Titre: Smalland : Survive the Wilds (23/02/2024 Par Nic007)
Question de point de vue.
S'il y a une chose que nous avons appris au fil des années, c'est que les joueurs adorent utiliser une houe, une pioche ou une hache, tout comme ils aiment construire. Bref, si un certain type de main d'œuvre manque dans la vraie vie, on ne peut pas en dire autant dans le domaine du jeu vidéo avec des joueurs toujours prêts à accueillir un nouveau bac à sable de survi. Smalland : Survive the Wilds de Merge Games est la dernière nouveauté appartenant à ce genre, disponible dans sa version 1.0 sur toutes les plateformes après presque un an d'accès anticipé sur PC. Le joueur incarne un Smallfol , une petite race de personnes présentant certaines caractéristiques physiques ressemblant à des insectes, telles que des antennes sur la tête, des oreilles allongées et des ongles pointus. Le but est évidemment de découvrir ce monde inhospitalier et de survivre à ses nombreux dangers sous forme de créatures géantes dont des fourmis, des abeilles, des sauterelles, etc. Smalland : Survive the Wilds est un monde plein d'activités à découvrir et de lieux à explorer, il existe également des colonies d'autres Smallfolk avec lesquelles interagir pour recevoir de nouvelles quêtes, du commerce, etc. Après avoir créé un personnage grâce à un éditeur très modeste, nous avons été projetés dans ce monde géant. Dans les premiers instants du jeu il y a un chemin à suivre assez préétabli balisé par des statues de chouettes qui offrent quelques conseils de survie. Cependant, ces premiers instants ont été un peu distrayants et au bout d'un moment, nous avons perdu nos nerfs à cause d'un groupe d'abeilles. À votre mort, vous perdez tout votre équipement et êtes ramené à la vie au point d'apparition. Nous nous sommes rendus sur le lieu où le personnage est tombé au combat pour récupérer tout le matériel perdu et nous sommes repartis.
Après ce premier traumatisme, nous sommes entrés dans l'ambiance survie du jeu en récupérant les premières ressources comme des bâtons et des fibres végétales pour construire les premiers objets. Une épée pour combattre et une torche pour éclairer mon chemin car il fait très noir la nuit et on ne voit presque rien. Une hache pour récolter des matériaux de meilleure qualité et un marteau pour accéder à la partie dédiée à la construction : on commence par un feu de joie pour se réchauffer et cuisiner pour calmer la faim, puis on passe aux premiers murs, un toit au-dessus de la tête et surtout un lit qui peut être défini comme point d'apparition en cas de décès. C'est ainsi qu'après avoir construit notre propre maison, nous sommes partis découvrir ce monde aux dimensions plutôt généreuses et riche en diversité. Parmi des forêts luxuriantes, des paysages enneigés, des déserts torrides, des cryptes et des colonies mystérieuses. Smalland: Survive the Wilds ne manque de rien et pendant sa partie, il parvient toujours à maintenir ce sentiment de découverte qui est fondamental pour le genre. Le problème avec le travail de Merge Games est qu'il ne fait rien pour offrir quelque chose de vraiment nouveau au-delà d'un cadre relativement nouveau si l'on exclut le seul Grounded d'Obsidian Entertainment de l'équation. En bref, le gameplay fait ses devoirs avec des composants de survie et d'artisanat très traditionnels : vous collectez des ressources pour construire des colonies et des améliorations pour votre personnage afin d'aller toujours plus loin dans l'exploration tout en gardant un œil sur la barre de faim, ou en faisant attention aux températures plus extrêmes comme le froid.
Des éléments encore fébriles.
Le combat est beaucoup trop simple et manque de profondeur : avec la gâchette gauche pour effectuer une parade complétée par un contre au bon timing, la gâchette droite et le bouton retour pour une attaque rapide ou lourde, et un bouton pour esquiver. Le personnage peut également monter de niveau en améliorant ses statistiques, et en progressant dans le jeu, il est possible de débloquer un grappin, des ailes pour planer et même certaines montures que l'on peut définir comme exotiques comme un scorpion ou une abeille. Tout fonctionne sans pointes d'excellence particulières, le jeu est assez divertissant si vous appréciez ce type d'expérience et si vous avez peut-être la bonne compagnie (le jeu prend en charge les parties avec jusqu'à un maximum de 10 joueurs en même temps). Nous n'étions pas fous des menus et de l'interface, car ils se trouvent peu conviviaux pour les contrôleurs. Par exemple, pour changer d'équipement à la volée, il n'y a pas de roue d'armes classique qui peut être appelée avec un bouton, mais dans la partie inférieure de l'interface se trouve la typique barre d'objets rapides (exactement comme celle habituellement présente dans les jeux PC) qui peut être sélectionné à l'aide des flèches .
Le secteur visuel est globalement agréable avec un look cartoon qui parvient à cacher les limites indépendantes de la production. Les animations et les modèles de base des personnages ne sont pas très poussés (également grâce à un éditeur plutôt terne), même si la situation s'améliore au fur et à mesure de l'aventure qui permet de débloquer de nombreuses pièces d'équipement pour personnaliser vos petits gens. Ce que Smalland: Survive the Wilds fait très bien, c'est de faire en sorte que le joueur se sente petit dans un monde de géants avec des flaques d'eau qui ressemblent à des lacs, des arbres aussi grands que des gratte-ciel et des fissures qui sont des ravins. Les effets météorologiques et les effets de lumière sont bons, tout comme le son qui, entre la musique et le bruit des insectes, parvient à transmettre la bonne sensation de danger. Pour les personnes souffrant d’arachnophobie, il existe un mode activable dans les paramètres. Côté performances, le jeu n'a jamais posé de problèmes à l'exception de microcharges dans certains points de sauvegarde.
VERDICT
Le vrai défaut de Smalland : Survive the Wilds, c'est qu'il ne fait rien pour tenter de séduire ceux qui n'ont jamais pu apprécier pleinement ce type d'expérience de jeu. Encore un bac à sable de survie dont on n'avait peut-être pas besoin, mais qui constitue une expérience solide et amusante pour tous les fans du genre qui souhaitent peut-être essayer un cadre légèrement différent de celui d'habitude.