Titre: Ico & Shadow of the Colossus (18/11/2011 Par Nic007)
Ico.

Ico est un jeune garçon qui a été banni de sa tribu, sans que l'on en sache les réelles causes. Serait-ce du aux cornes qu'ils portent sur la tête ? A une quelconque forme de superstition ? Quoiqu'il en soit, la cinématique d'ouverture nous mettre Ico emmené de force par des hommes encagoulés, vers un lieu de potence, au centre d'une forteresse désertique. Enfermé dans un minuscule sarcophage, l'enfant parvient à s'échapper mais découvre bien vite qu'il est piégé au centre d'un terrible labyrinthe et qu'il va être bien difficile de s'en sortir. Quand tout espoir semble perdu, Ico découvre une silhouette, celle d'une jeune fille nommé Yorda et qui a la particularité d'être transparente, tel un fantôme. Une sorcière serait à l'origine de son état, et il faudra faire attention aux ombres qui la traquent en permanence et qui lui veulent naturellement du mal.

L'univers décrit est plutôt glacial, mais il se dégage un certain charme des lieux, notamment lorsque le soleil vient baigner les lieux. Les deux enfants ne parlent pas la même langue mais parviennent toutefois à communiquer dans l'adversité et à s'unir face au danger. Cela tombe bien car le jeu joue sur la complémentarité entre les deux personnages. Seulement voilà, il est bien difficile de se défendre avec comme seul arme un modeste bâton, surtout que Yorda est souvent exposé aux ennemis. Heureusement, vous disposez de quelques secondes pour aller la secourir, si elle tombait dans un vortex noir. La réalisation graphique et sonore se montrent assez poétiques, et on sent de réelles émotions entre les deux personnages.

Shadow of the Colossus.

L'histoire nous narre les aventures d'un jeune homme prêt à tout pour sauver sa belle, qui a perdu la vie. Il y a un moyen de la ressusciter, et il va faire une alliance avec un Dieu déchu, un être menaçant qui dégage de mauvaises vibrations. Très honnêtement, dès les premiers instants, on soupçonne qu'il y a anguille sous roche et qu'il va nous trahir après que nous ayons remplit notre part du contrat. La mission est d'affronter seize colosses et de les tuer ce qui libèrera l'énergie mystique et ramènera l'âme de la jeune fille dans son corps. Tuez des géants innocents, il y a de quoi se poser des questions. Partons donc sur notre fidèle destrier, accompagné d'un arc et d'une épée, et lançons nous donc dans l'aventure. On découvre alors un monde assez vaste à l'esthétisme indéniable mais également fort vide. Le monde semble mort et terriblement désertique. Pourtant, arrivé à proximité d'un colosse, les lieux sont plus luxurieux et les environnements sont alors verdoyants. Si vous êtes perdu sur la carte, il suffit de pointer votre épée en direction du soleil, et on vous indiquera la direction à suivre. Arrivé à destination, il faudra jouer à l'acrobate pour parvenir jusqu'au colosse. L'épée sera une fois le plus votre plus fidèle alliée : Elle permet de repérer les points faibles des géants, des failles qui changent naturellement à chaque rencontre.

Une fois le combat déclenché, le jeu montre tout son potentiel technique. Les animations sont particulièrement touchantes et montre des colosses qui transpirent l'écran. Les réactions des forces en présence, héros et géant, sont très crédibles. Une certaine humanité ressort de l'action et les combats s'avèrent rythmées et très prenant. Evidemment il vaut mieux éviter d'avoir toute conscience morale étant donné qu'on ne sait pas vraiment si notre mission est bénéfique pour le monde, et si nous ne sommes pas qu'un simple pion sur l'échiquier qu'on va éliminer en fin de partie. Un scénario aussi cruel ? Ico avait déjà posé les bases et on retrouve un univers volontairement sobre accompagné d'une très jolie bande son. Donc nous disions les combats requièrent de la logique et il va falloir atteindre les points faibles des colosses, une fois les avoir repéré. N'allez pas croire que les personnages vont vous laisser faire, au contraire. Il va s'agiter, et nous balancer dans tous les sens. Si bien que, à plusieurs reprises, vous resterez cloué au sol, assommé dans le meilleur des cas. A bout de forces, il faudra tenir coûte que coûte. 16 rencontres donc, et 16 personnalités aussi. Rarement un jeu n'aura été aussi spécial. Un petit conseil, n'hésitez pas à aller chasser entre chaque combat pour augmenter votre barre de vie et d'endurance. ça pourrait vous être utile.

VERDICT

Ico & Shadow of the Colossus n'ont pas pris une ride depuis leur sortie respective (2002 et 2006). Les deux titres de Fumito Ueda conservent toutes leurs singularités et si vous les avez raté sur PS2, il est temps de réparer cet oubli.
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