L'attaque de Crypto
Pour ce troisième volet, le concept n'a pas changé d'un iota. Dans Destroy All Humans, vous incarnez en effet le méchant, un Extra Terrestre. Nous sommes loin du gentil ET de Spielberg, ici Crypto tient plus du personnage issu de Mars Attacks, et pour asservir ses noirs desseins il ne faudra pas hésiter à tout détruire, la population avec. Au coeur de la société des années 1970, de Las Vegas à Paris, en passant par Hong Kong et même la planète Furon, vous allez devoir tirer sur tout ce qui se bouge, grâce à un armement conséquent, avec les traditionnels lasers et une technologie très poussée.
Si les armes conventionnelles ne vous suffisent pas, Crypto dispose de pouvoirs psychiques. A l'instar de Second Sight (Frd) ou Psy-Ops (Midway), il est possible d'utiliser la télékinésie pour soulever des objets ou des ennemis. Mieux, il est également envisageable de pénétrer l'esprit des victimes ! Il en résulte que vous passez votre temps à exploser la tête des humains pour obtenir les précieux fragments d'ADN dans le cortex cérébral. De plus l'ADN récolté servira à acquérir des évolutions pour vos armes.
Techniquement inconstant.
La réalisation de Destroy All Humans 3 est hélas le grand point noir de ce jeu. Si à l'écran, on pourrait trouver cela correct (quoique plus proche d'une XBox que d'une Xbox 360), lorsque le jeu est en mouvement, c'est la déception qui pointe son nez. L'environnement est certes amusant avec une ambiance Seventies bien reproduite mais l'animation se montre très instable et certaines textures apparaissent à l'écran avec du retard. On pourra également noter un clipping important (un affichage tardif des décors si vous préférez). Autant dire que le jeu est très buggé et pas vraiment représentatif d'une console haute définition.
La jouabilité du jeu réutilise un modèle très classique. Avant de tirer, on verrouillera sa cible et un menu indiquera les actions possibles. Tout pour aider le joueur en somme. Il ne faut pourtant pas oublier que derrière cette apparente facilité, la difficulté monte assez rapidement. Au niveau sonore, les musiques collent parfaitement à l'ambiance de même que les dialogues drôles et remplit d'humour noir. Enfin la durée de vie du jeu est assez correcte (une dizaine d'heures) avec un système de gestion des statistiques qui rappelle GTA, et comme ce dernier, une liberté totale d'action. Des quêtes annexes vous attendent également, ainsi qu'une fonctionnalité multijoueur assez basique.
VERDICT
Quel décevant retour pour Destroy All Humans. Malgré un concept inchangé, la réalisation technique du jeu se montre trop limitée pour convaincre.