Introduction
Alors qu'Android est le système star chez bon nombre de fabricants de téléphones mobiles, Sony Ericsson ne fait pas exception et continue d'agrémenter sa gamme de smartphones avec de nouveaux modèles. Mais Sony n'aurait-il pas d'autres surprises à nous proposer qu'un simple smartphone comme les autres acteurs?
Bon bien sûr, vous l'avez compris, si on vous pose la question c'est évidemment qu'une grosse particularité est présente sur ce téléphone. En fait, ce téléphone est un mixte entre un smartphone moderne et toutes ses fonctions et en même temps une mini console portable. Rien de moins. Une console portable basée sur le système Android vous avez dit?
Peu de temps avant le lancement de l'Xperia Play, un émulateur PSX a été retiré du Market Android officiel. Raison invoquée? Elle est encore trouble, mais cela prouvait si il le fallait que techniquement les mobiles actuels sont capables de fournir assez de puissance graphique pour faire tourner les jeux d'une console plus ancienne comme la PSX (PlayStation).
Basé ici aussi sur un émulateur de PSX, le Xperia Play permet de jouer via une interface Sony aux jeux de la très célèbre PlayStation. L'émulation c'est souvent synonyme de fans invétérés de vieux jeux, de trucs graphiquement dépassés et de oldies à tous les coups. La PlayStation première du nom n'est pas si vieille et graphiquement parlant dépassait de loin ce que les jeux mobiles pouvaient proposer jusqu'ici.
Rajouter en un coup la possibilité de revoir les centaines de jeux vidéos du fin du millénaire passé sur un mobile, c'est commercialement très efficace car en dehors de l'émulateur il n'y a plus de développement à réaliser, les jeux existant déjà.
Seul (gros) problème de l'émulateur PlayStation non officiel: l'interface utilisateur. En effet, jouer avec un jeu console requiert souvent de bons réflexes et un écran tactile n'y est pas toujours propice. Sony a donc très habilement pensé rajouter les boutons de la PlayStation que l'on connait maintenant tous par coeur directement sur le téléphone.
En ouvrant le téléphoen en deux, quelques millisecondes et voila un smartphone dernier cri qui se transforme en une console portable de jeux vidéos, et le retour de Crash Bandicoot, Tekken, Grand Turismo, Metal Gears Solid, ... vous pensiez un jour jouer à cela sur votre téléphone, vous?
Suite et fin
Question matériel maintenant, même si on trouve l'idée génialissime, on a quelques remarques à faire. Bien sûr on a un grand écran de 4 pouces qui permet une résolution 854x480, bien suffisant pour jouer. Bien sûr on dispose de tout le confort moderne comme le BlueTooth, le WiFi b/g/n, même le DLNA.
On dispose même, en Belgique du moins, d'une micro SD de 16GB. Pour la mémoire interne, on se limite par contre à 400MB et 512MB de RAM, certes assez pour émuler une PSX mais c'est en dessous des bêtes de combat vendues actuellement et le SnapDragon 1GHz ne rivalisera pas non plus avec un Galaxy S II ou un HTC Sensation. Mais on s'écarte.
Ce qu'on trouve dommage, c'est la taille et le poids de l'appareil. La taille car il fait tout de même 119x62x16mm, manette coulissante oblige. Et le poids lui monte à pas moins de 175grammes (contre 117g pour le Xperia Arc par exemple).
Dans les autres détails, le jack est particulièrement mal placé juste en dessous de touches de contrôles. La batterie, 1500mAh, tiens encore pas trop mal la route en utilisation normale, mais pour avoir oublié de fermer le jeu proprement et avoir appuyé sur home pour se promener sur le téléphone on aura eu la surprise de voir la batterie morte au lendemain matin (et ce pourtant sans connexion data ni réseau). Le gaming a un prix sur la batterie, et il en a un aussi sur le téléphone qui monte à, roulements de tambours, un peu plus de 500€! (529€ au moment de la rédaction de l'article).
Le prix est équivalent à d'autres smartphones haut de gamme comprenant dualcore et autres joyeusetés, c'est peut être un peu cher payé pour le prix de l'émulateur et des boutons. Mais ceci mis à part, le concept nous a emballé et le smartphone devrait rapidement trouver un bon publique nomade.