Titre: Wasteland 2 : Director's Cut (16/10/2015 Par Nic007)
Il était une fois.

Commencé en 2012 via un financement sur Kickstarter, Wasteland 2 débute 15 ans après les événements du premier opus. Vous êtes à la tête d'une escouade de quatre Rangers du désert qui a pour but de restaurer l'ordre et la justice sur les terres dévastées de l'Arizona, si toutefois vous arrivez à survivre au manque d'eau, à la chaleur intense et aux zones radioactives sinistrées. Pour ne rien arranger, des gangs armés, des survivants fanatiques, des sectes sans pitiés, et des créatures mutantes rodent sur les terres mal famées. L'action évolue en 3D isométrique à l'ancienne et les Rangers devront aider les survivants dans leurs tâches quotidiennes. Vous pouvez créer entièrement votre équipe, ou bien utiliser des personnages déjà existants. Bien sur, chacun d'entre eux dispose de compétences (sept générales, et 29 particulières) à développer en fonction de vos points d'attributs. Elles pourront ainsi améliorer votre maniement des armes, vous permettre de donner des coups de poings, de déjouer des pièges, ou encore apporter de nouveaux comportements lors des conversations. Tous les choix effectués dans la partie compte, et à l'instar d'un GTA par exemple, vous pouvez abattre tous les personnages non jouables.

Bien sur Wasteland 2 est également très rétro dans sa conception. Le système de combat au tour par tour s'avère classique, et les rencontres aléatoires très nombreuses. On se croirait dans un RPG japonais des années 1990, avec un découpage de la carte en grille dans laquelle vous pouvez vous déplacer en dépensant une certaine quantité de points d'action. L'intelligence artificielle manque également de caractère et n'hésite pas à se découvrir très facilement. Old School certes, mais la profusion de kits de soin rend l'aventure assez facile, la navigation moins. Vous disposez d'une unique boussole pour vous orienter. Cette version Director's Cut comporte toutefois un système de ciblage pour viser des parties du corps précises, ainsi que la possibilité de donner des caractéristiques délirantes ajoutant des bonus ou des malus aux personnages.

Une réalisation à l'ancienne.

Sur le plan technique, Wasteland 2 est loin d'impressionner, mais affiche tout de même des environnements variés, chose parfois rare dans un univers post-apocalyptique, et une bonne lecture de l'action. Le passage au moteur Unity 5 améliore quelque peu les choses, cela étant. On appréciera également le travail d'écriture excellent et des dialogues à choix multiples à l'issue souvent incertaine. Pour se déplacer, vous devrez passer par une carte générale, et surveiller la quantité d'eau en votre possession. Certaines oasis permettront de se réapprovisionner en route. En plaçant des relais radio à des points stratégiques du Wasteland, vous pourrez permettrez aux rangers de déterminer la position d'émission d’un message dicté par un fanatique. L'interface manque encore de confort, et la police de texte utilisée aura raison des presbytes tant elle demeure petite à l'écran.

Consoles oblige, Wasteland 2 : Director's Cut se devait d'être adapté au pad. Manette en main, c'est le drame. Non seulement l'interface (notamment le nouvel inventaire plein écran) n'apparaît pas des plus confortables, mais la moindre action prend ici beaucoup plus de temps sur PC, rendant la progression un brin fastidieuse. Le grand point fort du jeu est sa durée de vie, comptez près de quarante heures pour terminer la campagne, sans compter les nombreuses quêtes annexes. On retrouve des musiques signées Mark Morgan, le compositeur des bandes-son de Fallout 1 et 2. Les doublages français s'en sortent avec les honneurs, et davantage de dialogues sont cette fois proposés. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, mais le confort est encore plus précaire.

VERDICT

Wasteland 2 est un titre pensé pour les amateurs du genre. Résolument old school, le titre d'inXile Entertainment offre une véritable liberté d'approche de l'aventure et une progression délicieusement narrée. Hélas, la version console souffre d'une prise en main peu confortable et d'une interface qui fera fuir les plus impatients.
Retour