Grimbergen, le 1 octobre 2019 – Les entreprises européennes dépensent € 33 millions en services dans le Cloud et 42 % d'entre elles assurent que le Cloud a joué un rôle essentiel dans leurs initiatives d'innovation numérique ces deux dernières années. C'est ce que révèle l'étude européen Insight Intelligent Technology™ Index (ITI) 2019. Malgré cela, un sondage réalisé auprès de 1 000 entreprises dans toute l'Europe montre que 30 % (€ 9,8 millions) de ces dépenses dans le Cloud sont consacrées à des services qui ne sont pas utilisés.
Les décideurs ayant répondu à l'enquête ont identifié les trois défis principaux suivants dans la gestion des dépenses pour le Cloud : détermination des charges de travail les mieux adaptées pour le Cloud public, privé et hybride (44 %) ; planification et allocation du budget de consommation du Cloud (39 %) et manque de visibilité des services utilisés au niveau du centre de coûts, de la charge de travail et des applications (36 %). Sur la base de ces problèmes, il est probable que les dépenses inutiles sont encore plus importantes, car les organisations éprouvent des difficultés à optimiser leur investissement dans le Cloud.
« Le Cloud reste un moteur critique pour les entreprises agiles et numériques, mais il faut trouver la bonne approche », a commenté Wolfgang Ebermann, Président d'Insight EMEA. « Un modèle d'activité robuste fournissant une vue d'ensemble et une optimisation continue des environnements Cloud est essentiel. La sous-exploitation de la technologie est un problème depuis plusieurs décennies, et il n'est pas étonnant de retrouver le même problème dans le Cloud. En déployant les bons instruments de contrôle, les organisations peuvent toutefois optimiser la consommation du Cloud et faire en sorte de ne payer que pour les services qu'elles utilisent. »
L'étude a également mis en lumière une augmentation des investissements dans l'innovation numérique. Ces deux dernières années, les entreprises ont investi en moyenne € 36 millions dans l'innovation numérique, et elles prévoient d'y injecter € 47 millions supplémentaires au cours des deux années qui viennent.
Alors que 7 décideurs sur 10 indiquent qu'il sera très important pour les TI d'entreprise de fournir des expériences proches de celles d'un consommateur, il est donc évident qu'il faudra accorder beaucoup d'attention à la technologie qui est mise à la disposition des employés. En fait, 74 % des CIO déclarent que leur organisation établit un lien entre la fourniture de technologies modernes et le recrutement et la fidélisation de talents. Le rapport indique également que les organisations investissent et vont continuer d'investir dans l'utilisation intelligente de données. 46 % des personnes ayant répondu à l'enquête déclarent que l'utilisation de solutions d'analyse a joué un rôle critique dans l'innovation numérique ces deux dernières années.
Le rapport de cette année souligne qu'il convient de faire preuve de prudence dans le domaine des projets d'innovation numérique. 66 % des répondants déclarent penser que les TI sont vouées à l'échec, car elles doivent endosser plus de responsabilités pour les projets de transformation, tout en permettant aux systèmes centraux de continuer à fonctionner efficacement. Ce chiffre était de 57 % en 2018. Sans une évolution dans la culture d'entreprise vers un véritable partage de la responsabilité de l'innovation numérique au sein de l'entreprise, il est probable que cette tendance s'accentuera.
La pression reposant sur les équipes TI ne découle pas uniquement de la nécessité de fournir des projets numériques, mais aussi de l'obligation de maîtriser les coûts et la sécurité. Quand on leur demande de choisir leurs trois principaux défis dans le domaine de l'innovation numérique, 46 % des répondants désignent les coûts mensuels (p. ex. dépenses opérationnelles), 44 % les coûts de départ (p. ex. dépenses en capital) et 38 % l'insuffisance du budget. De même, 60 % des décideurs indiquent que la sécurité est le principal facteur dissuasif, 68 % assurant qu'il s'agit du principal défi à relever dans le cadre d'une gestion globale des opérations TI.
« Il est évident que les conseils d'administration commencent à se rendre compte de l'importance stratégique des TI comme moteur clé de la réussite future des entreprises », analyse Wolfgang Ebermann. « De toute évidence, le rôle des CIO évoluera de celui d'un directeur TI celui d'un partenaire d'affaires. Ils doivent devenir les agents de changement de la transformation numérique et un acteur essentiel dans le conseil d'administration. Mais le CIO et les TI ne peuvent pas être considérés comme les seuls responsables de l'innovation numérique. C'est l'ensemble de l'entreprise qui a un rôle à jouer. Sans soutien et prise en charge au niveau de l'entreprise dans son ensemble, les organisations seront incapables de concrétiser leurs ambitions numériques ».
Méthodologie
L’étude a été réalisé par Coleman Parkes auprès de 1 000 décideurs TI d'entreprises comptant 500-1 000 et plus de 1 000 salariés. Des quotas ont été établis pour chaque pays, avec 200 répondants au Royaume-Uni et 100 respectivement en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Belgique et Autriche. La marge générale d'erreur du sondage était de +/- 4 pour cent pour un niveau de confiance de 95 pour cent. Les données ont été collectées entre le 20 mai et le 19 juin 2019.