Titre: Call of Duty : Infinite Warfare (13/12/2016 Par Nic007)
Le retour d'Infinite Ward.
Call of Duty : Infinite Warfare se déroule dans un futur assez lointain où l'espèce humaine a colonisé le système solaire. Ces nouveaux territoires sont regroupés sous l'égide de l'Agent Spatiale des Nations Unies (ASNU), l'ONU du nouveau millénaire, aujourd'hui menacée par le Front de Défense des Colonies (FDC), une organisation terroriste. Le capitaine Nick Reyes, un soldat Tier 1 des Opérations Spéciales, aux commandes du Rétribution, l'un des derniers navires de guerre de la Terre, va devoir lutter contre les forces armées du FDC et l'insurrection menée par l'Amiral Salen Kotch (interprété par Kit Harrington). Reyes devra ni plus ni moins sauver la planète et l'avenir de l'humanité. Outre des combats militaires au sol, cet épisode permet de piloter des jets à réaction, nommés ici Jackal, dans des affrontements libres dans les airs, tant sur Terre que dans l'espace. Dans ce futur distopique, la technologie est très importante, et les développeurs ont laissé beaucoup de libertés aux joueurs pour la résolution de leurs objectifs, et chaque mission est ainsi ponctuée de défis permettant de renforcer son expérience, d'acquérir des armes supplémentaires ou bien d'améliorer des capacités singulières (sprint, camouflage, etc).
De multiples missions annexes vous attendent sur chaque planète, tenue de main de maître par les bras droits de Salen Kotch. L'aspect géo-politique s'avère plutôt maîtrisée, et aucune des forces en présence n'est épargnée par la critique. Le gameplay lui n'a pas beaucoup évolué depuis Black Ops III, à l'exception des assauts dans l'espace où il faudra tenir compte de la gravité. Avec le Jackal, un avion de chasse futuriste, votre objectif sera d'éliminer tous les vaisseaux adverses, ainsi que les bases ennemis. Un système de verrouillage des cibles simplifiera la tâche. On pourra en revanche regretter de ne pas pouvoir effectuer la campagne en coopération.
Une évolution tranquille.
Call of Duty Infinite Warfare reprend un concept identique aux précédents opus. Lorsque vous serez surexposé aux tirs ennemis, l'écran prendra une couleur rouge et un message vous indiquera que vous êtes blessé. A ce moment il faut impérativement se mettre à couvert sous peine de voir apparaître l'écran Game Over. Cette manière - devenue un classique - de gérer notre énergie nous oblige à agir de manière réfléchie et à ne pas foncer dans le tas, surtout dans les modes les plus difficiles du jeu. En effet de son côté l'intelligence artificielle est plutôt bien réglée , les ennemis réagissent au quart de tour dès que vous êtes dans leur champ de vision et n'hésitent pas à venir vous attaquer violemment au corps à corps lorsque vous êtes près d'eux. Il vous faudra souvent plus d'un tir pour venir à bout des adversaires, et chose amusante, même lorsque l'on croit avoir tué un soldat ennemi, il tente parfois dans un dernier souffle de vous tirer quelques balles alors que vous avez le dos tourné.
Le jeu propose de multiples options multijoueurs sur PlayStation Network (deathmatch, défense, capture the flag, point stratégique, domination, etc ...), mais aussi et surtout un mode Zombies repensé car scénarisé. Ce Zombies in the Spaceland regroupe des joueurs dans un parc d'attraction futuriste des années 1980 confrontés à des invasions de morts-vivants. L'influence Left4Dead est indéniable, tant par son ambiance rétro que par les nombreux mini-jeux présents. Les personnages sont également très singuliers et de purs clichés des films d'actions de série B. Un réalisateur nommé Willard Wyler a en effet invité quatre jeux talents pour venir visionner l'une de ses productions à succès. C'est alors que les spectateurs sont projetés dans un mode parallèle, celui du film ! La durée de la vague d'ennemis dépendra de la longueur du film sélectionné, et des boss croiseront votre parcours. De votre côté, vous pourrez compter sur l'aide du DJ (David) Hasselhoff, oui l'ancien héros de K-2000 (ou Alerte à Malibu).
Une réalisation grand spectacle ?
Sur le plan technique, Call of Duty : Infinite Warfare affiche un ensemble plutôt concluant. Sur PlayStation 4, le titre tourne en 1080p. Les explosions, les immeubles qui s'écroulent, les phases dans l'espace, rien de viendra perturber le moteur 3D. La modélisation des personnages bénéficient d'un soin particulier et renforce l'immersion. Les effets de lumières sont particulièrement soignés et le jeu nous fera voyager autour du globe, et loin dans l'espace. Cependant, certains scripts subsistent toujours et l'aliasing est parfois visible. Les premières missions sont très linéaires, mais au fil des minutes, les niveaux deviennent de plus en plus vastes, et permettent davantage de fantaisies qu'à l'accoutumée. Les personnages sont très expressifs et l'ambiance nous plonge immédiatement dans l'enfer de la guerre. En solo, Call of Duty assure une moyenne de huit heures de jeu, ce qui demeure assez convaincant. Le mode de difficulté Réaliste changera clairement la donne, tant il s'avère redoutable. A noter que la mouture PS4 comporte également un mode dit Jackal Assault VR Experience, permettant de jouer avec le PlayStation VR dans des niveaux où vous serez aux commandes d'un vaisseau spatial et devrez éliminer des vaisseaux adverses. Une option de jeu très gadget cependant. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
Le multijoueurs est très classique pour sa part, s'appuyant sur l'épisode Black Ops III. On notera un nouveau système de fabrication qui permet aux joueurs d'utiliser des Matériaux, une monnaie virtuelle à gagner dans le jeu, qui permet ensuite de créer des armes prototypes, avec des formes et des fonctionnalités spéciales. Il est également possible d'évoluer et acquérir des armes spécifiques, en participant aux Missions d’unité. Quatre factions différentes sont accessibles, offrant des Missions d’unité, chacune avec sa propre personnalité, ses défis et son commandant d'équipe, et qui permettent de remporter des récompenses uniques à chacune des missions. Certaines cartes apparaissent terriblement confuses compte-tenu des nombreuses possibilités qu'à l'ennemi de vous abattre par derrière. Du côté des modes de jeux, on retrouve un nouveau mode "Ligne de Front" où vous devez éliminer tous vos adversaires tout en sachant qu'en cas d'échec, vous serez renvoyé dans votre base, tandis que le mode "Défense", il faudra capture et défendre la possession d'un drone pour marquer un maximum de points. Le système de personnage est lui aussi conforme à Black Ops III, sauf qu'il ne se nomme plus Spécialiste mais Rigs. Il permet de progresser et maîtriser les armes et compétences spécifiques de chaque personnage, on notera cependant l'introduction d'un atout passif. L'armurerie offre la capacité de confectionner des armes selon votre propre style de jeu, et un atelier fourni des outils de customisation.
VERDICT
Call of Duty : Infinite Warfare affiche un mode solo dynamique (mais comportant beaucoup de batailles spatiales), un mode Zombie très efficace et complètement déjanté, et enfin un multijoueurs s'appuyant essentiellement sur celui de Black Ops III. Infinite Ward a cherché à renouveler la série sans trop en changer la mécanique. C'est un peu le problème de cet épisode, face à une concurrence acérée en cette fin d'année.