Retour aux sources ?
Créé par Crytek, Far Cry reste un des plus grands FPS des années 2000. Pour cette suite, le développeur allemand a laissé sa place au studio Ubisoft Montréal, déjà responsable de la série dérivée "Far Cry Instincts". Oubliez l'univers un brin fantastique du premier jeu, cette suite prend place au coeur de l'Afrique où deux factions rivales se mènent une lutte sans merci. Votre mission dans ce FPS est d'éliminer un individu nommé "Le Chacal". La réalisation du jeu a beaucoup changé depuis la précédent, puisque le titre arbore désormais un environnement totalement ouvert à la GTA, où vous pouvez aller d'un bout à l'autre de la carte pour effectuer vos objectifs. Comme dans un S.T.A.L.K.E.R., pour débusquer l'ennemi, vous devrez accepter des missions auprès de factions, ici nommées l'APR et l'UFLL, après libre à vous de choisir l'approche pour l'effectuer, mais mieux vaut être bien armé. Et comme dans GTA justement, il y a toujours la possibilité de réaliser des tâches annexes histoire de débloquer de nouvelles récompenses. Toutefois, de nombreux gardes rodent et il ne faudra pas hésiter à détruire leur base si vous voulez passer en toute tranquillité. Mais le grand problème, c'est qu'une fois passé par un poste de garde, vous n'aurez pas fait trois pas, que le camp sera à nouveau repeuplé. Voilà qui rappelle certains jeux d'action sur consoles 16 bits où les ennemis revenaient indéfiniment (la trilogie Star Wars sur Super Nintendo par exemple). De plus, il ne sera pas rare de rencontrer des patrouilles dans des jeeps. Une fois repéré, la meute n'aura de cesse de vous poursuivre.
Action ou réflexion ?
Perdu au coeur de l'Afrique, l'IA a tendance à faire des siennes. Si elle réalise quelques initiatives louables (vous contournez quand elle vous détecte), quelquefois les ennemis attendent sagement que vous avanciez vers eux. Il n'est pas rare non plus de constater que les tirs ennemis ne vont pas dans la bonne direction, alors qu'en voiture, elle vous canarde à loisir. En outre, les développeurs vous ont laissé un beau cadeau, la malaria. Cette maladie peut se déclencher n'importe quand, et si vous êtes en plein combat, la tâche sera rude. Il est donc vital d'utiliser des comprimés dès les premières poussées de fièvre pour éviter toute déconvenue. Cela oblige à réaliser souvent des crochets avant de partir dans une mission, puisque la quête de médicaments se fait uniquement en venant en aide aux réfugiés. Et inutile d'espérer pouvoir stocker les médicaments dans son inventaire en enchaînant les missions de secours, ça ne fonctionnera pas.
Une réalisation d'exception
Si le concept se montre finalement assez différent de Far Cry, les développeurs d'Ubi Montréal ont conservé son principal attrait, c'est à dire de magnifiques graphismes. Techniquement parlant, le moteur de Far Cry 2 tourne plutôt bien sur Xbox 360 et le jeu nous propose un rendu impressionnant. L'animation est de bonne facture, et on ne ressent pas les chargements lors de ses déplacements. La jouabilité se montre très convaincante et dans la lignée des titres du genre. Classique mais efficace pourrait-on dire. Le jeu est globalement assez long et vous devriez passer du temps sur le mode solo, presque 30 heures ce qui est conséquent pour un FPS. Des modules multijoueurs ont été intégrés, le deathmatch, la capture de drapeau, bref du classique qui pourra s'essayer jusqu'à 16 sur le Xbox Live. Petite précision supplémentaire : la présence d'un éditeur de cartes. Enfin musicalement les thèmes sont de très bonne qualités et les bruitages ont le rythme. Les doublages Français se montrent concluants.
VERDICT
Far Cry 2 est un FPS très défoulant et joliment réalisé. Sa durée de vie ne fera pas défaut et malgré quelques lourdeurs de l'IA, le titre se classe comme un des grands jeux de la fin de l'année.