. De grands moments d’émotion
L’ère des 32/64 bits, avec l’arrivée d’un plus large public sur la scène du jeu vidéo, a encore accentué ce phénomène. Pourtant, il est possible de réussir : Goldeneye en fut la preuve. The Italian Job avait déjà connu les honneurs par le passé de connaître une adaptation sur PSone, dans un titre signé Pixelogic et édité par SCI. Ce fut un fiasco complet, la faute en incombe à une production à la réalisation insignifiante et au gameplay insipide.
Un nouveau film Braquage à l’Italienne fit son apparition au cinéma. Eidos acquis la licence pour le porter sur consoles. Le projet fut donc confié à Climax, éditeur surtout réputé sur Xbox et PC, pour son excellente série Moto GP. De ce fait, on pouvait être confiant sur la qualité du titre. Mais est-ce vraiment le cas?
Très fidèle au film.
Braquage à l'Italienne suit à la lettre le scénario du film. De ce fait vous progressez de missions en missions dans des situations conformes à la réalité. Vous disposez d’une dizaine de véhicules au total, mais la voiture phare du titre est bien sur la Mini. L’environnement est bien reconstitué, mais est très pauvre techniquement.
Les courses poursuites dans les rues de ce Los Angeles aliasé nous donnent une première impression plutôt mauvaise. Mais quel est le synopsis du film ? Il y a un an, Charlie Croker et sa bande sont laissés pour morts à Venise, après s’être fait doubler durant l’un des plus gros casses de l’histoire. Aujourd'hui, ils ont retrouvé le traître et ils désirent accomplir leur vengeance et récupérer leurs lingots d’or.
Le mode histoire: le coeur du jeu.
Nous voici partis pour le mode Histoire composé de 15 missions basés sur l’histoire du film. Avant chaque objectif, une cut scene est présente, afin de nous restituer les évènements. Malheureusement, ces cinématiques ne sont pas de grand crû. La voix du narrateur manque cruellement de peps et la qualité d’image est médiocre. On aurait pu penser "encore un développeur qui a compressé à outrance les cinématiques du titre pour tout caser sur un mini dvd" mais ce n’est pas du tout le cas, pour avoir vu à l’oeuvre la version PS2 qui souffre d'un problème similaire !
Très tôt après la scène d’introduction, nous voici en plein jeu. Vous devez accomplir différents objectifs pour remporter votre mission. Par exemple récupérer une nouvelle voiture, semer la police, ou bien rentrer sagement à l’entrepôt. Vous êtes aidé d’un radar, où le point rouge y apparaissant est votre cible.
La particularité de Braquage à L’Italienne, c’est que vous pourrez faire des figures en tous genres et prendre des tremplins, afin de remporter des points supplémentaires. La collision de votre véhicule avec un mur ou un autre véhicule sera sanctionnée après la mission par une pénalité.
Autant vous le dire d’emblée, les objectifs ne sont pas super intéressants ni mêmes les courses poursuites. Non : votre pire ennemi, c’est le temps. Et par ce côté là, on retrouve une filiation avec Crazy Taxi de SEGA sauf qu’ici vous ne prenez pas de clients et que le taxi a laissé place à une Mini.
Oui, le temps est un grave problème car vous n’en avez pas beaucoup pour atteindre l’objectif. Vous devrez donc connaître les rues de LA par coeur, tant des fois la victoire tient à un cheveu ou plutôt à la prise d'une mauvaise rue. Encore un point commun avec le jeu de l'ex Hitmaker le côté très arcade du jeu. Aucune finesse dans la conduite : nous sommes loin d’un ancien épisode de Driver.
A chaque mission remportée, vous débloquerez des nouveaux véhicules comme la Mini Cooper S, un fourgon, un 4x4 et même une voiture de Police. Par contre, pour avoir des nouvelles couleurs et certains bonus comme des images ou des extraits du film, vous devrez décrochez une note A. En effet, chaque fin de mission est sanctionnée par un classement.
La note C (équivalent à passable) suffit pour accèder à la mission suivante. Mais comment décrocher un A? En conduisant parfaitement, en réalisant des sauts, en faisant une course parfaite et enfin avoir du temps bonus.
Les autres modes proposées .
En plus du mode principal, un mode Circuits est proposé.
Vous devrez y accomplir différentes courses d’une durée de 3 tours. A noter que vous pouvez jouer à 2 joueurs dans ce mode mais il n'est pas très intéressant, tant les sensations sont absentes. Et le mode cascade ? Vous y apprenez à faire des figures. Tout cela reste limité mais vous pourrez également y améliorer votre conduite.
Enfin les classiques Contre la Montre et Course Libre, sont là. Je crois que je n’ai pas besoin de vous fournir d’explications là dessus. Vous l’aurez compris, la durée de vie du jeu n’est pas énorme.
Braquage chez Eidos.
J‘ai gardé le meilleur pour la fin, à savoir la réalisation du jeu.
Une fois de plus, aurait-on dépensé tout l‘argent dans la licence n‘en gardant que peu pour le développement?
Le jeu n‘est pas vraiment beau. L‘aliasing est très développé nous dévoilant le support d‘origine du titre. On n'a pas cherché à optimiser semble-t-il. Et même si ce défaut visuel avait été gommé, le constat serait resté le même : les textures sont très pauvres, la modélisation des véhicules, et plus généralement des architectures, sont médiocres. ça manque aussi de polygones tout ça!
Que dire des modèles physiques qui ne sont pas crédibles du tout. Qu’est ce que c’est que cette conduite ? Los Angeles manque aussi d’éclat. Heureusement que le trafic est important et que l’animation ne ralentit pas trop. Vous me direz que vue la surenchère graphique, on pouvait au moins avoir ça. Du côté de la musique ce n’est pas l’extase non plus. Les bruitages ne sont pas très crédibles. Quand à la voix off, elle est très molle.
A contrario, le jeu est très jouable, mais la conduite n’offre pas vraiment de sensations. Même si c’est de l’arcade on pouvait s’attendre à beaucoup mieux surtout que la durée de vie n’est pas non plus au top. Gasp! Je conclurai par un bon point : le jeu ne requiert que 2 blocs sur la carte mémoire...
VERDICT
Avec un Curriculum Vitae prestigieux en matière de jeux de course, on aurait pu pensé que Climax allait donner naissance à un jeu de grand cru. Eh bien ce ne fut hélas pas le cas. Certes, ce n’était pas non plus une catastrophe maisjuste un titre sans grande saveur. Ni les fans de course bien à la peine sur GC, ni les fans du film n'en seront contents.