Publié le 08/02/2019 Dans PlayStation 4
Une version annuelle remodelée ?
La série MotoGP s'appuie sur la licence officielle de la compétition, apportant l'intégralité des circuits et des équipes de la saison actuelle. Le mode carrière permet de gravir les échelons, en passant par les catégories RedBull MotoGP Rookies Cup, Moto3 et Moto2, avant d'accéder enfin aux GP. La progression est très directe et dans les séances d'essais de chaque course, vous pouvez participer à trois tests de développement, à savoir: être rapide en ligne droite, freiner dans les temps et suivre avec précision la ligne de course jusqu'à un pourcentage donné. Cela vous donne des points de développement à consacrer aux mises à jour, ce qui améliore apparemment les performances de votre moto. En cas de succès, votre réputation augmentera et les offres d'équipe arriveront. C'est ainsi que vous progresserez dans les rangs et atteindrez les niveaux supérieurs. Étrangement, on vous donne aussi de l'expérience ce qui augmente votre rang dans tous les modes. La prise en main s'avère très progressive, à mi chemin entre l'arcade et la simulation, de nombreuses assistances au pilotage étant activées par défaut, et il est même possible d'utiliser la fonctionnalité rembobiner pour remonter dans le passé (et éviter une chute par exemple).
Parmi les nouveautés de ce cru 2018, la plus visible est le passage à l'Unreal Engine 4 qui permet de profiter d'un aspect technique plus en phase avec les standards actuels (nous y reviendrons plus bas). Mais qui dit changement de moteur dit développement additionnel pour adapter tous les modes à ce nouvel environnement. Et c'est là que se situe le premier problème de MotoGP 18, son contenu a été allégé depuis son prédécesseur. Le mode Management (qui permettait de diriger sa propre écurie) a plié bagage, de même que la saison en coopération, le multijoueurs en écran splitté ou encore les motos anciennes. Le pire demeure néanmoins les temps de chargement très longs et qui auront plus d'une fois raison de votre patience. Pour le reste, les modes de jeux n'ont pas beaucoup évolué. Outre les traditionnels Grand Prix, Championnat du Monde et Course rapide, le titre comporte des options multijoueurs en ligne solide (jusqu'à douze). S'il n'est pas le pendant de Gran Turismo ou le Forza Motorsport de la moto, le contenu de cette épisode se montre relativement honorable et saura satisfaire les amateurs du genre, même si on aurait aimé y voir un peu plus de folie. L'intelligence artificielle est encore loin d'être un modèle, les concurrents semblent avancer sur des rails et toutes les motos finissent la course, ce qui n'arrive jamais durant les GP. L'usure des pneus qui vous affecte ne semble d'ailleurs pas toucher vos rivaux ...
Une réalisation qui évolue.
Le développeur italien a donc axé ses efforts sur l'intégration de l'Unreal Engine 4 cette année. Le jeu officiel du championnat du monde MotoGP se pare d'un visuel enfin à la hauteur des standards actuels. Les motos sont bien modélisées, les effets spéciaux gagnent en richesse et les circuits sont fidèlement reproduits en utilisant de nouvelles techniques de drone et de numérisation 3D. Les décors manquent un peu de vie, mais des cinématiques d'avant-course et des commentaires audio efficaces permettent de donner davantage de relief à cet opus. En revanche, l'animation régresse et passe de 60fps dans MotoGP 17 à 30fps pour ce dernier et il y a encore quelques bugs d'affichages (notamment des textures lentes à charger) ou de collisions. La physique s'améliore massivement, le pilote se déplace beaucoup plus naturellement avec des mouvements moins saccadés et le guidon est plus facile à tenir en ligne. Les développeurs ont également amélioré le comportement mécanique des motos, qui diverge beaucoup d'un constructeur à l'autre, ce qui tend à renforcer le réalisme. Bien sur, il est possible de jouer sur la PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play, et l'ensemble est assez efficace. Quant à la compatibilité PS4 Pro, les optimisations sont hélas très peu nombreuses.
La maniabilité du jeu est très rapidement accessible. Vous pourrez cependant désactiver certaines assistances si vous souhaitez retrouver un pilotage réaliste, et là, réaliser un tour sans tomber sera une autre affaire. Au niveau son, le ronronnement des moteurs est très réussi, avec un tout nouveau système reproduisant de façon plus fidèle la sonorité de chaque moto. Le jeu est assez long à terminer vu la quantité de challenges qu'il embarque, et comprend également un mode multijoueur solide. Toutes les courses nécessitent de passer par un système de vote où vous sélectionnez un circuit parmi quatre pistes préréglées, mais c'est tout. Vous devez passer par un vote chaque fois que vous voulez jouer en ligne. L'ordre de la grille dépend de qui a rejoint le lobby en premier, mais cela n'a pas d'importance. Habituellement, au moins quatre coureurs sont en mesure de prendre le départ, et une poignée de motos semblent avoir plus de puissance sur la ligne. Que vous obteniez ou non ces avantages d'une course à l'autre, c'est de la chance. Vous pouvez aussi découvrir en ligne le championnat MotoGP eSport, qui à partir du 18 juillet, accueille 8 épreuves en ligne et 2 Demi-Finales ainsi que la Grande Finale en novembre, en direct de Valence.
VERDICT
La série MotoGP a longtemps souffert d'un manque de progression évidente d'une sortie à l'autre. Cette fois-ci, Milestone a au moins essayé de faire les choses différemment et de changer de moteur de jeu. Si ce cru 2018 donne un coup de jeune à la série, il est clair que son ADN reste le même. Les férus de la compétition y retrouveront toutes les licences officielles de la saison en cours, un graphisme lissé et des sensations de conduite plus réaliste, mais il faudra faire également avec quelques régressions tant du côté des modes que des performances.
La série MotoGP s'appuie sur la licence officielle de la compétition, apportant l'intégralité des circuits et des équipes de la saison actuelle. Le mode carrière permet de gravir les échelons, en passant par les catégories RedBull MotoGP Rookies Cup, Moto3 et Moto2, avant d'accéder enfin aux GP. La progression est très directe et dans les séances d'essais de chaque course, vous pouvez participer à trois tests de développement, à savoir: être rapide en ligne droite, freiner dans les temps et suivre avec précision la ligne de course jusqu'à un pourcentage donné. Cela vous donne des points de développement à consacrer aux mises à jour, ce qui améliore apparemment les performances de votre moto. En cas de succès, votre réputation augmentera et les offres d'équipe arriveront. C'est ainsi que vous progresserez dans les rangs et atteindrez les niveaux supérieurs. Étrangement, on vous donne aussi de l'expérience ce qui augmente votre rang dans tous les modes. La prise en main s'avère très progressive, à mi chemin entre l'arcade et la simulation, de nombreuses assistances au pilotage étant activées par défaut, et il est même possible d'utiliser la fonctionnalité rembobiner pour remonter dans le passé (et éviter une chute par exemple).
Parmi les nouveautés de ce cru 2018, la plus visible est le passage à l'Unreal Engine 4 qui permet de profiter d'un aspect technique plus en phase avec les standards actuels (nous y reviendrons plus bas). Mais qui dit changement de moteur dit développement additionnel pour adapter tous les modes à ce nouvel environnement. Et c'est là que se situe le premier problème de MotoGP 18, son contenu a été allégé depuis son prédécesseur. Le mode Management (qui permettait de diriger sa propre écurie) a plié bagage, de même que la saison en coopération, le multijoueurs en écran splitté ou encore les motos anciennes. Le pire demeure néanmoins les temps de chargement très longs et qui auront plus d'une fois raison de votre patience. Pour le reste, les modes de jeux n'ont pas beaucoup évolué. Outre les traditionnels Grand Prix, Championnat du Monde et Course rapide, le titre comporte des options multijoueurs en ligne solide (jusqu'à douze). S'il n'est pas le pendant de Gran Turismo ou le Forza Motorsport de la moto, le contenu de cette épisode se montre relativement honorable et saura satisfaire les amateurs du genre, même si on aurait aimé y voir un peu plus de folie. L'intelligence artificielle est encore loin d'être un modèle, les concurrents semblent avancer sur des rails et toutes les motos finissent la course, ce qui n'arrive jamais durant les GP. L'usure des pneus qui vous affecte ne semble d'ailleurs pas toucher vos rivaux ...
Une réalisation qui évolue.
Le développeur italien a donc axé ses efforts sur l'intégration de l'Unreal Engine 4 cette année. Le jeu officiel du championnat du monde MotoGP se pare d'un visuel enfin à la hauteur des standards actuels. Les motos sont bien modélisées, les effets spéciaux gagnent en richesse et les circuits sont fidèlement reproduits en utilisant de nouvelles techniques de drone et de numérisation 3D. Les décors manquent un peu de vie, mais des cinématiques d'avant-course et des commentaires audio efficaces permettent de donner davantage de relief à cet opus. En revanche, l'animation régresse et passe de 60fps dans MotoGP 17 à 30fps pour ce dernier et il y a encore quelques bugs d'affichages (notamment des textures lentes à charger) ou de collisions. La physique s'améliore massivement, le pilote se déplace beaucoup plus naturellement avec des mouvements moins saccadés et le guidon est plus facile à tenir en ligne. Les développeurs ont également amélioré le comportement mécanique des motos, qui diverge beaucoup d'un constructeur à l'autre, ce qui tend à renforcer le réalisme. Bien sur, il est possible de jouer sur la PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play, et l'ensemble est assez efficace. Quant à la compatibilité PS4 Pro, les optimisations sont hélas très peu nombreuses.
La maniabilité du jeu est très rapidement accessible. Vous pourrez cependant désactiver certaines assistances si vous souhaitez retrouver un pilotage réaliste, et là, réaliser un tour sans tomber sera une autre affaire. Au niveau son, le ronronnement des moteurs est très réussi, avec un tout nouveau système reproduisant de façon plus fidèle la sonorité de chaque moto. Le jeu est assez long à terminer vu la quantité de challenges qu'il embarque, et comprend également un mode multijoueur solide. Toutes les courses nécessitent de passer par un système de vote où vous sélectionnez un circuit parmi quatre pistes préréglées, mais c'est tout. Vous devez passer par un vote chaque fois que vous voulez jouer en ligne. L'ordre de la grille dépend de qui a rejoint le lobby en premier, mais cela n'a pas d'importance. Habituellement, au moins quatre coureurs sont en mesure de prendre le départ, et une poignée de motos semblent avoir plus de puissance sur la ligne. Que vous obteniez ou non ces avantages d'une course à l'autre, c'est de la chance. Vous pouvez aussi découvrir en ligne le championnat MotoGP eSport, qui à partir du 18 juillet, accueille 8 épreuves en ligne et 2 Demi-Finales ainsi que la Grande Finale en novembre, en direct de Valence.
VERDICT
La série MotoGP a longtemps souffert d'un manque de progression évidente d'une sortie à l'autre. Cette fois-ci, Milestone a au moins essayé de faire les choses différemment et de changer de moteur de jeu. Si ce cru 2018 donne un coup de jeune à la série, il est clair que son ADN reste le même. Les férus de la compétition y retrouveront toutes les licences officielles de la saison en cours, un graphisme lissé et des sensations de conduite plus réaliste, mais il faudra faire également avec quelques régressions tant du côté des modes que des performances.