Retour aux sources
Après un petit retard, Castlevania : The Dracula X Chronicles gagne l'Europe. Derrière ce nom à rallonge se cache en réalité le remake de Castlevania : Rondo Blood, épisode sorti sur PC-Engine en 1993 (ça ne nous rajeunit pas) dont l'original est caché sur le disque. Et l'aspect technique est vraiment magnifique mélangeant habilement l'action 2D à des décors 3D du plus bel effet. Toutefois certains pourront critiquer le gameplay résolument rétro du jeu. En réalité, la mécanique de Castlevania a beaucoup changé depuis les années 1990, et le panel de mouvements de Richter Belmont est bien moins large que celui d'un Sora ou Johnatan. On saute, on donne un coup de fouet, on utilise l'arme secondaire, on réalise un double saut et puis c'est tout. Il en résulte que traverser la succession de niveaux du jeu (dont chacun est gardé par un boss) posera plus d'une fois un problème puisque les sauts se réalisent souvent au millimètre près. De bons réflexes sont donc souhaités, surtout qu'il y a toujours un petit ennemi à se pointer dès que vous réalisez un mouvement délicat.
The Dracula X Chronicles est de la plate-forme pure et dure (surtout dure à dire vrai). Comme les volets actuels, il y a plusieurs façons d'aborder les niveaux puisque le chemin n'est pas linéaire. Il sera d'ailleurs nécessaire de fouiller un peu partout dans le jeu pour en découvrir tous les secrets. Le premier sera le personnage de Maria, emprisonné quelque part, et que vous pourrez contrôler une fois que vous l'aurez sauvée. Elle dispose de compétences légèrement différentes de Richter, et s'avèrera peut être plus efficace pour les débutants. Ah oui inutile de préciser qu'il n'est pas souhaité de foncer sur les ennemis pour s'en débarasser. Aucune borne de sauvegarde n'est présente (la progression est enregistrée une fois le niveau terminé) et il est souvent difficile de trouver de la vie dans ce monde ténébreux. Ne comptez pas non plus utiliser une potion ou changer d'équipement, cela n'était pas géré à l'époque dans un Castlevania. Le jeu a depuis laissé sa place à la formule dite "Metroidvania", c'est à dire un lieu unique (un immense château généralement) qu'il faut explorer de fonds en comble. Si les fans seront ravis, les nouveaux venus risquent d'être rapidement décontenancés par le manque de tolérance du jeu. Il va falloir s'accrocher !
Une réalisation chatoyante
Autre bonne surprise de l'UMD, la présence de l'épisode Castlevania : Symphony of the Night dans sa version PSone. Pour la petite histoire, ce volet est en réalité la suite de Rondo of Blood et met en scène Alucard, un vampire très puissant, et pour cause c'est un demi-vampire. Comme Maria, son accès est caché dans The Dracula X Chronicles et il faudra trouver l'élément permettant de le débloquer. Une fois ceci fait, le titre apparaîtra dans le menu principal et vous pourrez redécouvrir un des meilleurs épisodes de la série (et qui profite d'un gameplay beaucoup plus moderne également, les habitués des titres GBA et DS devraient y retrouver leurs marques).
Graphiquement parlant, The Dracula X Chronicles propose une ambiance noire très réussie. Cette plongée dans le passé ne manquera pas de charme. L'animation du personnage est un peu moins flamboyante mais reste très correcte. La jouabilité du jeu est plutôt exigeante, mais avec de la pratique on arrivera à prendre l'IA à son propre piège. Quant aux musiques, nous retrouvons des thèmes gothiques (ô surprise) qui contribuent parfaitement à nous plonger dans le bain. Rondo of Blood offre déjà une durée de vie à la hauteur, avec l'ajout de SOTN, elle atteint des sommets.
VERDICT
Castlevania : The Dracula X Chronicles renoue avec le concept d'origine de la série et nous propose une quête exceptionnelle. Les nostalgiques aprrécieront, les plus jeunes auront plus de mal.