Publié le 09/06/2023 Dans PlayStation 5
Il était une fois.
Mobius. Un monde idyllique créé pour que les gens puissent oublier la douleur et les tourments de la réalité. Dans ce monde conçu par un programme vocaloid sensible, μ (Mu), la réalité et l'imaginaire se confondent, permettant aux gens de revivre leurs années de lycée dans la félicité. Pourtant, dans ce monde beau et parfait en apparence, quelque chose ne tourne pas rond. Échappez-vous de ce paradis artificiel avec vos camarades et revenez à la réalité dans The Caligula Effect : Overdose !
Développé par Aquria (Metal Gear Solid Digital Graphic Novel, Sword Art Online Hollow Realization), The Caligula Effect : Overdose est un remake d'un jeu paru sur PS Vita au Japon en 2016 . Cette nouvelle version utilise désormais l'Unreal Engine 4, ce qui signifie que certains ralentissements notés dans la version originale ont disparus. L'intrigue est quant à elle totalement identique : Une nouvelle année scolaire débute au lycée Kishimai, et votre personnage nouvellement créé (fille ou garçon) regarde le directeur prononcer le discours d'ouverture devant les élèves. Bientôt, nous découvrirons que cette école fait partie d'un monde appelé Mobius, un monde virtuel. Il appartient à votre avatar et au groupe "Go-Home" que vous rencontrez, d'essayer de fuir ce monde, tout en essayant d'échapper aux griffes de "Mu", un administrateur de Mobius. Le jeu est divisé en neuf chapitres, chacun avec ses propres mystères et donjons à résoudre, et une fois que vous contrôlez votre personnage, vous êtes au centre de tout. Vous vous retrouvez à parler à de nombreux étudiants de l'école et aux citoyens de l'île, même si cela peut devenir répétitif avec le temps, tant les rencontres se multiplient. Cette mouture intègre une nouvelle héroïne et deux nouveaux membres du Go-Home Club ayant chacun un nouvel Ostinato Musician à affronter, des individus qui soutiennent Mu.
De prime abord, le système de combat est quelque chose d'appréciable, car il évoque un peu l'ancien gameplay de Final Fantasy avec des affrontements au tour par tour et une chaîne imaginaire pour prédire ce que les ennemis feront ensuite. Les animations et les angles des attaques de chaque personnage sont bien réalisés, et rappellent également les jeux Persona. Particulièrement au début, vous rencontrez un groupe d'ennemis et 'ENCOUNTER' clignote sur l'écran, évoquant à nouveau Metal Gear. Mais c'est le bon côté des choses. La façon d'essayer de planifier minutieusement chaque attaque et d'en avoir un aperçu, en plus d'essayer de faire en sorte que les attaques percutent les ennemis, est quelque chose qui nécessite trop d'effort. La musique et l'animation des attaques aident à soutenir le gameplay, mais la répétitivité des ennemis rend l'expérience ennuyeuse et ne donne pas envie d'être trop stratégie pour progresser. Cela s'applique aux donjons que vous rencontrez également. Les ennemis se répètent encore et encore, sans réel défi et sans moments d'exploration amusants. Enfin, la fonction de lien 'Causality' du jeu, qui aide à améliorer les compétences, apparaît encore une fois comme source de confusion lors de ce reboot, et vous voudrez simplement vous procurer un tutoriel sur YouTube pour voir comment mieux le comprendre, tellement il est mal expliqué.
Un jeu complexe et mal règlé.
Les interactions tout au long du jeu sont étranges. Vous pouvez utiliser une application dans le jeu appelée 'Wire', un réseau social qui s'inspire vaguement de 'Line'. Ici, vous pouvez rencontrer beaucoup de gens qui sont dans Mobius, et c'est aussi ennuyeux que ça en a l'air malheureusement. Il est recommandé de ne pas utiliser les médias sociaux après une heure d'utilisation par jour, mais ici, on encourage plutôt à s'en servir pour faire progresser certains chapitres. Au final, les réponses trouvés sur Wire étaient trop semblables chaque fois que vous rencontrez quelqu'un de nouveau, malgré la présence de plus de cinq cents autres étudiants dans la machine. Finalement, vous affrontez le boss final et tout va bien, même si vous avez l’impression de faire un gros effort. Une fois que vous avez terminé le jeu, il y a un donjon post-game et un nouvel itinéraire appelé "Forbidden Musician Route", mais en ce qui concerne le renouveau, il n'y en a pas beaucoup hélas.
Comme il s'agit d'un remake, il est étonnant que les développeurs n'aient pas pas écouté les commentaires des joueurs du jeu Vita ni lus les critiques du titre d'il y a sept ans. Il semble que l'accent ait été mis sur la nouvelle interface utilisateur, le nouveau moteur et de nouvelles fins. Il n'y avait pas besoin d'un "remake", et un portage aurait suffi, avec peut-être plus d'efforts pour en faire une sorte de suite ou de spin-off, comme un nouveau départ pour l'équipe. C'est regrettable parce que la direction artistique s'avère plutôt soignée, la bande son ne manque pas de charme et la durée de vie demeure assez honorable (entre vingt et trente heures). Mais pourquoi proposer désormais une version PS5 native, sachant que le jeu est déjà disponible sur PS4 depuis 2019 et parfaitement rétrocompatible ? A l'exception de temps de chargement plus rapides et d'une plus grande netteté de l'image, il n'y a strictement aucune différence à constater. Et de plus, les possesseurs de la mouture PS4 ne peuvent pas faire de "mise à jour". A 49,99€, ça fait cher le peu de nouveautés, surtout que nous parlons déjà d'un jeu très perfectible à la base.
VERDICT
The Caligula Effect : Overdose est un jeu décevant, frustrant et finalement assez ennuyant. Le style artistique et la musique sont excellents, mais le reste manque cruellement d'entrain. Les donjons s'avèrent répétitifs, le système de combat peut dérouter, et les couloirs sans vie n'aident pas à rester longtemps devant l'écran. Sur PS5, rien n'a changé et on peut se demander ce qui a pu motiver ce portage qui n'apporte strictement rien (ou presque) à la mouture PS4 ...
Mobius. Un monde idyllique créé pour que les gens puissent oublier la douleur et les tourments de la réalité. Dans ce monde conçu par un programme vocaloid sensible, μ (Mu), la réalité et l'imaginaire se confondent, permettant aux gens de revivre leurs années de lycée dans la félicité. Pourtant, dans ce monde beau et parfait en apparence, quelque chose ne tourne pas rond. Échappez-vous de ce paradis artificiel avec vos camarades et revenez à la réalité dans The Caligula Effect : Overdose !
Développé par Aquria (Metal Gear Solid Digital Graphic Novel, Sword Art Online Hollow Realization), The Caligula Effect : Overdose est un remake d'un jeu paru sur PS Vita au Japon en 2016 . Cette nouvelle version utilise désormais l'Unreal Engine 4, ce qui signifie que certains ralentissements notés dans la version originale ont disparus. L'intrigue est quant à elle totalement identique : Une nouvelle année scolaire débute au lycée Kishimai, et votre personnage nouvellement créé (fille ou garçon) regarde le directeur prononcer le discours d'ouverture devant les élèves. Bientôt, nous découvrirons que cette école fait partie d'un monde appelé Mobius, un monde virtuel. Il appartient à votre avatar et au groupe "Go-Home" que vous rencontrez, d'essayer de fuir ce monde, tout en essayant d'échapper aux griffes de "Mu", un administrateur de Mobius. Le jeu est divisé en neuf chapitres, chacun avec ses propres mystères et donjons à résoudre, et une fois que vous contrôlez votre personnage, vous êtes au centre de tout. Vous vous retrouvez à parler à de nombreux étudiants de l'école et aux citoyens de l'île, même si cela peut devenir répétitif avec le temps, tant les rencontres se multiplient. Cette mouture intègre une nouvelle héroïne et deux nouveaux membres du Go-Home Club ayant chacun un nouvel Ostinato Musician à affronter, des individus qui soutiennent Mu.
De prime abord, le système de combat est quelque chose d'appréciable, car il évoque un peu l'ancien gameplay de Final Fantasy avec des affrontements au tour par tour et une chaîne imaginaire pour prédire ce que les ennemis feront ensuite. Les animations et les angles des attaques de chaque personnage sont bien réalisés, et rappellent également les jeux Persona. Particulièrement au début, vous rencontrez un groupe d'ennemis et 'ENCOUNTER' clignote sur l'écran, évoquant à nouveau Metal Gear. Mais c'est le bon côté des choses. La façon d'essayer de planifier minutieusement chaque attaque et d'en avoir un aperçu, en plus d'essayer de faire en sorte que les attaques percutent les ennemis, est quelque chose qui nécessite trop d'effort. La musique et l'animation des attaques aident à soutenir le gameplay, mais la répétitivité des ennemis rend l'expérience ennuyeuse et ne donne pas envie d'être trop stratégie pour progresser. Cela s'applique aux donjons que vous rencontrez également. Les ennemis se répètent encore et encore, sans réel défi et sans moments d'exploration amusants. Enfin, la fonction de lien 'Causality' du jeu, qui aide à améliorer les compétences, apparaît encore une fois comme source de confusion lors de ce reboot, et vous voudrez simplement vous procurer un tutoriel sur YouTube pour voir comment mieux le comprendre, tellement il est mal expliqué.
Un jeu complexe et mal règlé.
Les interactions tout au long du jeu sont étranges. Vous pouvez utiliser une application dans le jeu appelée 'Wire', un réseau social qui s'inspire vaguement de 'Line'. Ici, vous pouvez rencontrer beaucoup de gens qui sont dans Mobius, et c'est aussi ennuyeux que ça en a l'air malheureusement. Il est recommandé de ne pas utiliser les médias sociaux après une heure d'utilisation par jour, mais ici, on encourage plutôt à s'en servir pour faire progresser certains chapitres. Au final, les réponses trouvés sur Wire étaient trop semblables chaque fois que vous rencontrez quelqu'un de nouveau, malgré la présence de plus de cinq cents autres étudiants dans la machine. Finalement, vous affrontez le boss final et tout va bien, même si vous avez l’impression de faire un gros effort. Une fois que vous avez terminé le jeu, il y a un donjon post-game et un nouvel itinéraire appelé "Forbidden Musician Route", mais en ce qui concerne le renouveau, il n'y en a pas beaucoup hélas.
Comme il s'agit d'un remake, il est étonnant que les développeurs n'aient pas pas écouté les commentaires des joueurs du jeu Vita ni lus les critiques du titre d'il y a sept ans. Il semble que l'accent ait été mis sur la nouvelle interface utilisateur, le nouveau moteur et de nouvelles fins. Il n'y avait pas besoin d'un "remake", et un portage aurait suffi, avec peut-être plus d'efforts pour en faire une sorte de suite ou de spin-off, comme un nouveau départ pour l'équipe. C'est regrettable parce que la direction artistique s'avère plutôt soignée, la bande son ne manque pas de charme et la durée de vie demeure assez honorable (entre vingt et trente heures). Mais pourquoi proposer désormais une version PS5 native, sachant que le jeu est déjà disponible sur PS4 depuis 2019 et parfaitement rétrocompatible ? A l'exception de temps de chargement plus rapides et d'une plus grande netteté de l'image, il n'y a strictement aucune différence à constater. Et de plus, les possesseurs de la mouture PS4 ne peuvent pas faire de "mise à jour". A 49,99€, ça fait cher le peu de nouveautés, surtout que nous parlons déjà d'un jeu très perfectible à la base.
VERDICT
The Caligula Effect : Overdose est un jeu décevant, frustrant et finalement assez ennuyant. Le style artistique et la musique sont excellents, mais le reste manque cruellement d'entrain. Les donjons s'avèrent répétitifs, le système de combat peut dérouter, et les couloirs sans vie n'aident pas à rester longtemps devant l'écran. Sur PS5, rien n'a changé et on peut se demander ce qui a pu motiver ce portage qui n'apporte strictement rien (ou presque) à la mouture PS4 ...