Allez-vous entrer dans l'armoire ?
Labyrinth of Galleria : The Moon Society s'ouvre sur l'arrivée d'Eurika au magnifique manoir Galleria. Dès les premières minutes du jeu, les joueurs sont confrontés à une aventure richement dialoguée aux graphismes vifs et aux couleurs vives. La jeune fille est venue au Manoir Galleria en réponse à une offre d'emploi, dans laquelle deux pièces d'or par jour étaient proposées en échange d'une personne capable de trouver des "objets cachés" non spécifiés. Grâce à ses talents d'observatrice et aux compétences domestiques qu'elle possède, Eurika se présente sur place pour commencer à travailler. Elle est ensuite accueillie par Madame Marta, qui fait office de propriétaire de la maison en son absence, et qui est chargée de la tester et de lui expliquer le travail dans les moindres détails. Le début, très dialogué, présente aux joueurs les environs de Galleria Manor, un grand manoir aux pièces spacieuses et somptueusement meublées. Cependant, la jeune fille se rend vite compte que le travail pour lequel elle a postulé n'a rien à voir avec les tâches ménagères. Les objets qu'elle doit trouver sont des esprits et des monstres cachés dans le labyrinthe auquel on accède par une grande armoire écarlate, située dans l'une des pièces du manoir Galleria. Comme dans le chapitre précédent (Labyrinth of Refrain : The Coven of Dusk), l'exploration des donjons est au cœur de l'aventure dans Labyrinth of Galleria : The Moon Society. Sous le manoir se trouve en fait une grande galerie complexe, peuplée de monstres qu'Eurika, en possession de la lanterne de Fantasmagorie, doit affronter. À l'intérieur de la lanterne se trouve un esprit, guidé par la médium et incarné par les joueurs. Au fur et à mesure de l'aventure, les explorations du labyrinthe deviendront de plus en plus complexes, avec des options variées pour faire face aux dangers qui guettent dans les ténèbres.
Eurika et sa Lanterne de Fantasmagorie ne seront pas seules dans le labyrinthe. À la recherche du Curios qui habite l'armoire, en effet, la jeune fille pourra compter sur une armée de marionnettes (puppet soldiers en anglais, représentant la langue du jeu), personnalisables dans les moindres détails et améliorables au fil du temps. Les marionnettes seront les guerriers qui affronteront les monstres du labyrinthe. Il est donc essentiel de composer votre armée de manière équilibrée et de pouvoir exploiter au mieux son potentiel. Une fois que vous avez débloqué la possibilité de créer des marionnettes, chacune devant être guidée par un esprit, vous réalisez immédiatement à quel point vous pouvez personnaliser vos soldats. En plus de choisir une des macro-catégories (visages) disponibles, des guerriers aux défenseurs, il est possible de modifier l'apparence des personnages et de sélectionner la voix, les caractéristiques (qui affecteront les statistiques de combat de la marionnette) et un certain nombre d'autres options curieuses, comme le surnom et le numéro de chance. Pour construire une marionnette, il faut une bonne quantité de mana, qui est collectée dans le labyrinthe souterrain pendant l'exploration. L'équipe de marionnettes peut être constituée d'un nombre limité de membres, mais il est possible de former un grand nombre d'équipes (une centaine). Équilibrer chaque marionnette pour qu'elle puisse attaquer et se défendre en harmonie avec le reste de l'équipe est souvent la carte maîtresse contre les monstres plus grands et plus forts qui se cachent derrière les quêtes les plus compliquées du labyrinthe. Un conseil : prenez le temps d'élaborer une équipe qui couvre toute la gamme des personnages possibles.
Un rythme lent, une exploration rapide.
Labyrinth of Galleria : The Moon Society se présente dès le départ, et surtout dans les premières heures de jeu, comme un jeu plein de dialogues. L'explication du monde à l'intérieur du cabinet et de la tâche qui incombe à Eurika donne lieu à de longues discussions, qui peuvent être lourdes à digérer. La langue exclusivement anglaise rend plus complexe la saisie des nuances. Bien que le jeu soit doublé, écouter la parole au lieu de la lire allège un peu les longues conversations. Madame Marta est particulièrement prolixe dans sa narration de ce qui se trouve dans le labyrinthe. Ce rythme lent du jeu contraste avec la rapidité de l'exploration, dont le joueur fait l'expérience directe par un simple choix de la direction à prendre. Les couloirs étroits et les murs jonchés de portes sont observés de manière sommaire, à la recherche de la prochaine quête, du mana et des monstres qui se cachent dans l'obscurité. Les scénarios explorables auraient pu être mieux soignés, tout comme les créatures à affronter, qui sont différentes les unes des autres et bien représentées. L'impossibilité de sauvegarder le jeu pendant un dialogue est un malus supplémentaire, qui fait qu'il est préférable de jouer dans un moment calme, sans être pressé. L'option pratique de sauvegarde automatique peut être utilisée, mais la définition manuelle d'un emplacement de sauvegarde est plus pratique et plus immédiate.
Dans l'ensemble, entre l'exploration, les combats, la création de marionnettes, les dialogues et les illustrations des environnements et des personnages, Labyrinth of Galleria est un titre agréable, mais parfois lourd et ennuyeux. Certains détails auraient pu faire l'objet d'une plus grande attention, comme des dialogues plus fluides et des environnements souterrains moins dénudés. Dans un titre où la composante parlée/écrite est si importante, une traduction française aurait été de mise, au moins pour les nombreuses chaînes de dialogues, sans nécessairement devoir re-doubler également les voix. Néanmoins, le jeu reste intéressant à vivre et à découvrir, notamment dans le monde explorable. La réalisation technique est fonctionnelle mais on ne peut pas dire qu'il y a de différences majeures entre les versions PS4 et PS5.
VERDICT
Labyrinth of Galleria est une collection bien gérée de dialogues et d'exploration. La médium Eurika, accompagnée de la Lanterne du Fantasmagorie qui renferme un esprit, doit s'aventurer dans le labyrinthe situé sous le majestueux manoir Galleria. La construction des marionnettes, ses propres soldats avec lesquels on peut vaincre les monstres dispersés dans le labyrinthe, est satisfaisante et complète, avec de nombreuses options à choisir. Bien que les dialogues ralentissent le récit, l'exploration est rapide et facile. La constitution d'une équipe équilibrée de soldats est la clé pour faire face aux monstres les plus puissants. Les environnements sont clairement illustrés et détaillés.