L'APRIL et la FSF France s'inquiètent des effets de l'accord signé mercredi 17 novembre par l'UNESCO avec Microsoft. La politique induite par ce document est en effet en contradiction avec le soutien au logiciel libre affiché par cette organisation ces dernières années. De plus cet accord survient dans un contexte international trouble. Les États-Unis mènent en effet actuellement une offensive sans merci contre le logiciel libre dans le cadre de la préparation du Sommet Mondial de la Société de l'Information (SMSI), sous l'égide des Nations Unies, tout en imposant à certains pays dits « en voie de développement », par des accords bilatéraux, des régimes de gestion des oeuvres et des inventions inadaptés. Ces pays ne disposent en effet pas des actifs et du tissu industriel nécessaires à la production de certains types de biens. Subissant un système de droit inadéquat car conçu pour un pays développé, ils sont contraints de se les procurer à des prix insoutenables auprès des grandes sociétés du Nord.
Alors que la volonté commune d'émancipation du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud les conduit à développer un système d'exploitation commun basé sur le noyau Linux, alors que le député Bernard Carayon a récemment mis en avant les risques importants induits par le recours massif à des logiciels propriétaires, il est regrettable que l'UNESCO invite ainsi les pays en voie de développement à mettre le doigt dans l'engrenage de la dépendance informationnelle plutôt que d'investir dans la fourniture d'instruments technologiques leur permettant de prendre à terme leur destin en main.
L'APRIL et la FSF France soulignent que la copie de logiciels propriétaires peut également être effectuée, comme pour toute oeuvre immatérielle, à un prix réduit. Il ne coûtera donc en pratique pas que peu à Microsoft de mettre à disposition des plus pauvres des oeuvres par essence abondantes et déjà largement rentabilisées par leur vente dans les pays riches.
L'APRIL et la FSF France prennent acte des propos de Koïchiro Matsuura, Directeur général de l'UNESCO, qui a indiqué que la relation entre Microsoft et l'UNESCO n'était pas exclusive. L'APRIL et la FSF France invitent cependant l'UNESCO et les pays du « Sud » à ne pas se tromper sur l'identité du bénéficiaire à terme d'une telle « générosité ».
Alors que la volonté commune d'émancipation du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud les conduit à développer un système d'exploitation commun basé sur le noyau Linux, alors que le député Bernard Carayon a récemment mis en avant les risques importants induits par le recours massif à des logiciels propriétaires, il est regrettable que l'UNESCO invite ainsi les pays en voie de développement à mettre le doigt dans l'engrenage de la dépendance informationnelle plutôt que d'investir dans la fourniture d'instruments technologiques leur permettant de prendre à terme leur destin en main.
L'APRIL et la FSF France soulignent que la copie de logiciels propriétaires peut également être effectuée, comme pour toute oeuvre immatérielle, à un prix réduit. Il ne coûtera donc en pratique pas que peu à Microsoft de mettre à disposition des plus pauvres des oeuvres par essence abondantes et déjà largement rentabilisées par leur vente dans les pays riches.
L'APRIL et la FSF France prennent acte des propos de Koïchiro Matsuura, Directeur général de l'UNESCO, qui a indiqué que la relation entre Microsoft et l'UNESCO n'était pas exclusive. L'APRIL et la FSF France invitent cependant l'UNESCO et les pays du « Sud » à ne pas se tromper sur l'identité du bénéficiaire à terme d'une telle « générosité ».
Liens
L'accord Unesco/Microsoft (271 Clics)
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