Trois ans après TimeSplitters : Future Perfect (eh oui déjà), Free Radical Design nous livre enfin le projet Haze, son nouvel FPS, sur PlayStation 3. L'action prend place en 2048, où les gouvernement délèguent les opérations militaire à des Corporations Militaires Privées (CMP), dont le leader mondial est Mantel Global Industries. Leurs soldats utilisent les dernières technologies, et le Nectar, un médicament qui démultiplie les performances mais qui plonge également dans un état second et travestit la réalité pour la rendre plus supportable. Durant vos premiers pas, vous incarnerez donc un de ses soldats d'élite, Shane Carpenter, envoyé dans un conflit en Amérique du Sud, où vous devrez repousser une faction rebelle, The Promised Hand. Arrivé sur le terrain de jeu, vous trouverez une action assez dynamique et un concept assez sympathique. L'usage de Nectar simplifie très nettement la progression mais ses effets sont limités dans le temps. Et évidemment, si le personnage fait une overdose, vous perdrez totalement son contrôle.
Mais cette toute puissance ne dure qu'un moment. Après avoir compris les réelles motivations de Mantel, Shane va changer de camp. Le gameplay est modifié en conséquence, puisqu'alors exit le Nectar, vous retrouvez un classique FPS avec toutefois quelques nouvelles actions, histoire de relever la sauce. Mais Haze a du mal à reprendre le dessus : le level design n'est pas toujours très inspiré, les environnements ont des relants de Matrix, et le scénario part en vrille. Très scriptée, la progression est relativement facile tant l'intelligence artificielle est bizaremment réglée. Les ennemis vous foncent dessus, et vos alliés (trois personnages contrôles par la console) sont encore plus idiots. Free Radical avait pourtant introduit des idées amusants avec le fait de pouvoir retourner le Nectar contre les soldats de Mantel, de pouvoir faire le mort en appuyant sur L2 afin de reprendre de l'énergie et de pouvoir lancer une belle rafale en appuyant sur X au bon moment.
Techniquement parlant, on ne peut non plus dire que Haze soit très fringant. Les graphismes manquent parfois de finesse (surtout au niveau des décors), les lieux sont souvent vides, et l'animation accuse parfois de sérieuses baisses de rythme, dès qu'il y a trop de personnages à l'écran. La jouabilité est heureusement simple, bien que la visée ne soit pas toujours très exact. En solo, la campagne vous occupera environ 7h. Heureusement, des options multijoueurs sont présentes. Le jeu vous propose de faire l'aventure principale en coopération jusqu'à quatre, tandis que les autres modes sont bien classiques avec les traditionnelles affrontements entre les gentils et les méchants.
VERDICT
Compte tenu du pedigree de Free Radical Design, nous ne pouvons être que deçu au vue du résultat final de ce Haze. Malgré un début encourageant, le mode solo devient rapidement très linéaire, seul le multijoueur parvient à sauver le titre d'une trop grande sanction.