Hironobu Sakaguchi, créateur de la série Final Fantasy, ne sera pas resté longtemps sans rien faire. Après avoir quitté Square-Enix, ce dernier a en effet fondé son propre studio nommé Mistwalker, à l'origine de la planification de ce Blue Dragon, le premier RPG Japonais d'envergure sur Xbox 360. Designé par Akira Toriyama (Dragon Quest, Dragon Ball Z) et mis en musique par Nobuo Uematsu (ex-Square), le titre a en réalité été développé par Artoon, un studio à qui l'on doit la série Blinx et plus récemment Yoshi's Island DS. L'histoire qui nous est conté aujourd'hui nous ammène dans un monde magique, dans le plus style Nippon. Shu et ses amis (Jiro, Kluke, Marumaro, Zola) disposent de la possibilité de contrôler les fantômes, ce qui leur disposent de très grand pouvoir, et les ammènent à entreprendre une quête contre le vilain Nene, le tyran local, qui menace de détruire le monde.
Classiquement votre
La première chose que l'on remarque sur la carte est la présence des ennemis, visible à tout moment (et donc que vous pourrez contourner). Il n'y a pas d'intermède intermniable entre les phases d'exploration et les phases de combat, ce qui fera déjà plaisir. Là encore dans la plus pure tradition, on retrouve le sacro-saint système du tour par tour, mais les méthodes de combat tranchent quelque peu ici. Il faudra utiliser plusieurs types de changements d'ombres pour avoir la possibilité de manier des armes (telle que l'épée) ou de la magie. Les ombres gagnent des points d'expérience au fil des combats, et il faudra en effet choisir le domaine de compétence dans lequel vous souhaitez vous concentrer. Un tas de paramètres sont à gérer mais le jeu proposant les textes en Français, on s'en sortira sans aucun problème.
LE RPG next gen ?
Console next gen oblige, Blue Dragon devait proposer une réalisation magistrale. Dans les faits, c'est moins exact. Si le rendu HD apporte une précision indéniable, les graphismes demeurent moins impressionnants que ne l'était un Final Fantasy XII sur PS2, compte tenu de la puissance respective de la machine. Néanmons l'aspect cartoon est bien maîtrisé, et les traits de Toriyama font toujours mouche. En outre, les arrières plans souffrent d'un flou exagéré. Le jeu ne tournant qu'en mode 60Hz, le jeu est assez fluide et sans affreuses bande noire ni personnage écrasé. Le jeu est également baigné de nombreuses scènes cinématiques, une habitude du genre là encore.
La jouabilité du jeu est très facile à prendre en main, mais le jeu n'en demeure pas moins riche pour autant, servi par un scénario assez ambitieux. Outre l'intrigue principale, toujours très longue (comptez 50h minimum), de nombreuses quêtes secondaires sont disponibles, le tout accompagné de musiques toujours aussi bien orchestrées. A noter que les doublages sont tout en Français (la VO Américaine peut aussi être choisie).
VERDICT
Blue Dragon est un jeu de rôles très classique mais également plutôt efficace. Un bon titre en somme, même si sa difficulté pourrait paraître bien faible pour les férus du genre.