Publié le 13/04/2006 Dans PlayStation 2
De 1978 Ã 2006 ...
Driver Parallel Lines nous conte les aventures d'un malfrat dans le New York de la fin des années 70, puis en 2006, deux périodes parallèles séparées par 28 années de prison. L'aventure est donc scindée en deux parties distinctes. La première partie se déroule évidemment en 1978 et on incarne TK, un jeune provincial ambitieux fraîchement arrivé à Big Apple pour se remplir les poches. Tout ceci est présenté dans une cinématique de très bonne facture introduisant la ville et les différents personnages du jeu. TK fera donc notamment la connaissance de Slink, criminel se la jouant zen et surtout ayant une coupe afro du plus bel effet. Style vestimentaire à part, les premières missions du jeu sont données par Slink, et ont pour objet de familiariser le joueur avec la maniabilité de Driver Parallel Lines.
Celle-ci est centrée sur la conduite, comme l'indique le nom de la série, même si il est possible de se déplacer à pied. Seulement, la plupart des missions se dérouleront en voiture. Les sensations de pilotage, aussi étrange que cela puisse paraître, ne sont pas aussi techniques que l'on pourrait le croire. Une fois embarqué en voiture on se croirait presque dans un GTA tant la conduite est plus axée sur le fun et l'accessibilité que sur la finesse du pilotage. Mais les 80 véhicules que comprend Driver PL offrent chacun des sensations différentes, que ce soit au niveau de la vitesse ou du maniement (surtout lorsque l'on conduit une moto). Un garage est alloué au joueur en début de partie, où il pourra stocker ses voitures à volonté, sans restriction de limite. Et comme le leitmotiv des Seventies c'est la cool-attitude on peut customiser son véhicule à loisir : couleurs, pièces, vitres pare-balles, possibilité d'augmenter les caractéristiques de la voiture comme dans Need For Speed Underground... du tuning avant l'heure. Tout ceci est payant, bien entendu, et histoire de ne pas finir avec un vulgaire pot de yaourt vaut mieux s'attaquer à la partie principale du jeu : les missions.
New York, New York
Une fois sa superbe voiture sortie du garage (plusieurs d'entre eux sont éparpillés dans la ville et l'on peut se téléporter à volonté de l'un à l'autre pour faciliter les trajets), on est donc lâché dans la ville de New York. Les environnements sont ouverts, on peut donc explorer la ville librement sans temps de chargement. A ce propos, il est important de préciser que New York n'a pas été modélisée entièrement à l'immeuble près, mais qu'il s'agit là d'une version light de la grosse Pomme, à l'échelle réduite. Ce qui fait que le terrain de jeu n'est pas aussi grand qu'on l'eût espéré, ce qui risque d'en décevoir certains.
Dans le menu pause on peut consulter une carte de la ville, où nos destinations pour les missions sont représentées par de petits points jaunes. Pratique si l'on se perd. Mieux, on peut soi-même apposer ses marqueurs sur la carte si cela nous chante. Chaque mission est précédée par un briefing en vidéo consultable à tout moment. Les objectifs de missions sont de toutes sortes : passer des radars à une certaine vitesse, escorter un malfrat jusqu'à son refuge, poursuites, courses de stock-car... en cas d'échec de la mission le joueur a la possibilité de recommencer directement celle-ci en appuyant sur le bouton select dans un court laps de temps, ce qui est plutôt pratique. Il existe environ une centaine de missions annexes et 30 missions principales. Si les premières ont juste pour but de vous faire gagner de l'argent, les secondes sont obligatoires pour faire avancer le scénario.
Un jeu varié.
Certaines missions vous amèneront également à agir à pied, ce qui nous permettra d'admirer la démarche très amusante du héros. On se souvient de la maniabilité parfois hasardeuse de Driver 3, les développeurs ont corrigé le tir dans cet opus. TK se dirige au stick, a la possibilité de s'accroupir pour se planquer, notamment derrière la caisse volée il y a quelques minutes de cela. Car si dans Driver Parallel Lines TK descend de sa voiture, c'est qu'il y a deux raisons : soit la voiture qu'il conduisait est devenue inutilisable à force de chocs divers, et donc il s'apprête à en emprunter une nouvelle, soit les circonstances lui demandent d'user d'armes de poing pour éliminer des individus. On aura le choix pour cela entre le revolver classique, avec des munitions illimitées, et les autres armes (fusil, M-16, magnum, lance-grenades...) plus efficaces mais disposant là des munitions limitées en nombre.
Niveau visée, la plupart des joueurs de Driver 3 pousseront un ouf de soulagement quand ils apprendront qu'un système de lock des ennemis est (enfin) présent ce qui simplifie grandement la tâche lors des gunfights. Mais pour les nostalgiques un système de free-aiming est toujours de la partie, qui permet de viser n'importe où (du genre les pneus des voitures). On préfèrera malgré tout le lock. Les armes seront aussi mises à contribution à bord des véhicules, puisque dans certaines circonstances il faudra dégainer son arme et mitrailler les environs. Là encore les deux systèmes de visée sont disponibles (lock et free aiming) mais inutile de dire que le lock est bien plus pratique vu que les cibles comme la voiture sont en mouvement.
Les règles du jeu.
Que ce soit à pied ou en voitures, il faudra le plus souvent possible éviter de rameuter les policiers. Un tir de travers ou une simple infraction au code de la route et TK aura les représentants des forces de l'ordre aux basques ce qui peut fortement compliquer le déroulement d'une mission. Tout comme dans GTA plusieurs niveaux d'alerte viennent échelonner les infractions. Ainsi pour un simple excès de vitesse une voire deux voitures viendront vous talonner. Par contre si le joueur enchaîne meurtre sur meurtre la police mettra en oeuvre les grands moyens tels que des barrages sur les grandes rues. Pour se débarrasser des policiers, la meilleure solution reste de les semer à travers la ville en zigzagant à travers le traffic mais vaut mieux tout simplement éviter d'agir alors qu'ils sont dans les parages.
A partir d'un certain moment dans le jeu TK finira en prison, injustement cela va de soi. Sans vouloir spoiler quoi que ce soit, on peut juste dire que TK a été victime d'un complot et que une fois sortie de prison il compte bien se venger de ceux qui l'ont mis là . En vérité c'est le vrai but, le principal objectif de cette deuxième partie en 2006 : la vengeance. Cela se voit déjà sur l'ambiance du jeu, bien plus noire. En 1978 les couleurs et teintes étaient chaudes, orangées et la ville sentait le disco à plein nez. En 2006, tout est plus gris, plus froid, on voit que les années folles sont terminées, surtout pour ce pauvre TK qui a pris un bon coup de vieux. Le contraste avec les années 70 est saisissant. Ce ne sont pas les seules choses qui changent, puisque les différents véhicules rencontrés sont plus modernes et plus rapides, et cela se sent sur leur conduite. De nouvelles armes font leur apparition, telles que le lance-roquettes ou la sulfateuse, et leur utilisation ne sera pas vaine tant les missions vous demanderont d'éliminer des anciennes connaissances. Mais les missions secondaires subsistent toujours pour se faire un peu d'argent. Bref, une deuxième partie plus difficile que la première, bien plus axée sur la violence mais avec son lot de conduite quand même.
Techniquement renforcé ?
Niveau graphismes, Driver Parallel Lines mêle du bon et du moins bon. Certaines textures sont assez pauvres mais l'animation reste pour la plupart du temps stable. En dehors de cela, on pourra souligner les jolis effets de lumière du jeu, comme par exemple les reflets du soleil couchant sur la voiture. Le moteur physique est assez poussé, en témoigne les nombreux objets du décor lorsqu'ils sont percutés par notre véhicule, qui ne manquera pas de se cabosser en temps réel. Même si un léger clipping subsiste la profondeur de champ est respectable, certains buildings de la grosse Pomme sont même visibles de très loin ce qui est plutôt agréable.
Mais c'est surtout l'ambiance du jeu qui force le respect : tout le long de l'aventure on est accompagné par une musique très réussie, mêlant disco et funk (pour la première partie dans les 70's) et de la musique plus moderne pour l'année 2006, avec de nombreux titres connus et certains exclusifs au jeu.
VERDICT
Driver revient dans un épisode plus convaincant que son prédécesseur. Certes quelques bugs récalcitrants demeurent, mais le jeu de Reflections devrait séduire les fans du genre.
Driver Parallel Lines nous conte les aventures d'un malfrat dans le New York de la fin des années 70, puis en 2006, deux périodes parallèles séparées par 28 années de prison. L'aventure est donc scindée en deux parties distinctes. La première partie se déroule évidemment en 1978 et on incarne TK, un jeune provincial ambitieux fraîchement arrivé à Big Apple pour se remplir les poches. Tout ceci est présenté dans une cinématique de très bonne facture introduisant la ville et les différents personnages du jeu. TK fera donc notamment la connaissance de Slink, criminel se la jouant zen et surtout ayant une coupe afro du plus bel effet. Style vestimentaire à part, les premières missions du jeu sont données par Slink, et ont pour objet de familiariser le joueur avec la maniabilité de Driver Parallel Lines.
Celle-ci est centrée sur la conduite, comme l'indique le nom de la série, même si il est possible de se déplacer à pied. Seulement, la plupart des missions se dérouleront en voiture. Les sensations de pilotage, aussi étrange que cela puisse paraître, ne sont pas aussi techniques que l'on pourrait le croire. Une fois embarqué en voiture on se croirait presque dans un GTA tant la conduite est plus axée sur le fun et l'accessibilité que sur la finesse du pilotage. Mais les 80 véhicules que comprend Driver PL offrent chacun des sensations différentes, que ce soit au niveau de la vitesse ou du maniement (surtout lorsque l'on conduit une moto). Un garage est alloué au joueur en début de partie, où il pourra stocker ses voitures à volonté, sans restriction de limite. Et comme le leitmotiv des Seventies c'est la cool-attitude on peut customiser son véhicule à loisir : couleurs, pièces, vitres pare-balles, possibilité d'augmenter les caractéristiques de la voiture comme dans Need For Speed Underground... du tuning avant l'heure. Tout ceci est payant, bien entendu, et histoire de ne pas finir avec un vulgaire pot de yaourt vaut mieux s'attaquer à la partie principale du jeu : les missions.
New York, New York
Une fois sa superbe voiture sortie du garage (plusieurs d'entre eux sont éparpillés dans la ville et l'on peut se téléporter à volonté de l'un à l'autre pour faciliter les trajets), on est donc lâché dans la ville de New York. Les environnements sont ouverts, on peut donc explorer la ville librement sans temps de chargement. A ce propos, il est important de préciser que New York n'a pas été modélisée entièrement à l'immeuble près, mais qu'il s'agit là d'une version light de la grosse Pomme, à l'échelle réduite. Ce qui fait que le terrain de jeu n'est pas aussi grand qu'on l'eût espéré, ce qui risque d'en décevoir certains.
Dans le menu pause on peut consulter une carte de la ville, où nos destinations pour les missions sont représentées par de petits points jaunes. Pratique si l'on se perd. Mieux, on peut soi-même apposer ses marqueurs sur la carte si cela nous chante. Chaque mission est précédée par un briefing en vidéo consultable à tout moment. Les objectifs de missions sont de toutes sortes : passer des radars à une certaine vitesse, escorter un malfrat jusqu'à son refuge, poursuites, courses de stock-car... en cas d'échec de la mission le joueur a la possibilité de recommencer directement celle-ci en appuyant sur le bouton select dans un court laps de temps, ce qui est plutôt pratique. Il existe environ une centaine de missions annexes et 30 missions principales. Si les premières ont juste pour but de vous faire gagner de l'argent, les secondes sont obligatoires pour faire avancer le scénario.
Un jeu varié.
Certaines missions vous amèneront également à agir à pied, ce qui nous permettra d'admirer la démarche très amusante du héros. On se souvient de la maniabilité parfois hasardeuse de Driver 3, les développeurs ont corrigé le tir dans cet opus. TK se dirige au stick, a la possibilité de s'accroupir pour se planquer, notamment derrière la caisse volée il y a quelques minutes de cela. Car si dans Driver Parallel Lines TK descend de sa voiture, c'est qu'il y a deux raisons : soit la voiture qu'il conduisait est devenue inutilisable à force de chocs divers, et donc il s'apprête à en emprunter une nouvelle, soit les circonstances lui demandent d'user d'armes de poing pour éliminer des individus. On aura le choix pour cela entre le revolver classique, avec des munitions illimitées, et les autres armes (fusil, M-16, magnum, lance-grenades...) plus efficaces mais disposant là des munitions limitées en nombre.
Niveau visée, la plupart des joueurs de Driver 3 pousseront un ouf de soulagement quand ils apprendront qu'un système de lock des ennemis est (enfin) présent ce qui simplifie grandement la tâche lors des gunfights. Mais pour les nostalgiques un système de free-aiming est toujours de la partie, qui permet de viser n'importe où (du genre les pneus des voitures). On préfèrera malgré tout le lock. Les armes seront aussi mises à contribution à bord des véhicules, puisque dans certaines circonstances il faudra dégainer son arme et mitrailler les environs. Là encore les deux systèmes de visée sont disponibles (lock et free aiming) mais inutile de dire que le lock est bien plus pratique vu que les cibles comme la voiture sont en mouvement.
Les règles du jeu.
Que ce soit à pied ou en voitures, il faudra le plus souvent possible éviter de rameuter les policiers. Un tir de travers ou une simple infraction au code de la route et TK aura les représentants des forces de l'ordre aux basques ce qui peut fortement compliquer le déroulement d'une mission. Tout comme dans GTA plusieurs niveaux d'alerte viennent échelonner les infractions. Ainsi pour un simple excès de vitesse une voire deux voitures viendront vous talonner. Par contre si le joueur enchaîne meurtre sur meurtre la police mettra en oeuvre les grands moyens tels que des barrages sur les grandes rues. Pour se débarrasser des policiers, la meilleure solution reste de les semer à travers la ville en zigzagant à travers le traffic mais vaut mieux tout simplement éviter d'agir alors qu'ils sont dans les parages.
A partir d'un certain moment dans le jeu TK finira en prison, injustement cela va de soi. Sans vouloir spoiler quoi que ce soit, on peut juste dire que TK a été victime d'un complot et que une fois sortie de prison il compte bien se venger de ceux qui l'ont mis là . En vérité c'est le vrai but, le principal objectif de cette deuxième partie en 2006 : la vengeance. Cela se voit déjà sur l'ambiance du jeu, bien plus noire. En 1978 les couleurs et teintes étaient chaudes, orangées et la ville sentait le disco à plein nez. En 2006, tout est plus gris, plus froid, on voit que les années folles sont terminées, surtout pour ce pauvre TK qui a pris un bon coup de vieux. Le contraste avec les années 70 est saisissant. Ce ne sont pas les seules choses qui changent, puisque les différents véhicules rencontrés sont plus modernes et plus rapides, et cela se sent sur leur conduite. De nouvelles armes font leur apparition, telles que le lance-roquettes ou la sulfateuse, et leur utilisation ne sera pas vaine tant les missions vous demanderont d'éliminer des anciennes connaissances. Mais les missions secondaires subsistent toujours pour se faire un peu d'argent. Bref, une deuxième partie plus difficile que la première, bien plus axée sur la violence mais avec son lot de conduite quand même.
Techniquement renforcé ?
Niveau graphismes, Driver Parallel Lines mêle du bon et du moins bon. Certaines textures sont assez pauvres mais l'animation reste pour la plupart du temps stable. En dehors de cela, on pourra souligner les jolis effets de lumière du jeu, comme par exemple les reflets du soleil couchant sur la voiture. Le moteur physique est assez poussé, en témoigne les nombreux objets du décor lorsqu'ils sont percutés par notre véhicule, qui ne manquera pas de se cabosser en temps réel. Même si un léger clipping subsiste la profondeur de champ est respectable, certains buildings de la grosse Pomme sont même visibles de très loin ce qui est plutôt agréable.
Mais c'est surtout l'ambiance du jeu qui force le respect : tout le long de l'aventure on est accompagné par une musique très réussie, mêlant disco et funk (pour la première partie dans les 70's) et de la musique plus moderne pour l'année 2006, avec de nombreux titres connus et certains exclusifs au jeu.
VERDICT
Driver revient dans un épisode plus convaincant que son prédécesseur. Certes quelques bugs récalcitrants demeurent, mais le jeu de Reflections devrait séduire les fans du genre.