Retour à Raccoon City.
Développé par le studio canadien Slant Six Games (Socom Confrontation, Socom Fireteam Bravo 3), Resident Evil : Operation Raccoon City vous ramène au coeur de l'horreur, autour de Resident Evil 2 et Resident Evil 3. Vous allez revivre l'action sous un autre angle, celui de l'U.S.S (Umbrella Security Service), une unité de commandos dont la mission est de faire disparaître toutes les preuves pouvant incriminer la société Umbrella, mais également des soldats d'élite de l'armée américaine (Les Spec Ops) qui cherchent la cause de ce désordre. Nous sommes en septembre 1998, le Virus-T a envahi Raccoon City. Les morts-vivants pullulent dans la cité, les abominations vous attendent à chacun coin de rue, et c'est dans ce climat pour le moins malsain, que le jeune officier de police, Leon S. Kennedy, effectue son premier jour de service. La suite, vous la connaissez sans doute. Précisons que Resident Evil : Operation Raccoon City permettra d'apercevoir certains personnages clés de la saga (outre Leon bien sur) dont Jill Valentine, Claire Redfield, Ada Wong, Hunk Death, William et Sherry Birkin, Nicholai Ginovaef, et même le Nemesis.
La principale mission de l'U.S.S sera de récupérer le Virus-G, une énième mutation du Virus-T, récemment programmé par William Birkin, mais également d'éliminer un témoin gênant, Leon. Un objectif forcément voué à l'échec. Jouable jusqu'à quatre en coopération, la campagne principale propose sept missions où vous attendent fréquemment un boss. Le système de jeu s'appuie sur celui de Resident Evil 4 et 5, avec une caméra à l'épaule. On trouvera également quelques action contextuelles (ou QTE), et différents types de personnages à savoir Vector (spécialiste de l'infiltration), Beltway (le roi des explosifs), FourEyes (experte en sciences), Lupo (soldat d'assaut), Spectre (spécialiste de la surveillance), et enfin Bertha (paramédic). Chacun d'entre eux bénéficient de caractéristiques particulières, aussi il est recommandé d'avoir une équipe assez homogène avant de partir au combat. Notons que pour acquérir de nouvelles possibilités d'actions ou des armes additionnelles, il faudra dépenser des points d'expérience (souvent plus de 10.000), ce qui obligera à refaire les missions plusieurs fois.
Une réalisation mitigée.
Sur le plan technique, Resident Evil : Operation Raccoon City ne fait pas vraiment d'étincelles. Le graphisme manque de précision, notamment les effets spéciaux mais le rendu de la ville abandonnée est plutôt satisfaisant. Les animations s'avèrent robotiques au possible, et nous ramènent des années en arrière. Heureusement, la jouabilité demeure assez correcte. Les personnages disposent de la possibilité d'effectuer des tirs à l'aveugle, de se mettre en couverture, ou encore de prendre un bouclier humain (ou non). Les bogues de collisions sont assez nombreux, et il n'est pas rare de voir un élément coincé dans le décor. La progression est assez linéaire. Il faut foncer dans des environnements assez complexes, et souvent la fuite sera conseillée tant certains ennemis s'avèrent résistants ou coûteux en munitions. Sachez d'ailleurs qu'une morsure vous expose à une infection au Virus-T, obligeant à effectuer des soins rapides sur le personnage pour ne pas le voir se transformer en zombie. Cependant, il est possible de ranimer les coéquipiers à l'infini, ce qui facilite tout de même grandement les choses. Heureusement d'ailleurs, tant les développeurs ont abusé question difficulté, même si la campagne principale n'excède pas les trois heures.
Une conséquence que l'on doit à l'intelligence artificielle particulièrement problématique dans ce Resident Evil ORC, sans compter les murs invisibles qui vous obligeront à choisir un autre passage. Autant dire que jouer seul n'est vivement pas conseillé, surtout que les bots ne peuvent pas vous ranimer ou se soigner eux-mêmes. Parmi les autres modes de jeux, on retrouve le Biohazard, où votre objectif sera de récupérer une fiole de Virus-G avant l'autre équipe, tout en évitant de se faire attraper par les zombies. Le mode Survie oppose deux équipes dans une arène. Il faudra éliminer quatre concurrents avant l'arrivée d'un hélicoptère. Le Versus permet pour sa part des affrontements entre les Specs Ops et l'U.S.S, le tout accompagné de zombies cela va de soi. Le mode Deathmatch est du combat à mort tout ce qu'il y a de plus classique, tandis que la déclinaison Héros suit le même principe mais en incarnant certaines personnages clés de la saga. Les musiques se font très discrètes durant la partie, et ne procurent pas du tout le frisson. Les doublages français sont très corrects.
VERDICT
Resident Evil : Operation Raccoon City est un épisode plutôt honorable au final. Même si le titre est techniquement très perfectible, notamment en matière d'intelligence artificielle, le jeu offre de joutes multijoueurs assez appréciables, et permet de replonger dans un univers très apprécié des fans de la série.