Titre: Knights Contract (26/03/2011 Par Nic007)
Il était une fois.

L'histoire de Knights Contract se situe à l’époque où les sorcières étaient pourchassées par la bonne société. L’action propose de suivre les aventures d’Heinrich, un tueur de sorcières maudit, et de la jeune Gretchen, la réincarnation d’une sorcière qu’Heinrich décapita jadis et qui se vengea de lui en le damnant pour l'éternité. Quand un mal indicible et une menace mortelle s’abattent sur terre, Gretchen refuse de perdre la vie une deuxième fois de façon prématurée. Elle décide donc d’affronter le danger en employant Heinrich le damné à bon escient. Grâce aux formidables talents d’exécuteur de ce dernier, elle espère contenir la folie sanguinaire des ennemis qu'ils ont désormais en commun. Bien évidemment, la tâche ne sera pas aisée et le sang devra être versé pour que l’ordre règne à nouveau. Armé une faux tranchante et de talents de sorcellerie exceptionnels, vous lutterez pour survivre dans un monde crépusculaire ; et chaque ennemi, humain ou surnaturel, qui sera trop proche de vous devra apprendre que sa véritable place, c'est six pieds sous terre.

Développé par Game Republic (Genji 2, Le Choc des Titans, Majin) est donc un nouveau jeu assez rustre. Pas de surprise du côté de la mise en scène assez inspiré des titres d'actions du moment, avec une légère touche de RPG intégrée (histoire de rappeler que le titre est conçu au Japon). Le personnage d'Heinrich est immortel, et à l'instar de Prey, lorsqu'une fin de partie surviendra, il suffira de réaliser un mini-jeu pour revenir comme si de rien n'était. En revanche, Gretchen est bel et bien sensible aux coups ennemis, et si vous n'êtes pas là pour la protéger, c'est le game over assuré. De plus, Gretchen est bien utile pendant les combats, car elle seule peut déclencher des sorts. Pour lui redonner de la vie, il faudra la partie dans ses bras, un exercice assez long et fastidieux, car la barre d'énergie remonte très peu rapidement.

Une réalisation à la hauteur ?

A l'instar du Choc des Titans justement, le concept de Knight Contract manque de nervosité, et les affrontements s'avèrent rapidement très répétitifs. La progression est d'ailleurs ponctuée de nombreuses cinématiques assez rasoirs, et qui ralentissent encore plus le rythme du jeu. Le level design n'est pas non plus vraiment une réussite, avec des environnements labyrinthiques peu crédibles, et une ossature en couloirs bien visible. Bien que basé sur la mythologie nordique, le jeu opte pour un design très japonais. Non pas cela soit dérangeant, mais le manque d'harmonie artistique se fait sentir dès les premières secondes. La réalisation technique est assez en retrait, les textures sont assez baveuses, et il n'est pas rare que du clipping se fasse sentir.

La jouabilité est assez classique, mais le fait d'avoir un second personnage à surveiller pourra compliquer la donne. Mais le plus ennuyeux, c'est surtout la redondance des tâches, et malgré la présence de vingt chapitres, il n'est pas dit que vous alliez jusque bout de ce jeu, dont la durée de vie n'excédera de toutes façons pas la dizaine d'heure. La bande son symphonique relèvera un peu la sauce, tout comme le doublage américain assez crédible. C'est déjà ça.

VERDICT

Knights Contract aurait pu être une bonne surprise, au final il se révèle plutôt comme un jeu d'action d'une rare mollesse. Peu original, fastidieux, le titre de Game Republic manque singulièrement de panache pour venir s'imposer dans un genre ô combien riche en représentants.
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