Dans le cadre du projet CaMéX-IA, une des actions menées est la « digitalisation » de machines et de lieux. Parmi les partenaires du projet, 10 lycées et 15 établissements d'enseignement s'engagent à choisir au moins 2 équipements pédagogiques existants, à les équiper de capteurs et de caméras et à transmettre les données sur Internet. Le but est de permettre de faire de l'enseignement à distance et de rendre disponible des jeux de données exploitables par des algorithmes d'intelligence artificielle (apprentissage automatique), dans un cadre pédagogique. À terme, une cinquantaine d'équipements devraient devenir communicants, toutes les documentations techniques et pédagogiques et toutes les données de mesure seront publiées sous licences libres, Open Source ou Open Data.
Un premier équipement commence à émettre des données : un tableau général basse tension (TGBT) équipé d'un système de mesure d'énergie électrique, d'une transmission sans fil et d'une passerelle d'envoi de données vers une plateforme IoT.
Le système de mesure d'énergie électrique est composé de boucles de Rogowski qui mesurent l'intensité du courant dans chaque phase. Elles sont branchées sur un énergimètre qui échantillonne et numérise les mesures et qui calcule les énergies consommées. Le résultat est transmis via un bus Modbus à une carte équipée d'une puce radio DASH7. Celle-ci émet vers une passerelle DASH7/Ethernet qui transmet les données vers une plateforme IoT avec le protocole MQTT. Les données sont envoyées au format JSON. La passerelle est composée d'une partie réception DASH7 (IOWAY) et d'un Raspberry Pi pour l'envoi sur Ethernet ou sur Wi-Fi en MQTT.
L'intérêt de ce système est qu'il n'y a pas besoin de souscrire à un abonnement pour une transmission radio (LoRaWAN, cellulaire, satellite...). De plus, la passerelle radio est prête et pourra recevoir les données émises par la centaine de capteurs de toute sorte qui mesureront dans une seconde phase la consommation électrique de tous les appareils électriques dans le bâtiment.