Il était une fois
Alone in the Dark est une série de survival horror, née en 1992 chez Infogrames. Aujourd'hui elle revient dans ce nouvel opus, où le détective Edward Carnby se retrouve en fort mauvaise posture dans un New York virtuel effrayant, et plus particulièrement un Central Park vu sous un tout autre jour. Selon, une théorie, le célèbre parc de Big Apple n'a pas été construit en l'honneur des New-Yorkais, mais pour tout autre chose. Depuis le 19ème siècle, des générations de gardiens ont tenté de protéger la vérité autour de ce lieu, pendant que la ville de New York s'étendant de plus en plus.
Au cours d'une nuit difficile, Edward se retrouve projeté dans l'enquête la plus difficile de sa carrière et qui va mettre en lumière une conspiration séculaire à l'origine de l'existence de Central Park, un lieu immense dans Alone in the Dark, et reproduit fidèlement grâce à des données satellites et un long travail de reconnaissance sur le terrain. Parfois, il sera conseillé d'emprunter une voiture afin de se rendre d'un lieu à l'autre de la carte. C'est à la fois plus rapide, et surtout plus prudent.
Une ambiance obscure
Une fois débarqué dans ce monde hostile, que faudra t-il y faire ? Survivre essentiellement. Vous êtes totalement désorienté et vous ne savez pas ce qu'il se passe en réalité. Il va donc falloir progresser pour essayer de connaître la vérité. Le jeu est d'ailleurs plutôt violent avec certaines scènes très gores, on comprendra aisément le 18 + sur la boite. Au fil de la partie, on maîtrisera de plus en plus facilement son environnement, le jeu, et sa conception. Cet épisode est sans doute l'un des plus faciles de la série car la progression est découpée en plusieurs actes (comme une série télé); huit au total; et l'histoire se dévoile au fur et à mesure. Quelques mini-jeux ponctueront la progression comme par exemple relier des câbles électriques ou encore des courses poursuites dans la ville.
Concernant votre armement, l'inventaire est assez réaliste puisque vous ne pourrez pas transporter tous les objets que vous souhaitez. Il sera donc vital de bien choisir les items qui rempliront les poches du manteau d'Edward. Les sprays permettront de soigner vos blessures; ne les négligez pas; et vous pourrez également associer des objets à la croix de direction. L'environnement sera votre meilleur allié puisque vous pourrez fabriquer des armes en utilisant plusieurs objets du terrain de jeu. Par exemple tirer dans une bouteille d'alcool fera littéralement brûler les ennemis. Et comme le jeu est souvent très sombre, il est conseillé d'avoir toujours un bout de bois à ses côtés afin de s'en servir comme une torche.
Une réalisation à la hauteur ?
Alone in the Dark hérite du sous-titre Inferno pour son apparition sur PS3. Le jeu propose un rendu graphique assez concluant avec un cadre agréable, des effets lumineux très bien gérés, mais des modélisations des personnages assez moyennes. Le titre reste lugubre même si parfois un peu buggé. L'animation est globalement satisfaisante et plutôt fluide avec une caméra libre (sur 360°) cette fois. La jouabilité reste du Survival Horror, donc pas forcément parfaite mais efficace avec le temps. Signalons toutefois une inertie exagérée dans les déplacements du héros et un système de combat à l'arme blanche un peu rigide. Néanmoins la jouabilité s'avère plus dynamique que dans l'original X360, avec en plus l'apparition de nouveaux points de contrôle et des aides supplémentaires pour rendre l'action plus grand public.
La trame sonore est discrète. Outre les bruitages renforçant l'ambiance, le doublage français est bien construit, tandis que la musique surgit toujours à un moment clé du titre. Du bel ouvrage appyée par les choeurs du Mystère des voix bulgares, que vous n'aurez pas beaucoup de temps à écouter. Il faudra en effet une dizaine d'heures pour boucler Alone in the Dark.
VERDICT
Retour gagnant pour la franchise Alone in the Dark avec une version plus lêchée que le titre disponible sur X360 et PC. Le jeu propose pas mal d'idées, innove sur plusieurs points, mais n'est pas non plus sans défauts techniques hélas.