Titre: The Legend of Zelda : Spirit Tracks (11/01/2010 Par Nic007)
Et j'entends siffler le train ...

The Legend of Zelda: Spirit Tracks revient avec notre héros légendaire Link. A l'instar des épisodes The Wind Waker (NGC) et Phantom Hourglass (DS), Spirit Tracks reprend la fameuse technique du cel shading, un rendu graphique offrant une image proche du dessin animé et qui s'accommode vraiment bien à la console. Une fois encore, la princesse Zelda est en danger, trahit par un de ses ministres et un étrange guerrier cherchant à libérer un puissant démon. Et c'est le drâme : Victime d'une odieuse machination, Zelda est à présent dénuée d'enveloppe corporelle et erre tel un fantôme dans le monde d'Hyrule. Pour pouvoir retrouver toute son identité, elle devra accéder au plus haut sommet de la Tour des Esprits, et stopper les agissements de ses redoutables ennemis. Mais la princesse ne restera pas inactive (pour une fois). Elle va accompagner Link durant la partie, lui prodiguant quelques conseils quand le besoin s'en fait sentir, et elle pourra également posséder l'armure de certains chevaliers spectres, un exercice essentiel pour résoudre certaines énigmes du jeu. L'exercice ne s'annonce pas simple, puisqu'il faudra récupérer divers éléments permettant de pénétrer dans la tour, et à l'instar du Temple des Mers dans Phantom Hourglass, les allers retours seront nombreux.

The Legend of Zelda : Spirit Tracks renoue avec les vastes étendues et quoi de mieux pour se déplacer que d'utiliser, un train, une première dans la série. La jouabilité signe par ailleurs un sans faute, et la reconnaissance tactile s'avère beaucoup plus précise que par la passé. Après avoir déterminé si vous étiez gaucher ou droitier, vous aurez donc à diriger Link directement au stylet. Mais outre se déplacer, l'écran tactile sera requis pour porter des objets, combattre, prendre des notes et interagir avec les autres personnages, ou pour exécuter des mouvements d’épée de façon intuitive. Le jeu requiert également l’utilisation du microphone de la console, par exemple pour souffler (éteindre des bougies), crier (pour attirer l'attention d'un personnage) ou tout simplement pour jouer de la flute. Globalement, le titre s'avère un peu plus difficile que le précédent, mais l'aventure fait preuve d'une certaine logique. A de rares exceptions près, Link n'aura pas à se soucier de trouver la carte d'un donjon ou même du lieu qu'il visite, le plan apparaissant tout seul sur l'écran supérieur. Par contre ce qui ne change pas, c'est qu'il faudra toujours trouver la grande clé qui permet d'ouvrir la porte menant au boss, et que chaque palais sera également l'occasion d'obtenir un objet supplémentaire pour votre équipement, et souvent il sera nécessaire de s'en servir dès le lieu visité en question pour déclencher un mécanisme secret.

Classiquement votre.

Quiconque aura déjà joué à Phantom Hourglass se retrouvera rapidement en terrain connu, tant le gameplay en reste proche. Tous les objets traditionnels de Link comme son arc, son boomerang ou ses bombes se contrôlent également à l’aide du stylet, et il est toujours possible de faire glisser la carte sur les deux écrans pour inscrire les remarques importantes sur une zone ou pour mettre en évidence les zones dangereuses à rechercher..

Un Zelda sans quête secondaire n'est pas un Zelda. Et dans Spirit Tracks, elles s'avèrent bien présentes. Il faudra parcourir le monde pour récupérer des éléments bonus pour améliorer la capacité de son sac de bombes ou de flèches, récupérer des pièces pour améliorer sa locomotive, accomplir des missions qui vous rapporteront tout simplement des rubis et bien d'autres choses. En somme, il y a toujours de quoi faire, même si le jeu reste globalement assez facile, et les donjons beaucoup plus courts que dans les épisodes des années 1990. Zelda c'est aussi son cortège de gros boss nécessitant d'être vaincu par une technique spéciale (mais facilement trouvable aussi) et une foule de PNJ toujours très bavards. Il est d'ailleurs amusant de retrouver certaines figures de Phantom Hourglass fortement vieilli (le jeu se déroule plusieurs décennies après).

Une charmante réalisation.

The Legend of Zelda : Spirit Tracks est très réussi sur le plan visuel. Même si le moteur n'a que bougé depuis le précédent volet, la 3D est très jolie et les effets spéciaux de très bonnes factures. Le jeu reste toujours très lisible à l'écran malgré le nombre d'éléments parfois assez conséquent à l'écran. De plus, tous les environnements bénéficient d'une thématique particulière. L'esthétisme du jeu est sublime et le monde pour le moins vivant. L'animation ne souffre jamais et demeure fluide en toutes circonstances. Les lieux sont par ailleurs généralement assez développés, même si on ne met pas forcément beaucoup de temps à les parcourir. La musique mélange réorchestration des principaux thèmes de Zelda, mais également beaucoup de morceaux inédits. Du tout bon en somme tout comme les bruitages, avec les désormais traditionnels gloussements de Link (yah) et des effets sonores toujours très utiles pour signaler le danger.

Enfin, Zelda propose une dizaine de donjons, ce qui demeure un peu faible, et leur architecture est beaucoup moins complexes que les épisodes N64 (pour citer un support de puissance proche), et on avancera sans rencontrer de difficultés particulières, à l'exception peut être de la Tour des Esprits qui comporte son lot d'énigmes et d'ennemis à éviter. Le titre offre également un mode mulitjoueur, où quatre personnages peuvent se mettre dans une arène pour amasser des rubis. Une option sympathique mais dispensable tant le solo s'avère riche et plaisant.

VERDICT

S'il conserve des bases proches de l'épisode Phantom Hourglass, The Legend of Zelda : Spirit Tracks offre une aventure variée, accessible, et dynamique. Un excellent titre qui fera agréablement patienter les fans jusqu'au nouvel opus attendu sur Wii. En 2010 ?
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