Titre: Journée mondiale des sourds : nombreux sont les Belges qui connaissent des sourds ou des malentendants (27/09/2019 Par zion)
Six Belges sur dix connaissent quelqu’un qui est sourd ou malentendant. Pourtant, 8 sur 10 d’entre eux indiquent qu’ils ne savent pas grand-chose de la surdité et de ses conséquences. Une part encore plus importante d’entre eux ne connaît pas le moindre mot en language des signes. C’est ce qui ressort d’une étude effectuée auprès de 1000 Belges par le bureau d’études iVox à la demande de Huawei, qui a développé StorySign, une application pour aider les enfants sourds et malentendants à apprendre à lire. Une brève enquête sur cette connaissance montre que celle-ci est en effet très lacunaire. La moitié des Belges pense par exemple qu’il existe une langue des signes universelle qui est parlée dans le monde entier. Une lueur d’espoir toutefois : six Belges sur dix indiquent qu’ils voudraient en savoir plus sur la surdité et ses conséquences, et pas moins de la moitié des Belges (49 %) serait intéressée par l’apprentissage de la langue des signes.

Quelques chiffres importants issus de l’étude :

6 Belges sur 10 (58 %) connaissent une personne qui est sourde ou malentendante ;
La moitié des Belges (49 %) pense qu’il existe une seule langue des signes universelle pour les sourds et les malentendants dans le monde ;
82 % ne connaissent pas le moindre mot en langue des signes, 10 % connaissent un seul signe, 7 % quelques signes et 1 % affirme parler couramment la langue des signes ;
49 % sont intéressés par l’apprentissage de la langue des signes ;
53 % pensent que les sourds et les malentendants sont à tort considérés trop souvent comme des personnes qui trouvent difficilement une place dans la société.

La connaissance de la communauté des sourds belge n’atteint qu’un score moyen de 1,7 sur 5

À l’occasion de la Journée mondiale des sourds qui aura lieu le 28 septembre, Huawei a fait mener une enquête indépendante par iVox dans le but d’en savoir plus sur la connaissance que le Belge a sur la communauté des sourds et des malentendants dans notre pays.

Il est ressorti de cette étude qu’une majorité des Belges (58 %) connaissaient quelqu’un qui était sourd ou malentendant. Dans ce groupe, un Belge sur cinq (18 %) dit connaître un enfant qui est sourd ou malentendant. Chez tous les Belge, cette proportion est de un sur dix (11 %).

On s’attendrait donc à ce que le Belge ait une certaine connaissance de la situation de la communauté des sourds. Mais il semble bien que cela ne soit pas entièrement le cas. Un petit test avec cinq ‘questions de base’[1] débouche sur un score moyen de 1,7 sur 5. Les personnes qui connaissent quelqu’un qui est sourd ou malentendant affichent une moyenne un rien plus élevée que les Belges pour qui cela n’est pas le cas (1,8 par rapport à 1,4).

La moitié des Belges veut apprendre la langue des signes

Il semble exister pas mal de malentendus principalement sur la question de la langue des signes. C’est ainsi qu’à peine deux belges sur dix (21 %) savent qu’il n’existe pas de langue des signes universelle qu’utilisent tous les sourds et malentendants du monde. La moitié des Belges (49 %) pense, à tort, que c’est le cas. À peine deux Belges sur dix (22 %) savent par exemple que la langue des signes flamande (VGT) n’est pas identique à la langue des signes néerlandaise (NGT).

Huit Belges sur dix (82 %) admettent ne connaître aucun mot en langue des signes. Un Belge sur 10 (10 %) en connaît au moins un, 7 % en connaissent quelques-uns et 1 % dit parler couramment la langue des signes. Indice encourageant : dans le groupe qui, à l’heure actuelle, ne parle pas la langue des signes, il existe en revanche un intérêt clair à y changer quelque chose. La moitié des Belges (49 %) est intéressée par l’apprentissage de la langue des signes, et l’on notera que les francophones le disent plus souvent que les néerlandophones (NL : 46 %, FR : 54 %) et les femmes plus souvent que les hommes (H : 42 %, F : 56 %). Chez les jeunes également, l’intérêt est bien plus important que chez les personnes plus âgées (≤34 : 65 %, 35-54 : 49 %, 55+ : 36 %).

Connaissance limitée de la surdité

La connaissance limitée de la surdité fait également en sorte que les gens ont une image inexacte de la communauté des sourds. C’est ainsi qu’à peine la moitié des Belges (46%) s’accorde à dire que les sourds et les malentendants sont bien intégrés dans la société et peuvent mener une vie identique à celle des entendants. Les personnes qui connaissent elles-mêmes des personnes sourdes ou malentendantes marquent plus souvent leur accord (qui connaissent : 49 %, qui ne connaissent pas : 42 %). Les personnes qui connaissent des enfants sourds ou malentendants, encore plus souvent (qui connaissent : 49 %, qui ne connaissent pas : 42 %).

Mais il y a également des nouvelles positives : les Belges veulent aussi remédier à leur connaissance lacunaire. Six Belges sur dix (58 %) affirment vouloir en savoir plus au sujet de la surdité et de ses conséquences. Un peu plus de la moitié d’entre eux (53 %) dit vouloir en savoir un peu plus au sujet de la communauté des sourds belge.

Le monde du livre s’ouvre aux enfants sourds et malentendants avec l’appli StorySign

Il existe dans le monde environ 32 millions d’enfants sourds et malentendants, dont neuf sur dix ont des parents entendants qui n’ont pas directement accès à la langue des signes. Nombreux sont donc les enfants qui ont des difficultés à apprendre à lire, souvent en raison de l’absence de moyen créant un lien entre la langue écrite et la langue des signes.

L’étude iVOX fait apparaître que 6 Belges sur 10 pensent que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture constitue un des principaux obstacles au développement des sourds et des malentendants dans la société ‘entendante’. Pas moins de 9 Belges sur 10 (90 %) pensent que la technologie constitue une solution au problème et peut améliorer la situation pour les sourds et les malentendants. Ils sont tout autant (89 %) à être convaincus que la technologie peut également les aider à mieux s’intégrer dans notre société et 88 % des Belges pensent que les entreprises technologiques doivent utiliser leurs capacités et leurs moyens pour aider les personnes souffrant d’un handicap.

Huawei entend également sensibiliser à la question de l’apprentissage de la lecture lors de la Journée des sourds. Lors de la Journée Internationale des Langues des Signes, le leader technologique a lancé StorySign, une application qui enrichit le moment de lecture des enfants sourds et de leurs parents. À l’aide de Star, la sympathique avatar et grâce à la puissance de l’intelligence artificielle, StorySign traduit simultanément une sélection de livres en langue des signes de Belgique francophone (LSFB).

Journée mondiale des sourds

Ainsi, ce samedi 28 septembre, la Fédération Francophone des Sourds de Belgique et le centre de rencontres pour sourds de Marche-en-Famenne « Silence, ça Marche ! » organisent une journée d’activités à la Maison de la Culture afin de sensibiliser localement la population à la nécessité de prendre des mesures pour être accessible aux personnes sourdes et malentendantes

Une trentaine d’organisations offrant des services aux personnes sourdes et malentendantes y tiendront un stand.

Huawei sera également présent au salon avec StorySign – l’application qu’elle a développée pour aider les enfants sourds et malentendants à apprendre à lire.

Cette année la semaine internationale des sourds se déroule du 23 septembre au 29 septembre, chaque jour, un thème différent sera abordé :

Lundi 23/09 : Le droit à la langue des signes pour tous
Mardi 24/09 : Le droit à la langue des signes pour les enfants
Mercredi 25/09 : Le droit à la langue des signes pour les personnes âgées
Jeudi 26/09 : Le droit à la langue des signes pour les personnes sourdes-aveugles
Vendredi 27/09 : Le droit à la langue des signes pour les femmes sourdes
Samedi 28/09 : Le droit à la langue des signes pour les personnes LGBTIQA+
Dimanche 29/09 : Le droit à la langue des signes pour les réfugiés sourds

Pour une bonne communication, des interprètes en LFSB seront bien entendu présents en permanence.

Tout le monde, que vous soyez sourd, malentendant, entendant, connaisseur, curieux, est le bienvenu.
Retour