Utrecht, le 20 août 2018 – Les chevaux de Troie visant les opérations bancaires en ligne se sont fait une place de choix dans le classement des principales cyber-préoccupations au cours du deuxième trimestre de 2018. Avec plus de 61.000 échantillons de maliciels pour les opérations bancaires en ligne, les auteurs d’attaques sont parvenus à déjouer les logiciels de sécurité et à étendre leur arsenal. Il s’agit d’un plus haut historique : le niveau a quasiment doublé en un an et la croissance est environ trois fois plus grande qu’au cours du premier trimestre de cette année. Ce n’est là que l’une des constatations importantes de l’« IT threat evolution report over Q2 » de Kaspersky Lab.

Les chevaux de Troie visant les opérations bancaires mobiles font partie des formes les plus tristement célèbres de maliciels, parce qu’ils sont développés pour dérober de l’argent sur les comptes bancaires d’utilisateurs mobiles. Les cybercriminels du monde entier sont toujours en quête d’un butin facile et il s’agit en l’occurrence d’une méthode attrayante. Dans la plupart des cas, le maliciel se fait passer pour une application légitime, de sorte que les utilisateurs sont tentés de l’installer. Une fois que l’app pour opérations bancaires en ligne est démarrée, le cheval de Troie superpose sa propre interface sur celle de l’app bancaire. Dès que l’utilisateur introduit des données, celles-ci sont dérobées par le maliciel.

Au cours du deuxième trimestre de 2018, une quantité énorme de chevaux de Troie de ce type a été observée, à savoir 61.045 ; c’est le nombre le plus élevé jamais enregistré par Kaspersky Lab. Parmi ceux-ci, c’est le cheval de Troie Hqwar qui se taille la part du lion, représentant à lui seul près la moitié des nouvelles modifications découvertes. Le cheval de Troie Agent occupe la deuxième place, avec quelque 5.000 logiciels.

Au cours du deuxième trimestre de 2018, le Top 3 des pays en termes de volumes de maliciels pour les opérations bancaires en ligne par rapport à l’ensemble des attaques de maliciels mobiles est constitué par les États-Unis (0,79 pourcent), la Russie (0,7 pourcent) et la Pologne (0,28 pourcent). Les Russie et les États-Unis se sont échangés leur place par rapport au 1er trimestre, mais la Pologne a grimpé de la neuvième à la troisième place. Cela s’explique principalement par la propagation active de modifications de Trojans.AndroidOS.Agent.cw et Trojan-Banker.AndroidOS.Marcher.w.

Selon les spécialistes de Kaspersky Lab, ces chiffres élevés s’inscrivent dans une tendance mondiale à la croissance des maliciels mobiles, étant donné que le nombre total d’échantillons des maliciels mobiles a augmenté de plus de 421.000 par rapport au trimestre précédent.

"Le paysage des menaces au deuxième trimestre de cette année est préoccupant pour la sécurité des utilisateurs mobiles”, précise Jornt van der Wiel, security-analist chez Kaspersky Lab Benelux. “La croissance générale des échantillons de maliciels mobiles – et notamment ceux visant les opérations bancaires – démontre que les cybercriminels sont constamment occupés à rendre leurs logiciels plus avancés et plus difficiles à tracer. Cette tendance continuant de progresser, il importe dès lors que le secteur de la cyber-sécurité reste vigilent, mais aussi que les utilisateurs fassent très attention à ce qu’ils installent exactement sur leur téléphone au cours des prochains mois.”

Autres chiffres sur les menaces en ligne dans le rapport du T2 2018:

· Les solutions de Kaspersky Lab ont détecté et repoussé 962.947.023 attaques, provenant de sources en ligne dans 187 pays du monde entier (une hausse de plus de 20 pourcent par rapport au T1) ;

· 351.913.075 URL uniques ont été jugées malveillantes par des composants antivirus en ligne (une hausse de plus de 24 pourcent par rapport au T1);

· Des tentatives d’infection ont été enregistrées sur 215.762 ordinateurs : elle étaient menées par des maliciels qui essayaient de dérober de l’argent via l’accès en ligne à des comptes bancaires (une hausse de plus de 5 pourcent par rapport au T1) ;

· Les logiciels antivirus de Kaspersky Lab ont détecté 192.053.604 objets uniques malveillants et potentiellement indésirables (une hausse de plus de 2 pourcent par rapport au T1);

· Les produits de sécurité mobile de Kaspersky Lab ont détecté 1.744.244 échantillons de maliciels malveillants (près de 32 pourcent de plus qu’au T1).



Pour diminuer le risque d’infections, les conseils suivants sont donnés aux utilisateurs:

· Installer uniquement des applications de sources de confiance, de préférence depuis l’App Store officiel ;

· Bien contrôler les autorisations demandées ; si elles ne correspondent pas aux fonctionnalités de l’app (par exemple si une app d’information demande l’accès à des messages et des appels), cela peut trahir une app malveillante ;

· Utiliser une bonne solution de sécurité pour se protéger contre les logiciels malveillants ; la version gratuite de Kaspersky Internet Security pour Android permet d’éviter des situations désagréables ;

· Ne pas cliquer sur des liens dans des courriers indésirables ;

· Ne pas « rooter » l’appareil ; cela donne en effet des possibilités d’accès illimitées aux cybercriminels.