Elon Musk continue d'utiliser sa propre plateforme de médias sociaux X pour poursuivre ses propres objectifs. Cette fois, il tente de mettre Wikipédia sous pression afin d'influencer indirectement le contenu du site. Le milliardaire de la technologie n’aime pas le fait que l’encyclopédie en ligne ait dépensé un peu plus de 50 millions de dollars en « Sécurité et inclusion » et « Équité » au cours des douze derniers mois. Ces objectifs stratégiques d’entreprise, connus dans le langage américain sous le nom de DEI (Diversity, Equity, Inclusion), sont un signal d’alarme pour Musk et nombre de ses partisans. Ils accordent une attention particulière aux questions de justice sociale telles que l'inclusion des minorités. De tels efforts sont parfois qualifiés de manière péjorative de « woke » par leurs opposants, qui sont souvent issus de milieux politiquement conservateurs. En accusant une compétence éditoriale déséquilibrée, Musk fait peut-être allusion aux résultats d’une étude du Manhattan Institute datant de l’été 2024. L’institution d’orientation conservatrice a examiné le contenu politique de Wikipédia. Après avoir analysé un certain nombre d'articles, il a été conclu qu'« il existe une tendance légère à modérée dans les articles de Wikipédia à associer les personnalités publiques idéologiquement de centre-droit à un sentiment plus négatif que les personnalités publiques, qui sont idéologiquement de centre-gauche ». "

Cependant, la plateforme suscite également des critiques de la part de la gauche. Le Guardian britannique, par exemple, écrit que, selon des études, Wikipédia véhicule une vision du monde fortement « masculine et pro-occidentale » et que les minorités sont sous-représentées. Par exemple, seulement 16 pour cent des rédacteurs sont des femmes. Mais cela ne devrait probablement pas déranger Musk. Au lieu de cela, il considère que lui-même et ses collègues politiques sont traités injustement et tente désormais de contrôler indirectement le contenu du lexique en ligne gratuit avec un appel au boycott. Aux Etats-Unis, en tant que conseiller de Donald Trump, il exerce déjà une influence directe sur les décisions politiques. Plus récemment, une première proposition législative a été soumise, dont son constructeur automobile Tesla bénéficie directement. Il y a à peine une semaine, Musk a fait sensation en Allemagne en intervenant dans la politique allemande et en recommandant l’AfD. Peu de temps après, il a poursuivi et insulté le chancelier Olaf Scholz en le qualifiant d'« idiot incompétent ».