Publié le 13/12/2016 Dans PlayStation 4
Hacker ouvert.
Marcus Holloway est un jeune afro américain de 24 ans qui a rejoint le collectif de hacker DedSec et qui va tenter d'organiser le plus important piratage informatique de l'histoire, c'est à dire faire tomber la corporation Blume et son logiciel de surveillance CtoS 2.0. Si Watch Dogs affichait une ambiance digne d'un polar noir, ce nouvel épisode dans les rues de San Francisco se révèle beaucoup plus décomplexé. Le personnage dispose d'un arsenal d'armes assez conséquent, se montre plus fluide dans ses déplacements (on ressent l'influence Assassin's Creed) et la sensation de liberté est très présente. Grâce à son smartphone et son ordinateur portable, Marcus est en mesure de perturber une société complètement connectée, où les individus et les entreprises risquent de voir leurs données personnelles dévoilées par la faute d’une dépendance toujours plus forte aux réseaux et à la technologie. Concrètement, Marcus sera capable de s’introduire dans les caméras de sécurité omniprésentes de la ville, télécharger des informations pour localiser une cible, contrôler des systèmes comme les feux de signalisation ou les transports publics pour arrêter une poursuite, et bien plus encore. Face à ce viol manifeste des libertés, le groupe d'activistes nommé DedSec continue la lutte contre le régime et veut s'infiltrer dans le réseau ctOS 2.0 pour en prendre le contrôle.
Sur le terrain, Marcus s'avère beaucoup plus ouvert que ne l'était Aiden, et il pourra interragir avec les habitants de San Francisco. Non seulement, les saluer, les draguer, voire les insulter ou déclencher une bagarre. L'intelligence artificielle s'avère plus complète et complexe que dans le premier opus, et chaque citoyen répandra de manière totalement différente à vos sollicitations. Bien évidemment, si votre comportement est un peu trop suspect, à l'image d'un GTA par exemple, ou que vous teniez une arme à la main, la foule sera en mesure de contacter la Police. Désormais, vous pourrez utiliser un Jumper, un drone roulant, pour pénétrer dans des zones surveillées et pirater des serveurs ou des points d'accès. Cet attirail permettra également de noter la présence des ennemis et les marquer sur une carte présente sur l'écran du smartphone (Nuddle Maps). La portée du drone n'est toujours pas illimitée et si l'engin était détecté par un garde, il risque d'exploser. Un Quadricoptère (drone volant) sera aussi de la partie, avec un peu moins de risque de détection, quant aux armes, vous pourrez imprimer de nombreux modèles grâce à une imprimante 3D.
Un gameplay accessible.
Watch Dogs 2 conserve des bases proches de son ainé, et de facto d'un Assassin's Creed, aussi on navigue assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. La ville de San Francisco garantit un terrain de jeu plutôt large (bien qu'en deçà d'un GTA V) et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris avec les forces de l'ordre. Les phases en voitures (ou à moto) sont très arcade, et on reconnait la touche des développeurs de Driver. Ces passages s'avèrent beaucoup mieux maîtrisés qu'auparavant, notamment la gestion des collisions, et il est enfin possible de tirer tout en étant au volant. Les phases en bateau sont plus discrètes, mais jouissent d'une physique assez appréciable (surtout celles de la mer). Outre la campagne principale, l'aventure comporte de multiples quêtes secondaires facilement retrouvables dans le menu progression. Il y aura du piratage bien sur, de l'infiltration, des Gun-Fights ou encore des courses de rue (voitures, motos et même kart). Pour progresser dans le monde de Watch Dogs 2, il vous faudra acheter des compétences disponibles et classées dans un arbre dans l'application ./Recherche. Afin de débloquer une compétence, vous devrez remplir les conditions nécessaires et posséder suffisamment de points de recherches (grâce à vos followers virtuels).
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, Watch Dogs 2 n'impose finalement que peu de choix. Une fois la mission présentée, libre à vous de déterminer comment venir à bout de votre objectif, et si vous souhaitez employer la manière forte ou privilégier la discrétion. On pourra trouver un certain côté Splinter Cell en détournant l'attention des gardes, en créant des diversions ou en utilisant les caméras pour repérer la position des gardes. Quelque soit l'option choisie, les affrontements sont d'un grand dynamisme, et certaines séquences sont d'ailleurs assez violentes (oui le jeu est 18 + rappelons le). Si vous ratez un objectif, lorsque vous recommencerez la mission, les gardes ne seront plus les mêmes et il faudra modifier votre stratégie ! Si vous êtes repéré par un ennemi, il faudra fuir rapidement ou sortir les armes à feu, les concurrents étant pour le moins agressifs. Et si un cadavre traine quelque part dans un bâtiment, ils n'hésiteront pas à lancer l'alerte (l'alarme peut être bloqué si vous piratez les communications, ce qui consomme toutefois quelques points de batterie). Notons cependant que le système de karma a disparu dans cet opus (les actions effectuées dans Watch Dogs avaient des conséquences sur la réputation du personnage) et les Digital Trips (des séquences sous acide) ne sont plus présentes.
Techniquement en progression.
La réalisation technique a fait un bond indéniable en avant, affichant une ville beaucoup plus dense que dans le précédent opus qui se déroulait à Chicago, et l'environnement a été pensé de telle façon qu'il donne l'occasion d'expérimenter de nombreuses approches pour accomplir ses objectifs. Les environnements sont toujours très inspirés, malgré un léger clipping. La modélisation de San Francisco est assez spectaculaire, et on ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues de la ville ou à flâner dans un univers quasiment dépourvu de chargement. Les effets spéciaux (lumière, pluie, fumée, explosion, etc) sont très spectaculaires, de même que les conditions météo d'un grand réalisme. L'animation demeure globalement assez fluide, même si quelques ralentissements sont présents ça et là dans cette édition PS4, et que le jeu ne tourne qu'en 30 images par seconde (mais 1080p). Bien sur, il est possible de jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques, on notera toutefois que Marcus s'avère plus souple que ne l'était Aiden, plus athlétique aussi. En pressant la touche X, vous pourrez progresser de couverture en couverture ou contourner un obstacle. Les différentes armes à collecter ainsi que les compétences spéciales, renforcent le gameplay. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie.
Du côté du multijoueurs, Watch Dogs 2 propose plusieurs modes, notamment de la coopération en ligne (à deux). Le Chasseur de primes proposera pour sa part de traquer une cible également recherchée par la Police. Il est bien sur possible d'incarner les forces de l'ordre ou un chasseur. Le mode Victime à Pirater propose de son côté de s'introduire dans la partie d'un autre joueur afin de la pirater, sans se faire repérer, ou au contraire de repousser les hackers de Prime_Eight incarnés par d’autres joueurs. Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire.
VERDICT
Mieux maîtrisé que son prédécesseur, Watch Dogs 2 s'avère être une très bonne suite. On notera également une trame assez développée, interrogeant les joueurs sur leur rapport aux nouvelles technologies, notamment sur les risques concernant les libertés individuelles, la vie privée ou encore les algorithmes prédictifs. Watch Dogs 2 fait passer un message social à sa manière. Rarement un jeu vidéo est parvenu à se coller d'aussi près à l'actualité. L'aspect technique n'a pas été oublié avec une réalisation technique plus ambitieuse et une reproduction de San Francisco aux petits oignons.
Marcus Holloway est un jeune afro américain de 24 ans qui a rejoint le collectif de hacker DedSec et qui va tenter d'organiser le plus important piratage informatique de l'histoire, c'est à dire faire tomber la corporation Blume et son logiciel de surveillance CtoS 2.0. Si Watch Dogs affichait une ambiance digne d'un polar noir, ce nouvel épisode dans les rues de San Francisco se révèle beaucoup plus décomplexé. Le personnage dispose d'un arsenal d'armes assez conséquent, se montre plus fluide dans ses déplacements (on ressent l'influence Assassin's Creed) et la sensation de liberté est très présente. Grâce à son smartphone et son ordinateur portable, Marcus est en mesure de perturber une société complètement connectée, où les individus et les entreprises risquent de voir leurs données personnelles dévoilées par la faute d’une dépendance toujours plus forte aux réseaux et à la technologie. Concrètement, Marcus sera capable de s’introduire dans les caméras de sécurité omniprésentes de la ville, télécharger des informations pour localiser une cible, contrôler des systèmes comme les feux de signalisation ou les transports publics pour arrêter une poursuite, et bien plus encore. Face à ce viol manifeste des libertés, le groupe d'activistes nommé DedSec continue la lutte contre le régime et veut s'infiltrer dans le réseau ctOS 2.0 pour en prendre le contrôle.
Sur le terrain, Marcus s'avère beaucoup plus ouvert que ne l'était Aiden, et il pourra interragir avec les habitants de San Francisco. Non seulement, les saluer, les draguer, voire les insulter ou déclencher une bagarre. L'intelligence artificielle s'avère plus complète et complexe que dans le premier opus, et chaque citoyen répandra de manière totalement différente à vos sollicitations. Bien évidemment, si votre comportement est un peu trop suspect, à l'image d'un GTA par exemple, ou que vous teniez une arme à la main, la foule sera en mesure de contacter la Police. Désormais, vous pourrez utiliser un Jumper, un drone roulant, pour pénétrer dans des zones surveillées et pirater des serveurs ou des points d'accès. Cet attirail permettra également de noter la présence des ennemis et les marquer sur une carte présente sur l'écran du smartphone (Nuddle Maps). La portée du drone n'est toujours pas illimitée et si l'engin était détecté par un garde, il risque d'exploser. Un Quadricoptère (drone volant) sera aussi de la partie, avec un peu moins de risque de détection, quant aux armes, vous pourrez imprimer de nombreux modèles grâce à une imprimante 3D.
Un gameplay accessible.
Watch Dogs 2 conserve des bases proches de son ainé, et de facto d'un Assassin's Creed, aussi on navigue assez vite en terrain connu, et la liberté de déplacement est quasi totale. La ville de San Francisco garantit un terrain de jeu plutôt large (bien qu'en deçà d'un GTA V) et il ne devrait pas être compliqué de jouer au jeu du chat et la souris avec les forces de l'ordre. Les phases en voitures (ou à moto) sont très arcade, et on reconnait la touche des développeurs de Driver. Ces passages s'avèrent beaucoup mieux maîtrisés qu'auparavant, notamment la gestion des collisions, et il est enfin possible de tirer tout en étant au volant. Les phases en bateau sont plus discrètes, mais jouissent d'une physique assez appréciable (surtout celles de la mer). Outre la campagne principale, l'aventure comporte de multiples quêtes secondaires facilement retrouvables dans le menu progression. Il y aura du piratage bien sur, de l'infiltration, des Gun-Fights ou encore des courses de rue (voitures, motos et même kart). Pour progresser dans le monde de Watch Dogs 2, il vous faudra acheter des compétences disponibles et classées dans un arbre dans l'application ./Recherche. Afin de débloquer une compétence, vous devrez remplir les conditions nécessaires et posséder suffisamment de points de recherches (grâce à vos followers virtuels).
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, Watch Dogs 2 n'impose finalement que peu de choix. Une fois la mission présentée, libre à vous de déterminer comment venir à bout de votre objectif, et si vous souhaitez employer la manière forte ou privilégier la discrétion. On pourra trouver un certain côté Splinter Cell en détournant l'attention des gardes, en créant des diversions ou en utilisant les caméras pour repérer la position des gardes. Quelque soit l'option choisie, les affrontements sont d'un grand dynamisme, et certaines séquences sont d'ailleurs assez violentes (oui le jeu est 18 + rappelons le). Si vous ratez un objectif, lorsque vous recommencerez la mission, les gardes ne seront plus les mêmes et il faudra modifier votre stratégie ! Si vous êtes repéré par un ennemi, il faudra fuir rapidement ou sortir les armes à feu, les concurrents étant pour le moins agressifs. Et si un cadavre traine quelque part dans un bâtiment, ils n'hésiteront pas à lancer l'alerte (l'alarme peut être bloqué si vous piratez les communications, ce qui consomme toutefois quelques points de batterie). Notons cependant que le système de karma a disparu dans cet opus (les actions effectuées dans Watch Dogs avaient des conséquences sur la réputation du personnage) et les Digital Trips (des séquences sous acide) ne sont plus présentes.
Techniquement en progression.
La réalisation technique a fait un bond indéniable en avant, affichant une ville beaucoup plus dense que dans le précédent opus qui se déroulait à Chicago, et l'environnement a été pensé de telle façon qu'il donne l'occasion d'expérimenter de nombreuses approches pour accomplir ses objectifs. Les environnements sont toujours très inspirés, malgré un léger clipping. La modélisation de San Francisco est assez spectaculaire, et on ne s'ennuiera pas une seule seconde à visiter les rues de la ville ou à flâner dans un univers quasiment dépourvu de chargement. Les effets spéciaux (lumière, pluie, fumée, explosion, etc) sont très spectaculaires, de même que les conditions météo d'un grand réalisme. L'animation demeure globalement assez fluide, même si quelques ralentissements sont présents ça et là dans cette édition PS4, et que le jeu ne tourne qu'en 30 images par seconde (mais 1080p). Bien sur, il est possible de jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play. Les contrôles restent excellents et aisés, et on retrouve vite ses marques, on notera toutefois que Marcus s'avère plus souple que ne l'était Aiden, plus athlétique aussi. En pressant la touche X, vous pourrez progresser de couverture en couverture ou contourner un obstacle. Les différentes armes à collecter ainsi que les compétences spéciales, renforcent le gameplay. L'aventure solo tient en haleine pendant une bonne vingtaine d'heures, et une large kyrielle de missions annexes est également proposée, de quoi pratiquement doubler la durée de vie.
Du côté du multijoueurs, Watch Dogs 2 propose plusieurs modes, notamment de la coopération en ligne (à deux). Le Chasseur de primes proposera pour sa part de traquer une cible également recherchée par la Police. Il est bien sur possible d'incarner les forces de l'ordre ou un chasseur. Le mode Victime à Pirater propose de son côté de s'introduire dans la partie d'un autre joueur afin de la pirater, sans se faire repérer, ou au contraire de repousser les hackers de Prime_Eight incarnés par d’autres joueurs. Au point de vue sonore enfin, vous retrouvez des thèmes très agréables lors de la partie. Les bruitages sont quand à eux convaincants et le doublage en français est de grande qualité (tout comme les sous-titres). Comme d'habitude pourrait-on dire.
VERDICT
Mieux maîtrisé que son prédécesseur, Watch Dogs 2 s'avère être une très bonne suite. On notera également une trame assez développée, interrogeant les joueurs sur leur rapport aux nouvelles technologies, notamment sur les risques concernant les libertés individuelles, la vie privée ou encore les algorithmes prédictifs. Watch Dogs 2 fait passer un message social à sa manière. Rarement un jeu vidéo est parvenu à se coller d'aussi près à l'actualité. L'aspect technique n'a pas été oublié avec une réalisation technique plus ambitieuse et une reproduction de San Francisco aux petits oignons.